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BERGSON, La Pensée Et Le Mouvant, 1934

Compte Rendu : BERGSON, La Pensée Et Le Mouvant, 1934. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  4 Mars 2014  •  698 Mots (3 Pages)  •  1 044 Vues

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L'auteur examine la question de la définition d'un jugement vrai. Si la réponse à cette question semble satisfaisante comme adéquation de la vérité à la réalité, il n'en reste pas moins difficile à comprendre que cette adéquation n'est pas à penser comme le rapport d'une copie à son modèle. La vérité ne copie pas la réalité affirme Bergson, ce qui met en question la définition du vrai. L'auteur appuie son argumentation sur l'opposition entre le réel singulier et changeant et les jugements sur la réalité qui, à l'inverse, sont généraux et stables. C'est par un exemple tiré d'une vérité physicienne qu'il illustre sa thèse en montrant qu'une vérité scientifique n'est pas la copie de ce qui se passe en fait, dans la réalité. Si la définition traditionnelle est par là même remise en question, qu'est-ce que la vérité, quel est son rapport à la réalité ?

I. Qu'est-ce qu'un jugement vrai ?

D'après la définition classique de la vérité, un jugement est vrai lorsqu'il s'accorde avec la réalité. En ce sens la vérité est toujours un jugement sur les choses et, par le biais du langage, c'est une concordance entre la réalité et ce que nous en disons. Or Bergson s'interroge sur cette concordance en montrant qu'il ne s'agit pas d'un rapport de la copie à la réalité. Si tel était le cas, il y aurait une adéquation approximative car la copie est un dégradé de son modèle ; la vérité serait alors une convention, un pâle reflet (au sens Platonicien) de ce qui est. D'où la nécessité de définir la réalité indépendamment de ce qui en est dit, de toute représentation

II. L'opposition entre vérité générale et réalité particulière

Le réel est singulier, il s'agit du réel dont nous avons affaire, de la perception sensible, qui est changeant et surtout subjectif. C'est notre perception sensible qui nous permet de l'appréhender mais qu'en est-il de la représentation que nous voulons exprimer par un jugement, par le langage ? La plupart de nos affirmations sont générales car on suppose que ce dont on parle ne change pas, que l'objet de notre jugement est relativement stable. D'autre part, on suppose que nos jugements sont universels, c'est-à-dire peuvent être partagés par tous.

III. L'expérience montre que la vérité n'est pas une copie de la réalité

Bergson illustre sa thèse par un exemple qui montre que le jugement vrai n'est pas une copie de l'expérience sensible. « la chaleur dilate les corps » est une proposition générale qui utilise des notions qui ne viennent pas de la ressemblance avec la réalité sensible qu'elle pense et permet de penser. Cette proposition vaut pour tous les corps en faisant abstraction des cas particuliers et des changements qui peuvent advenir (pensons au morceau de cire de Descartes). Ainsi l'affirmation selon laquelle la vérité et une copie de la réalité est contestable. Car la vérité est un discours, elle dit quelque chose de la réalité, quelque chose de stable et d'universel alors même que le réel est variable et singulier.

L'intérêt

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