Le bonheur est-il affaire de chance ?

Van de Velde                                                                                                                                  T°1

Lola

Philosophie

Le bonheur est-il affaire de chance

        « Carpe diem, quan minimum credula postère » c’est à dire « cueille le jour présent sans te soucier du lendemain », pour Horace, un poète épicurien du V siècle avant J.-C., cela signifiait que le fait de savoir vivre pleinement l’instant présent représentait certainement une condition essentielle du bonheur. Mais dans cette citation, quel est le rapport avec la chance, ce concept qui exprime la réalisation d’un événement positif, améliorant une situation humaine, cela serait du hasard. Est- t-elle liée au bonheur qui exprime un état de satisfaction intérieur parfait et durable ? Mais si la quête du bonheur est la tâche essentielle de chaque être humain, alors pourquoi se donner autant de mal si cela n’est qu’une affaire de chance ? Nous pouvons donc nous demander si le bonheur est affaire de chance ou du moins en quoi la chance pourrait aider à l’ascension vers le bonheur ? Pour répondre à cette problématique nous allons procéder à un plan en trois étapes. Dans un premier temps nous verrons pourquoi la chance à première vue fait le bonheur, puis dans un second temps nous nous demanderons comment, à contrario, la chance ne contribue pas tout à fait au bonheur. Enfin, dans un troisième temps, nous analyserons si la chance existe réellement sous forme de hasard.

        La première idée qui vient à l’esprit est celle que la Chance fait le bonheur. Étymologiquement, le radical « heur » du mot « bonheur » provient du latin « augurium » qui signifie « augure » et « prédiction ». En ce sens, le bonheur échappe entièrement au contrôle de l’homme puisqu’il résulte de la chance. En suivant ce raisonnement, le bonheur est le fruit du hasard. Par exemple, si un homme gagne au loto, c’est de la chance ; par contre, s’il tombe malade il est malchanceux. D’où l’expression au « petit bonheur la chance ».

Penser que le bonheur est une affaire de chance présuppose que l’homme n’agit pas sur sa propre existence. Il reste un spectateur passif de ce qui lui arrive.Comme le dit Freud, dans Malaise, il nous prévient de la source de nos maux, notamment « du côté du monde extérieur, lequel dispose de forces invincibles et inexorables pour s’acharner contre nous et nous anéantir ». Dans cette perspective, il laisse entièrement le hasard guider le cours de sa vie. Il faut savoir que le mot            « hasard » vient de l’arabe « az-zarh » qui introduit la notion de jeu de dés. Par conséquent, une force supérieure attribue soit la chance (bonheur), soit la malchance (malheur) sans raison ni logique. De plus, nul ne peut modifier son statut une fois que les dés sont jetés. Par exemple, l’Homme ne choisit ni la famille, ni le milieu social dans lequel il naît. On peut même dire que l’accumulation des richesses, la présence d’un foyer chaleureux, le niveau d’éducation, … , restent hors des champs d’actions de l’humanité. Cela sous entend aussi que pour connaître le bonheur il faut que la personne soit vivante et donc soit né, on sait que pour qu’une personne naissent plein de facteur rentre en jeu et donc une chance sur un milliard pour que cela se réalise. Nous pouvons donc en conclure que le simple fait de naître donc de connaître le bonheur est le fruit du hasard
S’il est vrai que la chance joue un rôle clé sur la question du bonheur, il ne faut pas oublier que le bonheur en lui-même est inséparable d’un sentiment de bien-être. Comme disait Kant dans la Métaphysique des mœurs, « le bonheur, c’est-à-dire le contentement de l’état où l’on se trouve accompagné de la certitude qu’il est durable ». Or qui, en tout âme et conscience, serait capable de se sentir bien (rassuré et serein) sachant que la malchance peut s’abattre sur sa personne à chaque instant, sans qu’il ne puisse rien y faire ?  Vu la fatalité de notre destin et l’imprévisibilité de notre futur, même proche, notre bonheur ne dépend pas de nous. Mais pour s’affirmer dans son existence, il est vital pour l’homme de savoir qu’il peut exercer un pouvoir sur son propre « destin ». 

        En effet Le bonheur serait plus un état d’esprit. Si on est une personne positive, on voit toujours le bon coté des choses tout en restant objectif. Prenons un exemple, si pendant les vacances une personne avais prévu une activité à faire en extérieur, comme faire une balade, l’idée de cette balade lui aurait provoqué un sentiment de joie. Mais que, suite à des intempéries, cette activité soit donc impossible, quelque chose qu’elle ne contrôle pas l’empêche par hasard de faire ce qu’elle avait prévu de faire, c’est de la malchance à première vue, dans cette situation il y a deux types de réaction, la première serait de se morfondre en se plaignant de sa malchance . La deuxième réaction serait de relativiser, et de ce dire que après tout, cela n’est pas très grave et pourra toujours être reporté. Cette réaction permettra donc de s’occuper différemment, comme travailler ou pratiquer une activité de loisir, donc essayer de trouver du bonheur dans tout ce qui est à notre disposition.

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