La fugueuse enceinte

La fugueuse enceinte

Dans le centre jeunesse où je travaille, il y a différents types de jeunes filles remplient de potentiel. Par contre, quelques-unes d’entre elles refusent de se soumettre aux règles du centre. Dans le cas de Marina, c’est une fille rayonnante qui se retrouve toujours à confronter l’autorité. En ce moment Marina est enceinte et elle désire appeler son amoureux. Cependant, Marina a une tendance à fuguer. Sa dernière fugue a été planifié durant une conversation téléphonique autorisé par l’une de mes collègues. Elle désire parler à son amoureux pour rectifier quelques procédures durant sa grossesse, mais celui-ci influence négativement Marina. Dans mon métier, il est très important de suivre le code déontologique, c’est à dire suivre les normes reconnues en tant que travailleuse sociale. C’est pourquoi je suis en charge d’un dilemme dans lequel je dois, soit suivre les valeurs d’intégrité et d’objectivité qui sont misent en lumière dans ce métier ou bien mes valeurs personnelles qui sont la famille et la sécurité.

En l’occurrence d’un dilemme éthique comme celui-ci, il est très difficile de prendre position d’un côté ou de l’autre. D’une part, en choisissant le métier de travailleuse sociale, je suis poussée à suivre le code déontologique. En respectant le code, je résigne à une valeur qui est très importante pour moi, la famille. Il est important que la mère de l’enfant soit bien épaulée durant cette période. Une jeune fille comme Marina a besoin d’être soutenue par un membre de son entourage. D’une autre part, les règles du code déontologique sont instituées pour une raison. Agir avec objectivité dans une situation comme celle-ci, est aussi important. Si Marina décidait de fuguer une cinquième fois du centre, elle serait internée dans un centre plus sécurisé. Ce qui n’est pas une situation idéale pour son nouveau-né. En agissant selon les normes, c’est-à-dire avec intégrité et objectivité il serait respectable de ne pas permettre cet appel.

Selon Kant, il possible de mettre lumière sur une situation comme celle-ci avec sa théorie. Cette théorie, entreprend l’idée qu’une action morale est une action qui peut se conformer à l’impératif catégorique et à l’impératif pratique. Si je me réfère à cette théorie, ma décision devrait être éclairée et honnête. D’abord, je pourrais décider de me conformer aux règles car essentiellement, Marina est une jeune fugueuse. Elle ne se soumet pas à l’autorité et pour elle fuguer est une partie de plaisir. Ma maxime d’action serait : « Je n’autorise pas Marina à prendre contact avec son partenaire, afin d’agir avec objectivité et intégrité. » Quoique cette décision n’est pas conforme à l’impératif pratique, dû au fait qu’il ne faut jamais utiliser quelqu’un comme un objet, mais plutôt comme un être à part entière qui peut juger ses propres décisions. Il serait alors égoïste de ma part d’agir ainsi. Cependant, je pourrais décider de ne pas respecter mon code déontologique et mettre mon objectivité de côté pour laisser place à mes valeurs personnelles. Ma maxime d’action serait alors : « Je peux laisser Marina faire un appel à son partenaire pour sécuriser la jeune fille enceinte. » Avec ce motif je m’accommode à l’impératif pratique, étant donné qu’elle contribue au respect de l’autre dans sa liberté et son autonomie. De plus cette maxime d’action respecte le principe d’universalisation, car dans tous les cas il faut respecter la volonté qu’une adolescente enceinte désire parler au père de son enfant peu importe la gravité des gestes commis auparavant.

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