Que gagnons-nous à travailler ?
Dissertation : Que gagnons-nous à travailler ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 8 Février 2012 • Dissertation • 1 215 Mots (5 Pages) • 7 221 Vues
Introduction :
Il est assez habituel de voir le travail justifié par des raisons terre à terre du genre « on travaille par nécessité, parce qu'il faut bien survivre, se nourrir, se vêtir, pourvoir aux besoins de sa famille etc. » Il est sous-entendu alors que c'est une nécessité tout extérieure qui nous presse à travailler, une nécessité économique comparable la lutte pour la vie,une nécessité qui ne permet pas à l'homme d'accomplir son humanité. L'entrée dans le monde du travail, c'est donc la fin de la liberté sous sa forme légère, adolescente, tandis que tombent sur nos épaules poids écrasant de la nécessité économique. Ce genre d'opinion fataliste est très largement partagée par les élèves au lycée. Elle imprègne aussi la mentalité commune.
Pourtant, cet argument ne suffit pas. Il laisse penser que la vie pourrait avoir un sens uniquement dans l'ordre du divertissement. Il est très naïf de le croire. Que serions sans travail ? Nous avons besoin du travail pour bien d'autres raisons que des raisons économiques. Nous en avons besoin pour le plaisir même d'agir, pour satisfaire au besoin de se sentir utile, de se sentir quelqu'un etc. Privée de travail, notre vie serait privée de sens. Le travail a un sens et il est pourvoyeur de sens, en ce sens où il permet à l'homme de se réaliser lui-même. En quel sens peut-on dire que l'homme s'accomplit dans le travail ?
SUJET DISSERTATION : Que gagnons-nous à travailler ? Termes importants
: travail
→
activité ayant une finalité (travail bénévole, travail scolaire, etc.)
mais aussi
activité rémunérée ayant pourbut la production de biens ou de services ;
et
gagner
→
gain matériel
mais aussi
gain social, moral, etc. par opposition à perdre (que perd-onà travailler ?) ;
tournure du sujet
→ ce n'est pas une question à laquelle on peut répondre par «
oui » ou par « non » mais il faut traiter laquestion comme tout autre sujet.
Réponse spontanée
: un salaire bien sûr, autrement dit les moyens de vivre convenablement (gain matériel).
Réponse paradoxale
:
Cela dit
,
on gagne bien plus qu'un salaire à travailler → travail = facteur d'intégration et de cohésion sociale
;travail per
met à l'homme de s'ac
complir, de se sentir utile (estime de soi, liberté).
Objectif
:
même si le travail est une nécessité vitale, le travail est bien plus qu'une source de revenus
.
Plan
(on a décidé de terminer par la réponse paradoxale ; commençons donc par la réponse spontanée) :
1
ère
partie
→
thèse = Le travail est une nécessité vitale : on y « gagne sa vie »
→
dans cette partie, montrer toute l'ambiguïté d'une
telle vision du travail : certes, on gagne sa vie à travailler mais que perd-on en échange ? (1) Le travail peut être vécu comme une
malédiction, particulièrement si c'est un travail où on ne s'épanouit pas → l'
ouvrier (esclave moderne ?) gagne un salaire mais à quel prix ?
Analyse de Marx sur l'aliénation du travail
,
voir aussi
sondage mené en A
ngleterre dans les années 60 → une majorité d'ouvriers ont une
vision instrumentale du travail
; (2) on peut revenir sur l'étymologie du mot
; sur la vision du travail chez les grecs et la distinction travailmanuel/travail intellectuel ; (3) en outre, le
travail peut être aliénant au sens où il accapare ma vie → dans une société fondée sur le travail,l'homme ne finit
-il pas par vivre pour travailler au lieu de travailler pour vivre ? En anglais, on parle ainsi de «
workaholic
» → travail
=drogue ;
2
ème
partie
→
thèse = Le
travail est bien plus qu'une source de revenus
: c'est une
véritable
identité sociale qu'on gagne à
travailler
→ dans cette partie, montrer
que le travail est la condition
sine
...