Dissertation sur l'Apologie de Socrate

Introduction

Le procès de Socrate cherche à résoudre juridiquement un problème politique. Anytos, Lycon et Mélètos vont présenter le philosophe devant un tribunal, dont la réponse du défendeur sera la protection de son héritage. Il est important de remarquer la gravité des chefs d’accusation, parce qu’ils étaient liés à la remise en question du polythéisme, partie essentielle de la société grecque à cette époque.

À propos des accusations anciennes

Dans un premier temps, Socrate nécessite la création d’une ambiance favorable. Il sait que son procès a mis en suspens à toute la société athénienne, raison pour laquelle il commence en attaquant les rumeurs. On parle ici de la « défense contre les accusations anciennes » : qu’il spéculait sur les phénomènes célestes à la recherche de ce qui se passe entre le ciel et la terre, qu’il manipulait les choses en rendant bonne une mauvaise cause et qu’il enseignait aux autres, en obtenant un salaire.

Confronté à ces accusations, lesquelles ne faisaient pas partie du procès, l’accusé ironise sur la prétendue « pénétration » dans les choses célestes. Ensuite, il nie d’être un sophiste, il affirme qu’il n’a jamais été intéressé par la rhétorique et ensuite explique qu’il n’a jamais voulu enseigner aux autres, que sa méthode de dire les choses — la dialectique — peut se prêter à confusion, mais qu’en réalité, il n’a jamais été consacré à l’enseignement ou à gagner d’argent pour cela. Son seul objectif est dire la vérité.

À propos des accusations récentes

À ce moment-là, Socrate a pris le contrôle du procès. L’absence d’un accusateur lui permettre de gagner confiance et de gagner aussi la sympathie de certains membres du jury. Alors, il révèle ce qui est passé devant l’oracle de Delphes, lequel lui avait nommé comme « le plus sage de tous les hommes ». Socrate était conscient de l’importance chez les Grecs de « la parole des dieux », il va exposer comment il essayait de se débarrasser de ce poids et comment il est parti à la recherche d’hommes plus sages que lui, un objectif qu’il n’a pas réussi malgré le fait d’avoir rencontré les artisans, les poètes et les hommes politiques. Socrate est triomphant, il est maintenant prêt à confronter le véritable procès : faire face aux accusations de corruption de la jeunesse et de l’impiété.

C’est ici que l’Apologie atteint son plus grand éclat. Le défendeur n’entreprend pas une défense juridique, mais argumentative. Il bien savait que les chefs d’accusation étaient liés à la religion, ce qui pourrait remettre en question les structures de l’État. Par rapport aux chefs de corruption de la jeunesse, il va les battre en utilisant la logique : il est impossible faire du mal en enseignant mal aux jeunes. Au sujet de ne pas croire aux dieux d’Athènes, il alléguera qu’il est impossible de croire aux choses démoniaques — les enfants des dieux — et non aux dieux en même temps.

L’accusé est en train de réussir à prouver son innocence. Peu à peu, il remet en question à Mélètos, son accusateur principal, car il est clair que les chefs d’accusation ne marchent pas. Probablement, un bon nombre de juges déjà sont convaincus de son innocence, mais Socrate est conscient qu’il a été poursuivi pour attaquer les institutions athéniennes. Par conséquent, sa stratégie va changer dorénavant. Alors, il visera à se montrer comme un phare moral de la société, en dénonçant en tout temps l’ignorance de ses opposants.

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