Peut-on douter de tout?
Dissertation : Peut-on douter de tout?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Icsdi18 • 9 Novembre 2016 • Dissertation • 1 236 Mots (5 Pages) • 3 188 Vues
Peut on douter de tout?
Peut on douter de tout? Le doute semble être le point de départ d'une réflexion philosophique. Peut on appliquer le doute à tout instant, dans tous les cas de figures? Pouvons nous dépasser ce point de départ de la réflexion philosophique ou sommes nous condamnés à douter de tout et à faire du doute lui même un point d'arrivée, une conclusion de notre réflexion philosophique. Il apparaît alors que doute au sens d'un instrument philosophique de recherche de la vérité soit à définir dans ses applications. L'attitude du penseur aurait tendance à sombrer dans le scepticisme si on appliquait cette formule du doute étendu à tout systématiquement et tout le temps. Qu'en est il du domaine de sacré, résiste t'il au doute? Les sceptiques ont été remis en question par les philosophes eux-mêmes, en raison de leur usage sans limites du doute. On peut s’étonner d’une telle critique cependant nous devons nuancer l'application du doute comme point de départ et comme point d'arrivée. C’est sur cette base que nous allons construire notre réflexion, en essayant d'investir le champ du doute du point de vue de la connaissance. Si le doute est illimité, l'homme n'en tirera aucune connaissance, derrière la question de savoir si on peut douter de tout, l'homme peut il atteindre la connaissance? Le doute vient il ruiner cette quête?
Le scepticisme se caractérise par plusieurs points, tout d'abord par le fait que nous ne pouvons pas faire confiance à nos sens dont on ne peut déduire aucune connaissance du monde, la raison n'est pas fiable non plus, elle est tout juste bonne à nous tourner vers les sophismes les plus communs toujours erronés puisqu'ils nous font prendre le faux pour le vrai, les syllogismes toujours vrais d'un point de vue formel mais le plus souvent faux d'un point de vue matériel, ou encore paralogismes, véritables erreurs logiques. Il n'y aurait donc aucune source fiable de connaissances, l'homme serait condamné à ne jamais approcher de la vérité.
Dans ces conditions d'accès restreint à la connaissance, il semblerait qu'il faille suspendre son jugement, nous adopterions donc la position sceptique mais en même temps, c'est précisément cette attitude qui pose problème à la philosophie puisque nous risquons de réfléchir à l'infini. Il semblerait qu'il n'y ait pas de fondement possible pour atteindre la vérité, pas de fondation pour la construire. Il nous faudrait douter de tout et toujours et ceci sans limites et à l'infini. Mais pouvons nous vivre sans affirmation, sans certitude dans la suspension permanente du jugement, peut on aussi douter du fait que l'on doute? Nous sombrons dans l'infini du doute.
Du point de vue de notre vie quotidienne, pratique dirons nous et de notre vie plus théorique, plus tournée vers la réflexion pouvons nous adopter cette tendance à sans cesse douter des choses et de notre doute lui même, ne nous faut il pas réorienter la question de l'universalité du doute sceptique? Quelles limites pouvons nous donner au doute?
Applique le doute dans chaque chose rendrait notre vie rapidement difficile.
Nous voyons par conséquent que l'attitude a elle même ses propres limites et qu'elle n'est pas raisonnablement soutenable dans la vie quotidienne la plus banale. Une première attitude de méfiance vis à vis du doute radical sceptique se trouve dans le Discours de la méthode, quand il choisit de se référer à une « morale provisoire » pour se maintenir normalement dans l'existence tout en mettant en cause les valeurs morales. Il y aurait donc des limites à appliquer au doute.
Le doute tel qu'il est appliqué par le philosophe cartésien est un point de départ à la réflexion philosophique.
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