Mémoire Errance à moto
Mémoire : Mémoire Errance à moto. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar leodeath • 8 Juin 2022 • Mémoire • 3 249 Mots (13 Pages) • 293 Vues
Introduction
Qu’est ce que procure les voyages à moto (abréviation de l'appellation “motocyclette”), c’est voir le paysage défiler, c’est sentir la nature, ressentir pleinement le trajet, arriver à la tenir en place, à la contrôler par le manque d’assistance à la conduite, sentir chaque imperfection de la route, c’est se prendre le vent en pleine tête. Le petit gabarit permet de se frayer un chemin quasiment n’importe où. Partir sans vraiment de destinations, de rouler simplement pour rouler et découvrir de nouveaux endroits, c’est, à mon échelle, la représentation que je me fais de l’errance, et de pourquoi la moto y est profondément liée.
Ce mémoire aura pour but de présenter et faire réfléchir le lecteur sur la thématique de l’errance à moto. Nous débuterons notre propos en revenant à l’essence de l’errance (son but, sa définition). Nous poursuivrons en faisant le lien avec l’univers de la moto, en développant entre autres la culture qui lui est propre ou les effets ressentis par un conducteur. Nous clôturerons notre exposé en réfléchissant aux contraintes qu'induisent ce type de déplacement, comme le danger et le manque de place.
Note : Durant toute cette présentation je me référerai au sondage que j’ai réalisé auprès de plus de 1400 motards, il sera présent à la première page de l’annexe .
-De quelle manière le designer peut-il améliorer l’expérience de l’errance à moto ?
Partie 1 : L’errance
"L’errance n’est ni le voyage ni la promenade, etc. Mais bien : Qu’est ce que je fais là ?"
Raymond Depardon, “Errance”, p.9
A. Qu’est-ce que l'errance
Le terme errance provient du latin "iterare" qui signifie voyager. Au fil du temps la définition du mot s’est affinée et revêt actuellement un aspect temporel et spatial : celui qui erre "voyage longtemps et sans but". Le mot au départ neutre a pu peu à peu être perçu de manière péjorative. Celui qui erre (du latin “errare”) va à l’aventure ça et là, vagabonde voire rôde: dans l’imaginaire collectif, l’errant fait peur car il vient d’ailleurs est instable et différent. Pourtant, parfois, il est nécessaire de se perdre pour mieux se trouver. Celui qui n’explore pas, qui ne sort des sentiers battus ne pourra jamais découvrir l’inconnu.
Le verbe Errer peut aussi par extension perdre l’idée de voyager et être synonyme d’égarement voire d’erreur. La confusion provient peut-être de la porosité avec le mot error en latin qui signifie pour nous erreur mais qui peut aussi se traduire par l’action d’errer.
Beaucoup de références littéraires développent ce sujet . En 2000, Raymond Depardon partage son expérience d’errance, notion qu’il prend soin de définir et de mettre en question tout au long de son ouvrage du même nom. Il a pris la décision de partir dans plusieurs régions du monde, dans le seul but de se perdre et de prendre des photos en s’imposant des conditions de photographies basiques : 50mm, en noir et blanc et au format vertical. Nous apprenons dans ce livre le passé de l’auteur, quel fut son chemin en tant que photographe et journaliste, qu’est-ce qu’il cherche dans cette pérégrination. Son voyage est un moyen de réfléchir à l‘essence de l’errance, tout en l’illustrant à travers ses photographies.
B. Définition et distinction avec le road-trip et le nomadisme
Nous pouvons distinguer différents types de déplacements:
Le nomadisme plus qu’un voyage représente un mode de vie, parfois même la contrainte de rester constamment en mouvement. Le roadtrip lui est un voyage dont la destination n’est pas le but principal, on voyage pour voyager, tout comme l’errance qui est centrée sur le déplacement en lui-même et ce qu’il peut procurer.
La différence entre les deux est que même si la destination n’est pas importante le road tripper s’est fixé une feuille de route.
C. Quel est le but recherché dans ce type de déplacement
Dans l’ensemble, le but final recherché reste sensiblement le même, un sentiment de liberté, un moyen de se changer les idées en allant voir ailleurs. Henri Lœvenbruck l’évoque dans son livre “Nous rêvions juste de liberté” .
Les réponses au sondage mettent en évidence ce besoin d’évasion par le déplacement, ici via le sujet de la moto, 99.4 % des participants utilisent leur moto pour sortir faire des balades, 40% régulièrement. 93% recherchent la liberté, d'autres ont évoqué le bien être ou le lien avec la nature : "Le bien-être pendant et après une balade. Partir sans avoir de but, ne dépendre de personne"
En lien avec cette thématique, Le Monde a sorti un article intitulé "Traverser la planète en moto, mode d’emploi" décrivant le roadtrip de Fabienne Dupuis .
Partie 2 : La philosophie de la moto
"Faire de la moto est un art - une chose que vous faites parce que vous ressentez quelque chose en vous."
Valentino Rossi, pilote moto gp
A. Qu’est-ce que la moto ?
Ce sont les frères Eugène et Michel Werner qui ont déposé en 1897 le nom "Motocyclette". Plus couramment appelé moto, c’est est un véhicule motorisé à deux roues, d’une puissance supérieure à 4kW, d’une cylindrée de plus de 50cm3 et qui ne dispose pas de carrosserie.
La prononciation de "moto" est quasiment universelle : de l’anglais "motorcycle", de l’allemand "motorrad", du "mototsikl" en russe… Inventée au XIXe siècle en même temps que les moteurs thermiques, elles sont classées aujourd’hui en différentes catégories, avec différents usages , le choix de la catégorie n’est donc pas à prendre à la légère.
L’atout principal de la moto est sa taille, elle apporte un avantage notable pour éviter les bouchons, et faciliter le stationnement. Elle permet des trajets plus rapides mais nécessite un temps de préparation plus conséquent dû aux équipements de protection.
Pour ce qui est de sa législation, elle est encadrée selon sa puissance et sa cylindrée dont les modalités diffèrent selon les pays. Pour l’Union européenne, il existe le permis
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