Peut-on apprendre à être libre ?

                                                     Peut on apprendre à être libre ?

ALLOU Samed

     Dans un second temps, on peut affirmer que les contraintes sont assez subjectives et détermine le sens que nous donnons à la liberté.

     D'abord, nous pouvons voir que les déterminations qui nous animent ne nous empêchent pas pas d'être libre car celles-ci forgent notre caractère et notre identité que nous devons exprimer dans chacun de nos choix. Être libre c'est exprimer ce que nous sommes. Je suis libre car j'ai décidé de faire une action qui me différencie de mon voisin. C'est ce que Bergson dans les donnés immédiates de la conscience exprime en affirmant que le temps de la liberté est le présent et non le passé qui s'analyse.

    Ensuite, comme Descartes dans Méditations métaphysiques l'exprime, on peut voir qu'il existe deux niveaux de liberté : celle de l'indifférence et celle guidée vers le bien et le vrai qui peut s'apprendre contrairement à la première. Il existerait donc une bonne et une mauvaise liberté. Une liberté nous dirigeant vers le bien et la réussite de l'Homme et l'autre, vers la paresse et l'indifférence. C'est pourquoi l'Homme doit apprendre à choisir sa voie entre ces deux chemins Ainsi, le vrai et le bien nous guide sur qui nous sommes et pourquoi nous sommes présents, et nous pouvons mettre en lien ceci avec le fait que la liberté est avant tout un choix.

     Enfin, nous pouvons nous demander comment accéder à cette liberté, qui est le plus haut stade de liberté, qui nous fait accéder au bien. Selon République de Platon et à travers la fameuse allégorie de la caverne, l'homme doit se libérer de ses illusions avec la dialectique notamment afin d'accéder à un savoir vrai dénué de mensonges, objectif, qui se débarrasse des opinions subjectives imprégnées d'erreur du monde sensible. Dans cette allégorie de Platon, des hommes sont enchaînés dans une « demeure souterraine», en forme de caverne. Ils le sont depuis leur naissance, de telle sorte qu'ils n'ont jamais vu directement la source de la lumière du jour, c'est-à-dire le Soleil ; ils n'en connaissent que le faible rayonnement qui parvient à pénétrer jusqu'à eux. Ainsi,  ils ne connaissent que les ombres projetées sur les murs de leur caverne par un feu allumé derrière eux. Des sons, ils ne connaissent que les échos. Ces personnes ont l'air différentes de nous, et pourtant, observe Glaucon, l'interlocuteur de Socrate  «ils nous ressemblent ». Cet exemple démontre parfaitement que l'homme doit se libérer de ses illusions, ici les ombres qui ne constituent pas la réalité mais est une illusion confirmé par tous les prisonniers, soit par peur de représailles comme avec le prisonnier qui sort et qui est tué, soit par totale ignorance, qui découle de la privation de liberté.

     Dans un troisième temps, la contrainte qui semble s'opposer à la liberté n'est pas une obligation qui peut être considéré par certains comme une privation de liberté, quoique cela peut-être faux, à travers les lois qui sont des obligations mais non une privation de liberté.

      D'abord, nous pouvons nous demander : que devons nous apprendre afin de nous libérer de ce qui nous contraint ? Pour cela, nous pouvons étudier l'exemple d’Épictète avec Manuel qui affirme que pour cela, il faut voir les contraintes qui dépendent de nous et celles qui ne dépendent pas de nous. En effet, les lois naturels, comme l'âge ne  permettent pas à une personne âgée de 80 ans de courir le marathon. Cela ne constitue pas une contrainte imposée, mais davantage une contrainte naturelle qui concerne tout le monde. On ne peut rien faire face à cela. Tout cela se passe dans la conscience de la personne et dans son esprit. Ainsi, la liberté est avant tout une disposition de l'esprit que nous devons acquérir afin de mieux appréhender les événements.

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