Souveraineté classique du sujet
Analyse sectorielle : Souveraineté classique du sujet. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar NgomKasey • 25 Octobre 2014 • Analyse sectorielle • 288 Mots (2 Pages) • 744 Vues
Le sujet
1 Souveraineté classique du sujet
Le sujet comme substance
• Dans le langage commun, le terme « sujet » est d’un usage très divers : il désigne indifféremment lesujet d’un énoncé grammatical, celui d’une discussion, voire d’un tableau, mais on évoque aussi les « sujets » d’un despote en opposant leur infériorité à sa toute puissance, et même
le sujet d’un examen. Le recours à l’étymologie (le mot vient en français du latin subjectum : ce qui est dessous) signale l’idée de quelque chose qui est toujours « dessous », l’équivalent d’un support ou d’une substance.
• Dans les textes philosophiques du Moyen Âge, le terme subjectum est déjà appliqué à n’importe quelle réalité, et pas seulement à l’être humain.
L’opposition à l’objet
• – La philosophie « moderne » (celle qui commence à la fin de la Renaissance) a progressivement spécialisé l’usage du mot, en l’opposant notamment à la notion d’objet (littéralement : ce qui est placé devant), et en y supposant l’existence d’une âme ou, de manière moins religieuse, d’une « subjectivité » caractérisant chaque individu.
Le sujet a une responsabilité
• – Être sujet, c’est se considérer comme un être libre et responsable, capable de rendre compte, notamment par la connaissance, du monde et de soi-même. Le Cogito cartésien constitue sans doute la première affirmation forte d’une opposition de nature entre l’extériorité et un « je pense » présent en tout homme.
L’activité unificatrice du sujet
L’autonomie de ce sujet se confirme chez Kant, qui comprend le « Je » comme capacité d’unifier toutes les représentations, mais surtout comme ensemble des lois universelles a priori de la pensée (sujet pur ou « transcendantal »). En régentant la connaissance, le sujet constitue ainsi la seule version du monde accessible à l’homme. Face au sujet et
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