Peu On Se Fier à L'évidence ?

Peut on se fier à l'évidence ?

l'Évidence désigne ce qui se manifeste avec une

transparence particuliere autrement dit ce que nous voyons littéralement. On distingue généralement la sensation et la perception. Le sensible est ce qui est susceptible d’être perçu par les sens ou, plus largement, l’ensemble des impressions et des représentations par exemple : les mensonges, malentendus, ambiguïté du langage font qu’on se méfie du discours et qu’on préfère s’en tenir à ce qu’on sent immédiatement être tel que cela se donne à notre perception. La perception organise la multiplicité des sensations et lui attributs une signification, qui est un processus complexe. Pour Descartes, comme pour Spinoza, une idée claire et distincte qui apparaît evidente est une idee vraie et il n'y a point à chercher au delà, elles ne peuvent jamais etre fausse.

Les faits bruts sont estimés plus vrais que tous les discours qui les recouvrent : il y aurait ainsi une « vérité du sensible ». L'évidence désigne alors une propriété d'un objet, c'est une verité qui s'impose immédiatement à l'esprit, sans qu'il soit nécessaire de la démontrer, ce peut être cependant un raisonnement logique. L'évidence n'est pas une intuition ou une donnée, mais le fruit d'un jugement qui reconnaît l'existence de l'évidence. Elle est donc une présence reconnue. Ce qui est évident ne se saisit pas directement. Ce qui évident n'est donc jamais donné, c'est le résultat d'une construction. Et si le clair et le distinct étaient trompeurs ? On peut donc se demander si l'acte de reconnaissance de l'évidence n'est pas ambigu générateur d'erreur.

Elle s'impose à l'esprit avec une telle force qu'il n'est besoin d'aucune autre preuve pour en connaître la réalité et la vérité. Il faut néanmoins être prudent: l'évidence peut être proclamée inopportunément. Les sens se révèlent trompeurs. Ils sont d'origine sensible et non pas manifeste à un esprit attentif, comme le veut Descartes. L'évidence, c'est la présence pour la conscience de la vérité en une personne mais nous pouvons penser être dans l'évidence et néanmoins nous trouver dans l'erreur. Leibniz fait intervenir une critique célèbre de l'évidence : « Descartes a logé, la vérité à l'hostellerie de l'évidence, mais il a négligé de nous en donner l'adresse. Elle peut conduire à des erreurs incalculables. »

À cet égard, nous n'avons pas vraiment d'autres moyens à notre disposition qui nous permettent de construire notre compréhension du monde. Les seuls moyens dont nous disposons pour nous faire une idée de ce qui nous entoure, c'est de regarder, d'écouter, de toucher, de sentir ou de goûter. Cependant, il nous arrive quelquefois d'ignorer ou de nous tromper. Pourquoi ? Car, lorsque la chose ou phénomène, tombe sous nos sens, nous avons coutume de dire que la chose semble évidente.

Se fier c'est donner sa foi, ou la prêter. Se fier à quelqu'un, à quelque chose, ou encore à soi même, c'est avant tout accorder une confiance. La confiance est le sentiment qui nous porte à nous fier à une réalité incertaine. Nous pouvons nous fier à un ami en sachant que la nature humaine est changeante, nous fier en sachant que le meilleur, le moins bon et le pire sont également possibles. Ou encore se fier à Dieu même si nous n’avons aucune preuve scientifique de son existence. La confiance est une assurance irrationnelle. On ne peut

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