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Rome puissance méditerranéenne, des origines à la fin du IIe siècle av. J-C

Cours : Rome puissance méditerranéenne, des origines à la fin du IIe siècle av. J-C. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  9 Septembre 2021  •  Cours  •  3 054 Mots (13 Pages)  •  436 Vues

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Devoir Histoire ancienne

Rome puissance méditerranéenne, des origines à la fin du IIe siècle av. J-C :

« Igitur qui desiderat pacem, praeparet bellum », cette locution latine aujourd’hui rentrée dans le langage populaire, est tiré de l’œuvre de Végèce, De re militari, du IVe siècle ap. J-C. On pourrait rattacher cette citation à la conception de la guerre sous la République romaine. En effet, si l’on se penche sur les conquêtes romaines, on s’aperçoit assez rapidement que Rome se veut pacificatrice de la Méditerranée. Mais derrière ces aspects pacificatrices, l’armée romaine n’hésite pas à intervenir afin de régler les problèmes au plus vite. Donc, celui qui désire la paix prépare la guerre. En revanche, nous pouvons nous demander si cette volonté de maintenir un équilibre méditerranéen est vraie ou s’il est simplement un prétexte pour de nouvelles conquêtes ? Pour répondre à cela, nous aborderons trois aspects de la puissance romaine. Tout d’abord, nous reviendrons sur les origines de la cité ainsi que ses premières conquêtes ; puis nous nous pencherons sur les relations romano-carthaginoise ; et nous finirons avec le rôle de Rome dans les affaires orientales du bassin méditerranéen. Afin de clarifier mon propos, je tiens à signaler qu’à partir de maintenant toutes les dates qui seront énoncées sont av. J-C, sauf indication du contraire.

        Avant de se pencher sur le développement de la puissance romaine, il est bon de revenir sur la cité elle-même. La fondation de Rome reste encore aujourd’hui assez mystérieuse et entourée de légendes. Ce que l’on sait c’est que les premières fondations d’habitations remontent au VIIIe siècle, et selon la légende romaine le 21 avril 753. La raison du choix de cette date est de pouvoir tirer le thème astral de Rome. En effet, comme l’impose le mos majorum, les rites doivent être faits comme à l’origine sans aucun changement, et pour cela il faut bien avoir des repères et des jours précis pour fixer les sacrifices. Les origines de Rome remonteraient, selon la légende à la guerre de Troie. Enée s’enfuyant avec son père, se retrouva en Afrique du Nord, à Carthage, cité dirigée par Didon. Vénus intervint auprès de Enée en lui demandant de partir, et celui-ci s’exécuta. Selon Virgile, Didon apprenant le départ des troyens fit construire un bucher symbolisant la haine entre Carthage et la cité qu’Enée allait fonder, Rome. Enée finit par débarquer sur les plages du Latium. Passons sur les détails de cette partie de légende pour arriver au fait que les deux jumeaux Romulus et Rémus sont les fils de Mars et une jeune Vestale. Les deux jeunes enfants d’abord élevés par une louve, furent récupérer par un berger du nom de Faustulus. Après de nombreux problèmes au sein de la cité d’Albes en Italie, les deux jumeaux décidèrent de fonder une cité. Il s’ensuit la célèbre querelle entre les deux et le décès de Rémus tué par son frère. Rome fut ainsi donc fondée par Romulus sur le mont Palatin. Maintenant ce que nous prouve l’archéologie est assez différents de la légende. On sait au vu des habitations que la région du Latium était peuplée de peuples de bergers vivant dans des petites communautés. On sait également que Rome est le résultat d’une acculturation entre les Latins et les Etrusques. Ces derniers ont d’ailleurs dirigé la cité jusqu’en 509, date supposée ou Rome se serait débarrassé du dernier roi étrusque Tarquinius Superbus devenant ainsi une République.

        Maintenant que nous avons resitué l’origine de Rome, penchons-nous à présent sur ses premières conquêtes à l’époque de la royauté. Comme nous l’avons dit précédemment, durant la Rome dite archaïque, ce sont des rois Etrusques de la dynastie des Tarquins qui dirigent la cité. S’il y a bien un roi étrusque qu’il faut retenir en ce qui concerne la puissance militaire de Rome c’est Servius Tullius. Il est le sixième roi légendaire de Rome et il est connu surtout pour sa réforme militaire. Il mena également quelques campagnes contre les Etrusques et la cité de Véies. Intéressons à son œuvre, la réforme servienne à la fin du IVe siècle. Avant cette réforme, l’armée romaine était faite sur le modèle grec, chaque famille constituait un groupe de soldats. L’armée constituée de cette façon, les chefs de Rome étaient les chefs de famille, et le chef de famille qui fournissait le plus d’hommes était le chef le plus important. Avec Servius Tullius cela change. En effet, il décrète que les hommes vont être mobilisés en fonction de leur richesse, le centus. Nous ignorons encore aujourd’hui comment il évaluait la richesse de chaque classe mais en tout cas la population était répartie en 5 classes. De la première, les Equites avec des biens estimés à 1 million d’as jusqu’à la 5ème classe qui possédait 11 000 as. A cela s’ajoutait 5 centuries, 2 centuries du génie et deux centuries de musiciens, les cornicines et les tubicines. Enfin étaient exclus ceux qui avaient moins de 11 000 as, ceux que Cicéron appelle Proletarii. Cette réforme permet une démocratisation de l’armée car tous les citoyens romains peuvent participer à l’armée. Les pères de famille ont donc été écartés du commandement de l’armée. Son successeur Tarquinius Superbus a mené également des campagnes militaires victorieuses surtout contre les Latins. Il triompha des Volques et s’empara des cités de Suessa Pometia en 495 et Gabies. Les premiers véritables exploits militaires ont commencé sous la République soit après 509.

        Après s’être débarrassée de ses rois, Rome devint une République. Les débuts furent difficiles car les autres peuples jouxtant la cité éternelle ne voyaient pas d’un bon œil cette république naissante. Après de longs conflits contre les Latins, la paix fut signée en 493. Un foedus cassianum fut même passé entre Rome et le nomen Latinum, ce qui signifie alliance des peuples latins. Ce traité prévoyait que les butins de guerre seraient partagés et que l’armée romaine serait désormais composée de 50 % de romains et 50 % de Latins, et le chef militaire devait varier chaque année entre un romain et un latin. A partir du IVe siècle, Rome commence à conquérir la péninsule italienne. En 343 éclate la première guerre samnite qui doit être écourtée du fait de la révolte de certains latins. A la suite de cet épisode Rome dissout la Ligue Latine offrant aux Latins la civitas sine suffargio, civilité sans droit de vote. Une nouvelle guerre contre les Samnites éclata en 327 jusqu’en 304, et malgré le désastre romain des Fourches Caudines en 321, les romains ont triomphé en 304 lors de la bataille de Bovianum. Rome commença petit à petit à s’imposer comme nouvelle puissance en Italie. Au début du IIIe siècle, la cité de Tarente s’inquiétant de la progression de Rome en Italie du Sud, elle fit appel à Pyrrhus roi d’Etrurie pour avoir une protection. Celui-ci rêvant de recréer l’empire d’Alexandre le Grand s’empressa d’aider les tarentins pensant que cette petite république ne lui tiendrait pas tête. Et il s’avère qu’il avait raison, les premiers affrontements furent des victoires pour Pyrrhus, même si les pertes furent tellement élevées que Pyrrhus du ralentir sa conquête, le langage populaire a retenu cette expression de « victoire à la Pyrrhus ». Par la suite les romains remportèrent une bataille décisive à Maleventum en 275, ce qui força Pyrrhus à retourner en Epire. En 272 la cité de Tarente tomba aux mains des romains. Après cette nouvelle conquête la Sicile devint la nouvelle pomme de discorde entre les deux grandes puissances méditerranéennes, l’ogre romain et la puissante Carthage.

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