La sortie de la religion
Synthèse : La sortie de la religion. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Piblo • 22 Novembre 2020 • Synthèse • 974 Mots (4 Pages) • 559 Vues
Dans son livre La religion dans la démocratie p.14, Marcel Gausset définit ''la sortie de la religion'', comme ''le passage dans un monde où les religions continuent d`exister mais à l’intérieur d’une forme politique et d’un ordre politique qu’elle ne détermine plus’’.
On pourrait identifier trois éléments essentiels, parmi d’autres, qui dans l’évolution de l’Humanité marque cette sortie; l’avènement de l’Etat, l’invention du monothéisme et la revolution du transcendantal
On ne saurait aborder cette sortie sans parler du concept de religion première qui pourrait se définir comme une hétéronomie, un assujettissement a un ordre initié d`ailleurs. Comme si la sortie de la religion permetrait d’acquerir une plus grande autonomie.
1- L’avènement de l’Etat
L’Etat devient le représentant des dieux , des fondateurs .
Ceci engendre une certaine division entre ceux qui se prévalent de la proximité des dieux et ceux qui en sont éloignés ou considérés comme tels.
Cette stratification des individus est entretenu par une domination qui remplace le rituel ancestrale. Et la conquête permet la pérennisation d’un pouvoir acquis en se désignant delegués des dieux.
L’avénement de l’État entraine un bouleversement de l’ordre établi auparavant sous la coupole des dieux, en cela qu’elle le met au service des ‘’sachants’’. Ces derniers investis de l’autorité morale par les dieux seraient plus en même de conduire la sociéte vers un grand destin.
L'Etat devient l’élément structurant probant autour de qui la vie de la collectivité est organisée. L’emergence de l’Etat a permis à la société de ‘’se prendre en charge’’, favorisant ainsi une certaine autonomisation de l’individu. Cette autonomisation reste néanmoins incomplète car elle revêt toujours des ''élans de subordination à la religion'' en cela que cette dernière reste très présente dans les structures. N'est-ce toujours pas au nom des fondateurs de la loi prémière que les actions sont conduites?
Cette volonté de préservation conduit nécessairement, c'est humain, à un clash entre les sachants qui veulent préserver l'ordre et les autres qui en subissent ses affres. Entrainant un certaine remise en cause et un éloignement de la religion.
La révocation de l'édit de Nantes par Louis XIV, l'émergence des totalitarisme d'entre les deux guerres sont des exemples parmi d'autres qui par leur coercition ont plutôt entrainé un effet contraire à la préservation de l'ordre hérité. Les dominés nécessairement s'affranchissent de cette ordre parce qu'ils se retrouvent sinon exclus du moins traités pas dignes d'être au premier rang.
2- L’invention du monothéisme
L’henothéisme represente en soit moins de religion. Le fait de n’avoir qu’un seul Dieu. Ceci retressit surement le champ d’intervention des dieux.
Le monothéisme, a pour effet prépondérant d’amener l’individu à prendre conscience de sa place dans l'élaboration et le fabrication de son propre devenir, de sa responsabilité vis a vis de ce qui lui arrive, de sa capacité de faire des choses par lui meme au detour d'espérances non comblées. Elle permet d’entrer dans une aire de responsabilité alors que religion pure l’enferme dans un champ restreint dicté par quelqu'un d'un autre temps.
Cette vision du monothéisme est surement influencée par le christianisme. Et ignore que souvent le monothéisme rame en sens contraire.
Le fondamentalisme religieux n'est certe pas forcement inhérent au monothéisme mais il pourrait en être un des ''effets''. Mon Dieu étant le ''meilleur'', les autres devraient se conformer à ses édits. Les fondamentalismes ramènent a l'heteronomie ou simplement à une simple monôlatrie.
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