Explication de texte: David Hume, Enquête sur les principes de la morale
Commentaire de texte : Explication de texte: David Hume, Enquête sur les principes de la morale. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar rtmat • 17 Février 2019 • Commentaire de texte • 1 069 Mots (5 Pages) • 5 621 Vues
Explication de texte: David Hume, Enquête sur les principes de la morale
Ce texte est écrit par le philosophe David Hume et se trouve dans l’Appendice I de
l’ouvrage “Enquête sur les principes de la morale”. Il est donc en lien direct avec la
notion de morale. Le texte s’interroge sur le fondement des “fins ultimes des actions
humaines”, entendues ici comme le fait que toute chose a été créée en vue d’une fin,
qui n’a pas pour objet une autre fin, mais elle-même. La problématique
philosophique se dégageant de cet extrait pourrait donc être définie comme telle:
“Les fins ultimes des actions humaines existent-t-elles, et si oui, dépendent-t-elles
des sentiments ou de la raison ?”. Dans cette problématique, on entend par
sentiments un état affectif complexe lié à certaines émotions ou ‘affects’.
L’auteur défend la thèse selon laquelle les fins ultimes des actions humaines existent
(c’est-à-dire qu’il n’y a pas une “infinité de raison pour en désirer une autre”) et que
celles-ci se fondent sur les “sentiments et affections des hommes”, et non sur la
raison ou des facultés intellectuelles. C’est une thèse qui peut paraître étonnante car
nous pouvons à première vue penser que nos fins ‘ultimes’ sont guidées en priorité
par notre raison, entendue ici comme la capacité de l'être humain lui permettant de
connaître, juger et agir en adéquation avec ses principes.
Essayons dans un premier temps de nous approprier les étapes de la réflexion de
l’auteur. Dans une première partie prenant la forme d’un exemple, l’auteur nous
présente la fin ultime selon laquelle l’homme fuit à tout prix la douleur, et dans un
second exemple, la fin ultime qui en découle, c’est-à-dire le fait que l’homme
recherche à tout prix le plaisir. Hume définit ensuite la fin ultime comme “quelque
chose [..] désirable par soi-même à cause de sa convenance ou de son accord
immédiat avec l’affection humaine et le sentiment humain”. Enfin, dans une troisième
et dernière partie, l’auteur aborde de plus près la notion de morale en évoquant la
vertu comme une fin en soi. Je définirais plus en détail le sens de chacun de ces
concepts au fur et à mesure du développement.
Rappelons donc que le problème posé est celui des “fins ultimes des actions
humaines”. Nous avons donc ici affaire à la notion de finalité, entendue ici comme le
principe selon lequel toute chose a été créée en vue d’une fin. La thèse de l’auteur
est donc “l’impossib[ilité] [..] qu’une chose puisse toujours être une raison pour en
désirer une autre”. Autrement dit, David Hume pense que les motivations humaines
recherchent des “fins ultimes”, qui n’ont pour objet qu’elles-même.
Premièrement, l’auteur veut nous faire comprendre qu’une des fins ultime de
l’homme est le rejet de la douleur, entendu ici comme une sensation physique ou
morale désagréable. Il veut nous faire comprendre que la douleur est un ‘affect’ qui
touche l’être humain, et par là que les fins ultimes sont donc bien en rapport direct
avec l’affection humaine. Pour nous prouver cela, il montre que si un homme fait de
l’exercice, c’est pour garder une bonne santé et ainsi éviter la pénibilité de la
maladie, car il déteste la douleur, qui est bien ici une fin ultime en lien direct avec
l’affect humain.
Dans un deuxième exemple, l’auteur veut nous faire comprendre qu’une autre fin
ultime de l’homme est la recherche du plaisir, entendu ici comme sensation
agréable, obtenue par la jouissance des sens. Pour
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