Morale, Autrui
Analyse sectorielle : Morale, Autrui. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 11 Novembre 2013 • Analyse sectorielle • 380 Mots (2 Pages) • 799 Vues
LA MORALE, Autrui
Autrui désigne l’autre dans sa dimension de personne de sujet moral. Autrui est à la fois celui qui n’est pas moi, c’est-à-dire une autre conscience, celui que je ne suis pas, et le même que moi (un sujet, une conscience et une subjectivité comme moi).
La réflexion philosophique interroge la relation à autrui, le mode de communication de ces consciences à la fois mêmes et autres : ne peuvent-elles qu’entrer en conflit et se tolérer par nécessité ou bien une vraie relation de respect est-elle possible ?
I) Autrui comme obstacle
Une relation de conflit :
Chaque individu cherche à s’imposer à l’autre en exprimant sa dimension de liberté, et sa capacité de désir, et marquant ainsi la relation à autrui par le conflit et la rivalité.
Une lutte pour être reconnu par autrui :
La conscience de soi passe obligatoirement par « une lutte pour la reconnaissance » : chaque conscience cherche à être reconnue par l’autre comme conscience.
Une perte de liberté :
On peut considérer autrui comme une conscience qui juge et qui nous prive de notre liberté en nous enfermant dans un jugement, c’est-à-dire que face au jugement d’autrui, je ne suis plus qui je veux en devenant un objet pour le regard d’autrui.
II) Autrui comme moyen
Autrui nécessaire à la constitution du « Je pense » :
Malgré cette dimension de conflit, la relation à autrui est nécessaire à l’élaboration de notre propre conscience.
Par exemple, l’enfant a besoin qu’une autre conscience la reconnaisse, et lui dise « tu » pour qu’il prenne conscience de lui-même et dise « je ».
Autrui nécessaire à la connaissance de soi :
Malgré cette perte de liberté et cet enfermement dans un jugement, autrui nous permet de nous voir extérieurement, tel un objet.
Le mode de dialogue ou de l’échange remplace alors le mode du conflit.
III) Autrui comme fin : les différentes figures du respect
Respecter autrui comme semblable :
La relation à autrui peut être essentiellement morale et fondée sur le respect.
On peut concevoir un respect plus désintéressé, dégagé de tout intérêt, nous imposer de respecter l’autre pour « respect ».
Respecter autrui pour sa différence :
On peut s’interroger sur la possibilité et le devoir de respecter quelqu’un pour sa différence, et non pas parce qu’il est « mon semblable ».
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