La vérité est-elle dans l'imaginaire ?

La vérité est-elle dans l'imaginaire ?

La vérité est dans l'imaginaire car chacun, grâce à ses capacités et connaissances peut l'exprimer à travers la pensée. La vérité n'est cependant pas dans l'imaginaire du fait qu'il existe une vérité commune qui n'est plus propre à l'imaginaire individuel, mais à la réalité collective. Si la vérité est accompagnée de connaissances personnelles, elle devient exacte dans l'imaginaire individuel. Paradoxalement, la vérité n'est plus dans l'imaginaire personnel quand cette même vérité est mise dans le collectif.

Pour répondre à la question “La vérité est-elle dans l'imaginaire” nous nous poserons deux sous- questions :

La vérité établit-elle des limites dans l'imaginaire ?

L'imaginaire repousse-t-il les limites de la vérité ?

Pour y répondre, nous commencerons par essayer d'expliquer en quoi la vérité établit des limites dans l'imaginaire, et en quoi l'imaginaire repousse ces limites. Puis nous essaierons de contredire ces deux sous-questions en justifiant leurs contraires. Enfin, nous conclurons jusqu'où et comment la vérité et l'imaginaire repoussent leurs limites entre eux.

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La vérité établit-elle des limites dans l’imaginaire ?; si nous concevons que cette vérité est vraie pour tous ceux qui l'imaginent, alors oui cette vérité établit des limites. Car selon sa définition, la vérité est la correspondance entre une proposition et la réalité à laquelle cette proposition se réfère, cela veut simplement dire que cette réalité là devient l’imaginaire de production de cette vérité pour ceux qui se permettent de l’imaginer et donc se limitent à cette même vérité commune produite de leur propre imaginaire. Mais la vérité peut établir d’autres types de limites telles que des limites dans la réalité même permettant la création de cet imaginaire. Car selon l’allégorie de la caverne de Platon, des hommes étant limités uniquement par une vérité consistant à vivre dans une caverne et donc rester ignorants de la lumière les obligent à admettre que leur vérité, donc celle qu’ils s’imaginent, est la bonne et cela les limite dans leur potentiel d’imagination de la réalité qui les entoure réellement. Car lorsque l’un des prisonniers est libéré dehors, il n’a qu’une envie, retourner dans la caverne, du fait de son ignorance et de ces nouvelles réalités, donc, il reste sur les limites de son imaginaire imposé par ses anciennes vérités. Cependant, cette manière d'établir des vérités est inconsciente, car les prisonniers ne connaissaient aucun autre moyen de fonder leur vérité sur la réalité qui les entourait car ils n’en avaient pas conscience. Néanmoins, il est possible d’établir un imaginaire régi par des vérités alors que nous avons conscience de la réalité qui nous entoure. Cela peut s'apparenter à une fuite de l’esprit de manière consciente pour échapper ou se persuader d’une réalité qui ne nous conviendrait pas, alors notre imaginaire serait construit de par ces vérités pour former une utopie. Concrètement, la vérité impose des limites dans la réalité qui entoure celui qui produit son imaginaire à partir de sources d’imagination déterminant les barrières d’une vérité qu’il s’impose de manière consciente ou inconsciente. Mais parfois, l'imaginaire lui-même repousse ses limites.

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Alors, comment l'imaginaire repousse-t-il les limites de la vérité ?. Si l’imaginaire peut découler de la vérité, alors ses vérités sont parfois écrites dans l’imaginaire et repoussent puis redessinent la vérité qui lui est liée. Selon Le malade imaginaire de Molière, Argan, personnage principal de la pièce, imagine être malade, il est hypocondriaque car aucun symptôme n’est en réalité avéré. Il ne fait que spéculer sur un imaginaire où il serait sans cesse malade. Le moindre désagrément suscite la peur et le fait croire qu’il est malade jusqu'à en être persuadé et à en devenir fou. Il construit donc des vérités à partir d’un imaginaire et repousse ses limites de la vérité à cause de son imagination qui lui fait croire à de faux symptômes. L’imaginaire peut aussi repousser les limites de la vérité dans le cadre médical. Pour un docteur devant annoncer à son patient qu’il est atteint d’une maladie mortelle et qu’il ne lui reste que peu de temps à vivre, il est compréhensible de la part du médecin d’utiliser des euphémismes pour lui permettre de repousser les limites de la vérité en créant un imaginaire qui lui est adapté afin d’éviter la souffrance. Là, la puissance de l’imaginaire surpasse la vérité de leur réalité et crée une nouvelle illusion donnant raison aux nouvelles limites de la vérité établie par l’imaginaire. Concrètement, l’imaginaire repousse et crée de nouvelles limites rattachées à la vérité pour échapper à une réalité mentale ou physique qui serait soit inadaptée à nos attentes, soit trop dure à accepter. Paradoxalement, l’imaginaire ne peut pas éternellement repousser la vérité, et la vérité, instaurer des limites dans l’imaginaire.

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Mais alors, la vérité établit-elle encore des limites dans l’imaginaire ? Si on considère que l’imaginaire n’a pas de limite, alors la vérité ne pourrait pas établir de restriction qui se tienne. Selon sa définition philosophique, l’imaginaire est le produit imaginatif permettant de former ou transformer des images ou des ressentis, en les adaptant à chaque situation donnant lieu à la perspective d'un ailleurs; alors comment la vérité pourrait-elle y instaurer des limites ?. Si on suit ce raisonnement, les vérités qui seraient imposées dans l’imaginaire ne seraient qu’illusion. Dans ce contexte là, le mot illusion signifie une perception erronée du monde extérieur ou de ses propres états internes. Donc par définition, l’imaginaire ne peut pas s’imposer de limite, même si une vérité en est établie. Il y a d’autres moyens de constater le même effet, comme dans l’imaginaire de grands scientifiques ou inventeurs, tel Léonard De Vinci, qui de par leur créativité sans limite on réussi de grands exploits que l’on pensait irrationnels.

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