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Pour faire autorité, une parole doit-elle être vraie ?

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Par   •  22 Mai 2022  •  Dissertation  •  1 331 Mots (6 Pages)  •  415 Vues

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Pour faire autorité, une parole doit-elle être vraie ?

Essai de Réflexion

HLP

        « La vérité sort de la bouche des enfants ». Cette maxime fait partie du langage courant et décrit le enfants comme auteurs de la vérité. Ce qui, implicitement, les oppose aux adultes qui pourtant sont détenteur de l’autorité. Ce fait peut être observé chaque jour dans la vie réelle ; les adultes ont en général l’autorité sur les enfants, et ceux ne contestent pas forcément les adultes bien qu’ils pourraient avoir tort. Cette autorité permet d’imposer une idée, une opinion et provoquer l’adhésion d’autrui à cette idée. Tandis que la vérité se prouve par des recherches et des faits exposés, l’autorité ne démontre pas les dires d’une personne la détenant.

Ainsi, on peut donc se demander si pour faire autorité, une parole doit-elle être vraie ?

        Afin de répondre à cette problématique, nous allons tout d’abord étudier qu’une parole se doit d’être vraie pour pouvoir faire autorité, puis dans un deuxième temps nous verrons que l’autorité n’est pas toujours dépendante de la vérité, et enfin nous verrons les nuances de vérités que la parole possède pour faire autorité.

        Tout d’        abord, la parole doit être vraie, c’est-à-dire qu’elle doit être issue d’un fait véridique lui permettant d’appuyer ses propos et de les prouver. Pour pouvoir s’appuyer sur un tel fait, le discours doit donc en premier lieu concorder avec le fait. « J’écris cet essai au stylo rose » ne peut pas faire autorité, il est évident que j’écris en noir et à l’ordinateur. Ici, l’auditeur (ou le lecteur ) n’est pas dupe et peut vérifier par lui-même que cette phrase est fausse, et ne la croira donc pas. Dans ce cas, la parole ne fait pas autorité, puisqu’elle est fausse. Il est des cas plus complexes et plus importants qui donneront une plus ou moins grande importance à l’autorité, d’où  la nécessité de s’accorder avec le fait énoncé pour démontrer la véracité de son discours. Ensuite, afin de faire autorité, la parole doit certes concorder avec les faits, mais elle doit aussi être prise avec discernement : une conclusion trop hâtive sur un évènement et une décision qui n’est plus du domaine de la vérité sont facilement réfutables et contestables par un esprit critique. Ce dernier ne peut accepter l’autorité d’un discours lorsque celui-ci n’est pas réfléchi et prononcé avec discernement. De plus l’autorité ne peut être exercé qu’avec le consentement de celui sur lequel elle s’exerce; ce consentement est issu d’une confiance donnée à la personne détenant l’autorité. C’est pourquoi celle-ci se doit de prononcer des paroles vraies, méritant cette confiance. Si elles ne sont pas vraies, la confiance seras brisée, et la personne qui détenait l’autorité la verra lui échapper en même temps que la confiance qu’il n’a pas su honorer. Toujours dans cette même idée, le discours peut démontrer qu’il a raison en se basant sur des faits vrais et démontrables, et possède et la confiance du public et ainsi son consentement ; il détient l’autorité sur ce public. Cependant cette autorité volera en éclat lorsque ce discours (peut être sincère) sera délégitimé par un autre qui récupèrera donc l’autorité perdue par le premier. Ainsi, la parole ne peut faire autorité que lorsqu’elle est vraie, autrement elle ne n’aura aucun effet.

        

Ensuite, certes la parole peut perdre son autorité si elle n’est pas vraie, mais l’autorité n’est pas toujours dépendante de la vérité. En effet on peut remarquer par exemple dans les discours de propagande qui ne sont que rarement vrai, un effet pygmalion ou golem selon la propagande qui, à force de répétitions font autorité malgré la non véracité des propos. Cette autorité est d’autant plus effective si la personne qui prononce son discours est éloquente ; on peut voir que ce pouvoir d’éloquence permet une autorité parfois inconditionnelle à celui qui possède cette capacité, par exemple l’affaire Dreyfus ; l’armée possédais cette autorité et l’éloquence des médias ainsi que des avocats lors du premier procès condamnant Dreyfus ont su avoir raison de la vérité et faire autorité pendant un certain  temps sur l’opinion publique. De plus pendant cette affaire, l’autorité était détenue par l’Armée, qui avait alors une place privilégiée dans la société. Toujours avec le même exemple, c’est l’antisémitisme de cette époque qui a permis de condamner Dreyfus car la plus part des preuves étaient basées sur le fait que Dreyfus était juif et n’ont pas été vérifiées ni prouvées par des recherches neutres. Cette autorité basée sur la croyance peut aussi être retrouvée dans Le mystère de la dent d’or  de Fontenelle. Ensuite, l’autorité n’est pas nécessairement détenue par une seule personne, un groupe peut aussi faire preuve d’autorité et faire adhérer une seule personne bien qu’elle possède peut être une thèse juste, à leur thèse qui ne sera pas vraie, le nombre seul servant de preuve à cette thèse (fausse). Cette adhésion à la majorité est dû à l’effet de groupe par exemple ; si toute une classe dit que 2 + 2 = 5, celui qui répondra 4 pensera avoir tort car il est le seule à raisonner de cette façon et pensera donc qu’il ne correspond pas à la norme et surtout n’a pas eu la bonne réflexion. Hormis ces représentations de l’autorité qui ne dépendent absolument pas de la vérité, l’habitude peut aussi fausser un raisonnement ; croire depuis tout petit une thèse empêche à la volonté de vouloir la vérifier (on ne peut pas vérifier tout ce en quoi on croit). De plus, l’habitude de subir l’autorité des parents par exemple, primera sur la légitimité de l’autorité de leur paroles ; si celles-ci sont fausses, elles feront tout de même autorité. Cette autorité est permise à ceux en qui on peut avoir confiance et que l’on apprécie ; par exemple nos parents ou nos amis. Ainsi, on peut voir que l’autorité n’est pas toujours dépendante de la vérité et qu’elle peut s’exercer sans y avoir recours.

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