Explication de texte : Jean Jacques Rousseau
Commentaire de texte : Explication de texte : Jean Jacques Rousseau. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Johan • 8 Avril 2019 • Commentaire de texte • 995 Mots (4 Pages) • 1 240 Vues
Explication de texte : Jean Jacques Rousseau
Jean Jacques Rousseau est une écrivain et philosophe du XIIIe, de formation autodidacte qui portera un fort intérêt aux textes des anciens (Platon, Aristote, Cicéron etc..), comme la plupart des humanistes de cette époque. C'est aussi un grand théoricien de la démocratie qui critiquera a de nombreuses reprises la monarchie absolue et énoncera les principes au cœur de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen. Entre autres il travaillera sur divers thèmes comme la nature, la religion, la politique et ce qui nous intéresse aujourd’hui : L'amour et l'instinct. L'extrait de texte que nous allons étudier est tiré de son livre le plus célèbre Emile ou De l'éducation écrit en 1762. Dans cet extrait, la question centrale est : L’amour est-il aveugle ? L’amour est-il réellement comme le pense l’opinion commune à savoir une sorte d’instinct venant des tréfonds de l’organisme ? Ou alors, comme selon Rousseau, l’amour serait le résultats d’analyse, de comparaison, réflexion et serait clairvoyant ? Alors comment expliquer que l’on croit souvent l’amour aveugle ?
En premier lieu, rappelons que l’opinion commune pense que l’amour est issu de l’instinct, il serait donc souvent déraisonnable. Rousseau contredit cette idée dans la première partie. L’auteur ne prend pas la peine de rappeler le point de vue du grand public sur l’amour, il se contente de le contredire, la compréhension de cet avis se fait donc implicitement à travers le texte. Il commence donc directement par affirmer que « le penchant de l’instinct est indéterminé ». Une définition du mot instinct s’impose pour comprendre cette phrase : il s’agit d’un comportement irrépressible venant du tréfonds de l’organisme. Et le « penchant » fait allusion à la sexualité. Tandis que « indéterminé » signifie ici que l’instinct ne fait pas de réel distinction entre les personnes, il est général, il ne choisit pas un individu mais un sexe (selon lui, le sexe opposé). C’est la même idée qui est transmise dans la phrase suivante, l’instinct n’est responsable que de la sexualité (selon lui toujours hétérosexuel), il choisit seulement un sexe et non individu. Cette même idée est développé dans l’avant dernière phrase. Il met d’ailleurs cet instinct en opposition avec l’amour dans la suite du texte. Il fait une série de parallèles entre la réflexion et les sentiments personnels, les choix sont liés aux lumières, les préférences aux préjugés, et l’attachement à l’habitude. Rousseau montre ainsi que ce qui nous attire est fortement lié à la réflexion et la même chose s’applique logiquement pour l’amour « on n’aime qu’après avoir jugé, on ne préfère qu’après avoir comparé ». Ce propos résume sa thèse selon laquelle l’amour est fruit de réflexion et non d’un instinct. C’est justement parce que nous sommes des êtres raisonnables que nous sommes capables de passion, autrement il ne nous resterait que l’attirance sexuelle qui, elle, est naturelle. L’avant dernière phrase insiste sur ce point « Pour qui n’aurait nulle idée de mérite ni de beauté, toute femme serait également bonne, et la première venue serait toujours la plus aimable ». Rousseau montre que si nous n’avons pas de construction culturelle de la beauté et des autres qualités nécessaires à un conjoint, alors toutes les personnes se valent. Ce qui fait un lien avec la phrase « il faut du temps et des connaissances pour nous rendre capables d’amour ».
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