Pascal
Fiche de lecture : Pascal. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar scheb • 2 Janvier 2015 • Fiche de lecture • 653 Mots (3 Pages) • 643 Vues
Ce texte est très connu, un certain nombre de candidats l’avaient d’ailleurs peut-être étudié en classe durant l’année ! Le problème est de l’aborder avec un regard neuf, « débarrassé » des connaissances qu’on a pu acquérir sur le rationalisme, sur la philosophie de Descartes. On pourrait craindre en effet avec ce sujet, une pure et simple récitation du cours.
La question centrale : Pourquoi faut-il faire des mathématiques le modèle de toute forme de recherche de la vérité ? Pourquoi les mathématiques sont-elles un modèle de démarche rationnelle? Descartes définit ici ce qui fait la grandeur des mathématiques par opposition à l’incertitude de l’expérience. Le modèle déductif devant être celui de toutes les sciences.
Descartes énonce tout d’abord les caractéristiques des mathématiques : Pourquoi leur degré de certitude surpasse t-il celui des autres sciences ? Tout ici relève de la raison (« ces longues chaînes de raisons ») rien n’est dû au sensible. On peut distinguer l’objet des mathématiques de l’objet de la physique qui est la nature. On peut développer cette comparaison entre mathématiques et sciences de la nature et montrer en quoi la mathématisation des sciences a pu contribuer à leur progrès.
Dans un second temps, Descartes tire les conséquences de cette distinction : Les mathématiques sont les sciences les plus faciles (il suffit de raisonner avec rigueur) et les plus claires (compte tenu du caractère « pur et simple » de l’objet c’est-à-dire non empirique). Il est donc impossible d’y commettre des erreurs sauf par étourderie (ou par « précipitation » comme il l’écrit par ailleurs).
Paradoxe : Pourquoi les hommes étudient-ils d’autres sciences moins certaines et moins claires ? Le problème que soulève Descartes est la prééminence du désir de croire sur la volonté de savoir.
Il est plus facile d’affirmer que de bâtir une véritable réflexion. On peut parler de manière péremptoire de sujets confus : plus ils seront confus, plus on passera pour savant ! (cf les précieuses ridicules ou le Tartuffe de Molière). D’où la préférence pour les sujets confus, l’entretien de la confusion évitant le véritable échange intellectuel.
« Il ne faut pas s’étonner si …. Cela vient en effet …. » : les hommes, comme l’écrira Nietzsche plus tard, cherchent-ils réellement la vérité ou bien des affirmations plaisantes, « rassurantes », qu’ils tiennent pour vraies ? Descartes dénonce ici l’incapacité des hommes à faire bon usage de leur raison : Ils préfèrent « conjecturer » , « affirmer par divination » plutôt que de faire usage de leur raison. Spinoza, dans ses Lettres sur les spectres, écrit que les hommes préfèrent imaginer le monde selon leur désir que de chercher à le connaître avec rigueur et méthode. D’où leur fâcheuse tendance à croire et à faire croire ! Ici le langage est source de pouvoir et non un moyen d’accéder au vrai.
« Chacun se donne plus hardiment la liberté d’affirmer ... » Le mot « liberté » employé ici pose question : la véritable liberté n’est-elle pas celle donnée par la connaissance ? Que serait une liberté s’appuyant sur des croyances, des approximations ? Il y a là une piste de réflexion très intéressante qui trouve écho dans
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