Étude d'Entretien d'Epitècte
Rapports de Stage : Étude d'Entretien d'Epitècte. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dalhasumai • 16 Mai 2013 • 1 071 Mots (5 Pages) • 861 Vues
Tout d’abord, il est indispensable d’établir une courte mise en contexte de l’auteur, Epictète. En grec ancien Ἐπίκτητος / Epíktêtos, signifie « homme acheté, serviteur ». Né en l’an 50 en Grèce puis Emmené à Rome, il passe son enfance comme esclave au service de Épaphrodite (un affranchi de l’empereur Néron) dont la tradition fait un maître cruel (il lui aurait cassé la jambe, d'où le surnom donné d'Épictète le boiteux). Il aurait prévenu son maître en disant « la jambe va casser » sans plus de plainte, et une fois le malheur arrivé, aurait conclu par un « je t'avais prévenu ». Epictète a donc vécu en tant qu’esclave puis affranchis. « Je suis Épictète, esclave, estropié, pauvre comme Irus et cependant aimé des dieux ». Nous mettrons en relation ces évènements avec son texte plus loin dans le développement.
Ce texte porte sur la morale et l’autorité. Comment tracer nos limites entre nos valeurs et le raisonnable ? Devons nous nous plier à l’autorité ? Comment s’échapper de sa condition et s’élever socialement ?
Dans ce texte, Epictète préconise de ne pas nous soumettre à la volonté d’un être supérieur et dominant si cela va à l’encart de nos principes, de notre intégrité et notre dignité. Il interprète ce refus comme une forme de distinction et de supériorité. Il est impensable selon lui de se prêter à une telle soumission dans la mesure où elle affecte notre humanité et pourrait nous réduire à l’état de « sous-homme ».
Dans un premier temps, l’auteur, par le biais de la mise en scène de deux serviteurs de l’empereur Néron, fait part du potentiel dilemme qui se pose lorsque les valeurs et l’intégrité d’un homme est remise en question. Que faire lorsqu’il nous est imposé une action disgracieuse, au dessous de nous, sous peine de terrible sanction ? Mais surtout, devons faire preuve de supériorité et d’intolérance face à ceux qui nous sont inférieurs, de manière à élever sa potentielle supériorité ?
Puis, il laisse entendre qu’il n’y a même pas à réfléchir, qu’on ne peut vendre notre humanité pour de telles raisons, que si cela va à l’encontre de nos valeurs, il faut refuser et résister.
Enfin, Epictète justifie cette prise de position en considérant qu’il est nécessaire de s’opposer à cette autorité pour se différencier des soumis, et inversement.
L’auteur commence par exprimer un jugement de valeur, de mise en forme de sois de manière a faire la part du « raisonnable et déraisonnable » l.1. Pour établir ces critères, l’homme utiliserait donc une méthode comparative vis à vis de son environement : « la valeur des biens exterieurs » l .2, tout en restant fidèle à une certaine morale propre à chacun impliquant des valeurs personnelles. Epictète caractèrise cette morale comme « conforme à son propre rôle » l.2. On voit ensuite se mettre en place dans le texte la comparaison entre deux jugements de valeurs : le choix de la passivité puis le refus de ces impositions. En effet, celui qui acceptera de « tendre le vase » sous pretexte qu’il ne souhaite pas en encaisser les conséquences du refus, se voit sujet à une acceptation passive des choses, car « il n’aura rien de pénible à subir » l.4.
Cependant, le second ne peut accepter de « tendre le vase », soit une quelquonque
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