La Pensée et le Mouvant - BERGSON
Commentaire de texte : La Pensée et le Mouvant - BERGSON. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Capucine Jouseau • 22 Avril 2021 • Commentaire de texte • 441 Mots (2 Pages) • 1 875 Vues
Philosophie – Devoir Maison
SUJET 2
Le texte que nous nous proposons d’expliquer est extrait de La pensée et le mouvant, ouvrage publié en 1934, et dont l’auteur, Henri Bergson, est notamment connu pour sa philosophie du temps et de la durée. Le thème abordé dans notre texte est évidemment celui de la vérité. La vérité est une notion complexe et difficile qui traite d’un vaste sujet.
Certaines personnes doutent de la vérité, d’autres cherchent à la trouver à tout prix tandis que d’autres ne la cherchent même pas. Il est alors intéressant de se demander qu’est-ce qu’est la vérité ? Habituellement, la vérité définie une affirmation qui correspond à la réalité. En d’autres termes, c’est l’adéquation entre un jugement et la réalité. Ici, Bergson souligne la problématique de la conception courante de la vérité et donc de notre approche du réel. En effet, l’extrait commence avec une simple question soulevée par Bergson : « Qu’est-ce qu’un jugement vrai ? ». Il nous englobe dans sa réflexion. On associe une affirmation vraie avec la réalité or Bergson critique cette idée en se demandant sur quoi repose cette concordance. Il précise que nous « aimons » à voir dans le jugement vrai quelque chose comme la ressemblance du portrait au modèle. Ce mot suggère alors que cette attitude n’est pas rationnelle et n’est pas le fruit d’un véritable raisonnement. La critique de Bergson nous pousse à nous demander si la vérité est-elle simplement une copie du réel ou non ? Est-ce que la vérité est le fruit d’une conception de l’esprit humain ? À cette question, Bergson répond avec une thèse qui présuppose que la vérité d’un jugement serait de donner une représentation exacte de la réalité sans la modifier. En effet, l’intelligence humaine opère des abstractions où la réalité concrète « singulière et changeante » est altérée. Ainsi, selon Bergson la vérité ne peut être comprise comme une copie du réel.
Pour soutenir sa thèse, Bergson raisonne en trois étapes. Premièrement, du début du texte à « l’affirmation vraie serait celle qui copierait la réalité » (l.4), ici, Bergson énonce le problème en rappelant la définition usuelle de la vérité comme une conformité entre un jugement et la réalité. Par la suite, de « Réfléchissons-y » jusqu’à « j’assiste à la dilatation de la barre de fer » (l.14), il énonce une critique de cette définition, étayée par un exemple de la dilatation des corps par la chaleur. Enfin, de « Mais une vérité » à la fin du texte, l’auteur nous délivre sa thèse en répondant à sa propre critique soulevée sur la définition d’un jugement vrai.
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