Est-ce que le discours scientifique discrédite le discours relgieux ?

 « Est-ce que le discours scientifique discrédite le discours religieux ? »

Texte argumentatif présenté à

Jean-Pierre Proulx

dans le cadre du cours de

Philosophie et rationalité

Groupe 00001

Cégep de l’Outaouais

Campus Gabrielle-Roy

26 novembre 2018

Problématique

        Aux commencements des premières civilisations, les croyances d'un individu lui étaient propres et n'étaient pas discutées par autrui. C'est avec l'avancement de la société que ces croyances et ces convictions personnelles ont pris une plus grande ampleur en arrivant sur la place publique. En effet, plus tard dans l'évolution cette même civilisation, les croyances religieuses, qui était grandement présentes à l'époque, firent face aux avancées scientifiques. Avec cette apparition de la science dans les discussions populaires, certains se sont alors mis à penser que cette science fût élaborée pour aller à l'encontre de la religion et ainsi remettre en question ce qui était déjà confirmé comme étant véridique. De l'autre côté, d'autres étaient convaincus que ce discours était erroné et que cette science allait apporter de la nouveauté en montrant une vision différente de l’univers et de l’homme permettant ainsi à certains de s'identifier davantage à ces principes plutôt qu'à ceux de la religion. En d’autres mots, la religion et la science faisaient deux et étaient indépendantes l'une de l'autre. Devant cette réalité qui fait encore partie de notre société actuelle, nous nous questionnons donc à savoir si le discours scientifique discrédite le discours religieux.

Prise de position

        Face à ce questionnement, nous pouvons affirmer que le discours scientifique ne pourrait pas discréditer le discours religieux. Par discours scientifique, nous insinuons ici l’expression de la pensée qui se base sur « des faits empiriques, observables, quantifiables, mesurables et matériels [...] appartenant à un monde réel, concevable de façon objective et répondant à un ordre probable hypothétique »1 que l’on tient pour exacts puisqu’ils ont été vérifiés par des méthodes expérimentales. On peut s'imaginer facilement que la gravité est rapidement devenue un fait du discours scientifique puisqu'elle fut observée en voyant une pomme tomber d’un arbre et elle fut mesurée et quantifiée puisqu'aujourd'hui on en connaît sa valeur. On entend ici par discréditer l'action d'enlever de la valeur à un fait, enlever de la crédibilité. En d'autres mots, discréditer correspond à enlever de la raison de croire en un phénomène. On peut alors penser au mauvais temps ; l'ensoleillement discrédite la prédiction météorologique du mauvais temps. C'est-à-dire que le soleil enlève de la raison de croire en la véridicité de la prédiction du mauvais temps. On interprète, dans ce texte, le discours religieux comme le discours religieux institutionnel, soit l'expression de la pensée de la religion comme phénomène social et comme institution qui se base sur des connaissances et jugements qui sont considérés comme véridiques pour fournir des réponses à des questions fondamentales en se basant sur des témoignages2. Nous pouvons faire référence aux fantômes par exemple. Certains y croient puisqu'ils ont vécu une expérience paranormale alors que d'autres y croient en raison de vidéos ou d'histoires entendues dont le point commun est que la seule explication trouvée est celle de leur existence. Ces croyances tentent d'expliquer un phénomène impossible à prouver. On exclut ici toute forme de religion qui est propre à chacun, soit la religion comme expérience de sacré, puisqu'il n'est pas possible de généraliser ce type de religion et d'en faire comprendre le sens général puisqu'il s'agit d'une interprétation individuelle. En résumé, la question se pose toujours, mais on ne peut que dire que le discours scientifique ne pourrait pas empêcher de croire aux témoignages de la religion.

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