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Peut-on désirer sans souffrir ?

Fiche : Peut-on désirer sans souffrir ?. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  29 Décembre 2021  •  Fiche  •  1 103 Mots (5 Pages)  •  395 Vues

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Peut-on désirer sans souffrir ?

Le désir est d’abord un manque, c’est rechercher ce que l’on ne possède pas. Si le désir est un manque alors il est source de souffrance. Quand nous désirons, nous ressentons un mal-être de ne pas posséder l’objet de notre désir. Le manque de cet « objet » suscite un sentiment physique ou intellectuel de manque. Mais si le désir est aussi la recherche de quelque chose, alors il est aussi une impulsion, une tension vers un but. Un être sans désir serait alors en un sens un être sans projet. Satisfait, le désir nous procure du plaisir, de la joie, voire peut-être même du bonheur.

Serait-t-il possible de désirer sans souffrir ? A première vue, le besoin marque notre dimension animale et naturelle, mais le désir, quant à lui, renvoie à notre dimension culturelle. Ici, ce n’est plus un objet vital qui est visé, mais un objet relevé de l’imagination, il est ce que nous nous imaginons comme bon. Il y a dans le désir quelque chose d’involontaire, il nous affecte et nous éprouve comme une contrainte.

Alors, tout désir implique-t-il nécessairement de la souffrance ? Nous nous demanderons dans un premier temps pourquoi le désir est lié à la souffrance ; puis nous nous demanderons si nous sommes condamnés à souffrir pour nos désirs.

Le désir n’est pas à confondre avec le besoin, qui est lié à la nature, aux manifestations naturelles de l’homme : respirer, manger, boire… On ne peut s’en passer car il relève de la nécessité inéluctable à la vie, voire la survie, de l’homme. A l’inverse, le désir est un manque qui relève de l’imagination, d’un idéal. En effet, c’est un manque beaucoup plus frustrant et difficile car l’objet désiré n’est pas immédiatement accessible, et est mêlé de beaucoup d’incertitudes, d’angoisses, d’impatiences. Le sujet est séparé de son objet d’amour, et le désir peut rester sans réponse, s’en écoulera une souffrance encore plus grande, mais aussi une plus grande force au désir. Il n’y aurait pas de désir si on ne manquait de rien. Si un homme désire parvenir à quelque chose, il va devoir y investir beaucoup de temps et surmonter les obstacles envisagés. Satisfaire son désir, pour espérer atteindre le bonheur, est déjà une souffrance qui pourrait en décourager plus d’un, car le concept du bonheur est déjà lui un concept indéterminé, quand bien même tout homme désire d’arriver à être heureux. Il n’existe pas de méthode qui consiste à favoriser le bonheur d’un homme, comme le dit Kant dans les Fondements de la métaphysique des mœurs : « il n’y a donc pas à cet égard d’impératif qui puisse commander de faire ce qui rend heureux ».

De plus, quand bien même cette souffrance serait sans doute supportée par l’espoir d’atteindre notre but, une joie, un plaisir, il est possible que l’on chemine finalement vers une nouvelle souffrance. Malgré toute la souffrance endurée, rien ne nous assure que notre désir sera satisfait, il se pourrait qu’encore plus de souffrance soit engendrée. L’homme voulant atteindre son but pourrait se rendre compte qu’il ne peut aboutir à satisfaire son désir en dépit de tous les moyens engagés. C’est alors le désespoir, la déception, l’échec…

Cependant, l’inverse n’est pas aussi joyeux que ce qu’on pourrait imaginer, les chose ne sont pas aussi sûres que ça Il est indéniable que la

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