Doit-on toujours dire la vérité?
Dissertation : Doit-on toujours dire la vérité?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Clara927578 • 12 Décembre 2016 • Dissertation • 1 330 Mots (6 Pages) • 5 006 Vues
PHILOSOPHIE
Lundi 8 Février
Clara Lesage [pic 1]
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Sujet : Doit-on toujours dire la vérité ?
Dans Othello ou le Maure de Venise, une tragédie de William Shakespeare, Othello est convaincu de l’infidélité de sa fiancée. Submergé par sa colère et dépassé par ses émotions, il n’interprète les éléments de la situation qu’en faveur de son argumentaire, rejetant toute possibilité pouvant l’infirmer. Or, « l’erreur d’Othello » est bien plus pernicieuse encore. En effet, la fermeté dont fait preuve Othello pour démontrer la faute de son épouse, génère chez elle des réactions de peur, qu’il interprète comme des preuves supplémentaires de sa culpabilité. Le manque d’objectivité d’Othello, l’empêche ainsi de considérer correctement les réactions de Desdémone. La prose de Shakespeare révèle alors un paradoxe, en ce sens le mensonge et la vérité peuvent parfois générer les mêmes attitudes. Il est donc justifié de se demander si l’on doit toujours dire la vérité. Ainsi formulée, la question suppose que l’on connaît la vérité. Mais peut-on en être certain. Si l’on définit la vérité comme un devoir relatif et nécessaire au droit de la personne lié à la reconnaissance de sa dignité et de son autonomie de sujet, lui mentir serait-il donc lui porter atteinte à ce droit ? Le mensonge pourrait il être légitime ? A priori, l’homme doit moralement privilégier la franchise pour garantir un certain équilibre social. Néanmoins, le mensonge semble pouvoir être légitime afin de garantir le bien d’autrui. En ce sens, il serait moralement justifié de s’éloigner de la vérité dans certaines situations. Finalement, l’homme se doit de trouver une façon alternative de divulguer la vérité, sans se mettre, ou autrui dans une situation qui lui serait délicate.
- Au premier abord, la vérité semble être un impératif moral afin de préserver une stabilité de nos sociétés.
Tout d’abord, notre devoir premier est de ne se soumettre qu’à la vérité. Nous devons nous plier à un impératif catégorique, qui vise une action juste, gratuite et désintéressée.
Ex : En effet, de par sa nature, l’homme est amener à divulguer la vérité et toute la vérité. Celle-ci paraîtrait nécessaire à un équilibre moral. Par exemple, les engagements liés à la COP 21, sur les enjeux planétaires et environnementaux révèlent une nécessité absolue de rendre compte de la vérité, qui est notamment partagée par l’ensemble des hommes.
Référence : Selon Kant, l’action morale doit être jugée non pas en fonction de son résultat mais de ses motivations
La vérité, alors perçue comme impératif moral, valorise la confiance et garantit des relations saines.
Ex : Par exemple, lorsque un parent cache à son enfant des sujets importants de sa vie, qui seraient essentiels de discuter, prend le risque sur le long terme de perdre la confiance de son enfant, celui-ci n’ayant plus goût à la sincérité et à l’honnêteté, valeurs si précieuses.
Référence : « La vérité parle sans artifice. » Sénèque
Par ailleurs, régulièrement le mensonge est connu pour en entraîner un autre.
Ex : En effet, dans certains cas, notre mensonge peut nous amener à en dire un deuxième puis un troisième qui établissent un cercle vicieux. En ce sens, les conséquences ingérables du mensonge semblent ramener l’homme vers son devoir de privilégier la vérité.
Référence : « Pour mentir il faut avoir une excellente mémoire » Nietzsche
Enfin, au nom d’une évolution, la vérité même blessante peut aider les autres à grandir.
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