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Suis-je l'esclave de mon inconscient ?

Dissertation : Suis-je l'esclave de mon inconscient ?. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  5 Février 2017  •  Dissertation  •  1 697 Mots (7 Pages)  •  8 871 Vues

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Suis-je l'esclave de mon inconscient ?

Zola, écrivain naturaliste, nous décrit dans l'Assommoir la jeune fille de parents alcooliques, Gervaise, courageuse et brave souhaitant prendre son destin en mains afin de ne pas suivre la voie de ses géniteurs. Finalement elle se retrouve contrainte de subir son destin qui lui est fatal, et sombre dans l'alcool. Que s'est-il passé pour que Gervaise, indépendante de son propre gré, finisse par lâcher prise ?

Le terme "inconscient", du latin "in conscrire", qui signifie "contre la connaissance", peut être compris dans deux sens différents : le premier sens, plutôt négatif pour l'homme, signifie qu'il est dépourvu de connaissance, sa conscience étant affaiblie ; le second sens, un peu plus positif, considèrerait l'inconscient comme une partie fondamentale du psychisme.

Dans cette étude, il s'agira de faire des réponses construites aux questions suivantes : Suis-je vraiment l'esclave de mon inconscient ? Ou suis-je au contraire complètement indépendant de lui ?

Dans une première partie nous verrons que le sujet est libre car doté d'une conscience. Puis, nous comprendrons qu'il y aurait un inconscient susceptible de maîtriser et de contrôler notre conscience. Enfin, il s'agira d'étudier en quoi l'homme est conscient de ses actes qui restent toutefois influencés par l'inconscient.

Il semblerait que nous ne soyons pas esclaves de notre inconscient. La conscience, du latin "cum scientia" signifie "accompagné de connaissance". C'est une faculté qui me permet d'avoir connaissance de mes actes, de l'activité de mon esprit et du monde qui m'entoure. La conscience est universelle. Tout être humain est doté d'une conscience spontanée, c'est-à-dire être éveillé, attentif, mais également d'une conscience réfléchie, où le sujet est capable de se penser soi-même, de réfléchir sur lui-même et de regarder à l'intérieur de lui comme dans un miroir, en prenant du recul. On pourrait supposer que la conscience est comme un noyau stable au fond de nous.

Puisque le sujet pourrait parvenir à se connaître, il semblerait qu'il soit libre : libre dans ses choix, ses actes, libre dans ses pensées. Cela dit, pour que l'homme parvienne à se connaître complètement, Descartes pense qu'il doit s'éloigner des autres, du fracas de la société. Pourtant, Hume évoque la présence de diverses perceptions susceptibles de brouiller la perception de notre moi, comme les battements du cœur. Si bien que cette perception de notre conscience ne soit pas objective selon Sartre, elle semblerait ne pas être totalement connaissable. Malgré cela, la conscience permettrait au sujet de plus ou moins bien se connaître. Hegel évoque deux méthodes permettant de se rapprocher le plus possible de la connaissance de soi : il est possible de travailler sur une recherche sur soi, par la pensée et la réflexion, c'est l'introspection ; mais encore, le sujet peut s'observer à travers ses actions sur le monde extérieur. Ainsi, puisque l'homme se connaît, il se retrouve libre de penser, donc libre d'agir. Il peut même décider de porter un masque en société s'il le souhaite, comme l'évoque Balzac dans Comédie Humaine.

Bergson, philosophe spiritualiste, nuance les propos sur la liberté de la conscience. L'homme, bien que son corps soit limité dans le présent, peut, grâce à sa conscience, se remémorer le passé et se projeter dans le futur. Le corps de l'homme est alors enchaîné à des lois physiques telle que la gravité, tandis que l'esprit, la conscience, est fondamentalement libre.

Gervaise avait donc conscience que ses parents étaient alcooliques. Elle a fait le choix d'elle-même de ne pas suivre leur exemple. Son choix était libre et consciencieux. Pourquoi a-t-elle échoué dans ce cas ? Nous allons voir que la conscience n'est peut-être pas seule à agir, et qu'un éventuel inconscient pourrait faire du mon son esclave.

Le sujet semble alors libre puisqu'il est doté d'une conscience. Cependant, il y aurait un inconscient susceptible de maîtriser et de contrôler notre moi. Déjà aux XVII et XVIIIe siècles, Schopenhauer et Leibniz évoquent la possible existence d'un inconscient. En effet, Leibniz parle de "petites perceptions" dont nous n'avons pas conscience. Par exemple, nous entendons le bruit de la mer dans son ensemble, mais nous n'entendons pas le bruit de chaque vague, bien qu'il soit là. Nous pouvons aussi remarquer toutes les choses qui sont devenues des habitudes ou des automatismes dont nous n'avons plus conscience, comme marcher ou encore la respiration, la digestion. Parfois nous nous souvenons d'un fait qui surgit par hasard ou que l'on pensait avoir oublié. Bergson parle de "souvenirs inutiles" qui disparaîtraient pendant un moment, jusqu'à ce que la conscience ne soit plus occupée à agir. Alors où se faufileraient donc ces souvenirs ? Pourquoi n'avons-nous plus conscience de marcher ou de respirer ? Freud, psychanalyste du XXe siècle, étudiera en détail la notion d'inconscient en s'intéressant à des cas cliniques atteints d'hystérie.

"Le moi n'est pas maître dans sa propre maison." Dans cette phrase, Freud fait référence à la conscience à travers le "moi" et au psychisme à travers la "maison". Dans le psychisme, on trouverait alors plusieurs zones selon la première topique

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