Ya Til Une Loi Sans Liberté
Recherche de Documents : Ya Til Une Loi Sans Liberté. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar fays92 • 20 Janvier 2013 • 1 236 Mots (5 Pages) • 1 088 Vues
Peut-il y avoir liberté sans loi ? En d’autres termes, en quoi les lois sont-elles nécessaires à la liberté ? Le sujet est une provocation : en effet, l’opinion a tendance à penser que la loi limite les libertés individuelles. Peut-être ne se demande-t-elle pas ce qu’il en serait de notre belle liberté si nous vivions sans foi ni loi ?
Introduction : On définit parfois la liberté comme l’absence de contrainte. Il semble donc évident à l’opinion commune que la liberté s’oppose à la loi. Et si nous inversions cette proposition en faisant de la loi la condition de notre liberté ? « Peut-il y avoir liberté sans loi ? » En quoi les lois sont-elles nécessaires à la liberté ? Pourrions nous être libre dans un hypothétique « état de nature » ? N’est-ce pas au contraire un état fondé sur la raison quie peut nous permettre d’être libres ? Quelles doivent donc être les règles du droit social qui permettent que la loi ne soit pas une contrainte, mais au contraire la condition de notre liberté ?
1/ Dans l’état de nature il n’y a pas de loi, et la seule liberté dont l’homme puisse bénéficier est celle que lui donne sa force. Mais il n’a aucune sécurité quand à la possession de ses biens ou de sa personne : Hobbes :
« La nature a fait les hommes si égaux quant aux facultés du corps et de l’esprit, que, bien qu’on puisse parfois trouver un homme manifestement plus fort corporellement, ou d’un esprit plus prompt qu’un autre, néanmoins, la différence d’un homme avec un autre n’est pas si importante que quelqu’un puisse de ce fait réclamer pour lui-même un avantage auquel un autre ne puisse pas prétendre aussi bien que lui (…). »
« De cette égalité des aptitudes découle une égalité dans l’espoir d’atteindre nos fins. C’est pourquoi, si deux hommes désirent la même chose alors qu’il ne leur est pas possible d’en jouir tous les deux, ils deviennent ennemis ; et dans leur poursuite de cette fin (qui est, principalement, leur propre conservation, mais parfois seulement leur plaisir), chacun s’efforce de détruire et dominer l’autre. Et de là vient que là où l’agresseur n’a rien de plus à craindre que la puissance individuelle d’un autre homme, on peut s’attendre avec vraisemblance, si quelqu’un plante, sème, bâtit, ou occupe un emplacement commode, à ce que d’autres arrivent tout équipés, ayant uni leurs forces, pour le déposséder et lui enlever non seulement le fruit de son travail, mais aussi la vie ou la liberté. Et l’agresseur à son tour court le même risque à l’égard d’un nouvel agresseur.» HOBBES
- La nature ne connaît que des rapports de force tant au niveau physique (loi de la gravitation universelle par exemple : la masse la plus importante attire la masse la moins importante) ou biologique (au sein des espèces règnent des lois de dominance)
- S’il régnait entre les hommes un état de nature proche de l’animalité, la vie sociale serait un état de guerre permanent où nul ne pourrai prétendre à la liberté et à la sécurité.
- La nécessité de la loi découle d’une carence : nous n’avons pas de structure instinctuelle capable, comme chez les animaux de gérer nos relations.
La liberté « naturelle » est donc caduque et incertaine : l’état de nature est en fait un état de guerre, de lutte de tous contre chacun.
2/ Seul un état fondé sur la raison, ou sur un autre principe transcendant, peut créer la liberté : Hegel :
« L’état de nature est l’état de rudesse, de violence et d’injustice. Il faut que les hommes sortent de cet état pour constituer une société qui soit un État, car c’est seulement là que la relation de droit possède une effective réalité. »
« On décrit souvent l’état de nature comme un état parfait de l’homme, en ce qui concerne tant le bonheur que la bonté morale. II faut d’abord noter que l’innocence
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