Ne Fait-on Son Devoir Que Par Peur Des Sanctions ?
Mémoires Gratuits : Ne Fait-on Son Devoir Que Par Peur Des Sanctions ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar lizoulove • 16 Mars 2015 • 966 Mots (4 Pages) • 1 068 Vues
La peur est un sentiment de crainte éprouvé en présence ou à la pensée d'un danger, réel ou supposé, ou d'une menace. C’est aussi l’appréhension, la crainte devant un danger, qui pousse à fuir ou à éviter cette situation. Crainte que quelque chose, considéré comme dangereux, pénible ou regrettable, se produise.
Une sanction est une peine ou récompense accordée en raison de la non-observation ou du respect des normes et des règles du pouvoir.
Le devoir est un impératif qui impose à l’homme d’accomplir ce qui est prescrit en vertu d’une obligation.
Ces trois termes sont-ils indissociables lorsque l’on parle de faire son devoir ? fait-on son devoir que par peur des sanctions ? Peut-on agir librement, sans avoir peur des sanctions ? Qu’est ce-que le devoir ? Quels sont nos devoirs par rapport aux autres ? Et par rapport à soi-même ? c’est à ces questions que nous allons tenter de répondre ici.
Selon Kant, le devoir est un impératif catégorique. C’est un impératif qui se présente comme un commandement, une obligation. Cet impératif est catégorique en ce sens qu’il est inconditionné, autrement dit qu’il n’est pas soumis à des conditions sensibles. Cette conception kantienne s’est d’ailleurs vu opposé de nombreuses critiques ; on lui a notamment reproché d’être une morale abstraite, désengagée des conditions effectives de réalisation du devoir et de la liberté.
Toute action qu'un homme est obligé d'accomplir en vertu d'une règle n’est pas un devoir : le devoir découle d'une norme qui a elle-même un caractère obligatoire.
Comme obligation, il ne s'impose qu'à des êtres conscients. En tant qu'obligation, il exerce une contrainte sur la volonté, mais cette contrainte n'est pas irrésistible, nécessaire, puisque le sujet reste libre de s'y soustraire. Il est donc toujours volontaire jusqu'à un certain degré, mais pas entièrement volontaire, parce que sa raison d'être n'est pas toujours bien saisie par l'individu qui s'y astreint. Certains devoirs sont accomplis pour la simple raison qu'ils sont exigés sous peine de sanction dans la société dans laquelle on a décidé de vivre. D’autres comme par habitude, sans qu’on se demande pourquoi on s’y soumet. Aussi existe-t-il des devoirs plus ou moins volontaires, plus ou moins consentis et réfléchis par les individus
La notion de devoir évoque la contrainte et par la suite, presque logiquement pourrait-on croire, le renoncement à la liberté. Un tel glissement ne repose pourtant que sur une suite de confusions. Le devoir se distingue de la nécessité qui s’impose à tous et ne laisse aucune alternative ainsi, on doit manger pour vivre, que le veuille ou non. L’obligation, au contraire, implique la volonté et la liberté de choix. Le devoir tend donc à se confondre avec l’obligation ; encore faut-il précisez que toute obligation n’est pas un devoir : les devoirs liés à une fonction voire à un engagement ne sont pas encore le devoir moral. Car le véritable devoir est distinct de tout mobile sensible et indépendant de tout contexte ou condition particuliers.
Le devoir n’est que l’intention et la volonté de bien faire, exigence purement désintéressée, simplement motivée
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