Les Programmes De Recherche De Imre Lakatos
Rapports de Stage : Les Programmes De Recherche De Imre Lakatos. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar chime • 30 Mai 2015 • 967 Mots (4 Pages) • 1 487 Vues
Les programmes de recherche de Imre Lakatos
Diplômé de de mathématique et de physique, Lakatos est également titulaire d’un doctorat de philosophie de l'Université de Cambridge. Étudiant de Karl Popper, il côtoie John Watkins ainsi que Paul Feyerabend à la London School of Economics . La thèse de Lakatos (1970) sur la science commence par une critique de l’approche de Kuhn et de Popper. Il reproche à Popper le manque de réalisme dans son approche de la science. En effet, en ayant un regard sur l’histoire, il retient que contrairement au point de vue de Popper de la résolution de problème par conjecture et réfutation des erreurs théorique, les scientifiques à travers l’expérimentation visent la plus part du temps la confirmation d’une hypothèse plutôt que sa réfutation (Lakatos, 1970, p.92-4). Quant à Kuhn, il lui reproche le fait de vouloir réduire les révolutions scientifiques à une grande conversion collective et irrationnelle des scientifiques sous l’effet de la persuasion à un nouveau paradigme. Pour Lakatos, la valeur des systèmes scientifiques ne saurait se juger à la foi, à l’ardeur et au nombre de ses défenseurs (Lakatos, 1970, p.93). Lakatos (1970) dans son approche aborde le concept de programme de recherche qui est une structure qui guide la recherche scientifique. IL définit le programme de recherche lui même comme suit « the programme consists of methodological rules: some tell us what paths of research to avoid (negative heuristic), and others what paths to pursue (positive heuristic) (Lakatos, 1970, p.132).
Chaque programme de recherche est caractérisé par ce qu’il appelle un “noyau dur”: c’est-à-dire les hypothèses de base qui sous-tendent le programme de recherche. Le concept d’heuristique négative sous-entend que ce "noyau dur" ne peut être ni rejeté, ni modifié, ni réfuté. Le noyau dur d’un programme est ce qui permet le mieux de le caractériser. Il est formé de quelques hypothèses théoriques très générales, base à partir de laquelle le programme doit se développer. La non réfutabilité du noyau dur d’un programme de recherche résulte de la décision méthodologique de ses protagonistes (Lakatos, 1970, p.133). Afin d’éviter toute réfutation du "noyau dur ", il est préconisé de le protéger par une ceinture protectrice d’hypothèses auxiliaires qui doivent supporter le poids des tests, être réajustées ou complètement remplacées s’il le faut (Lakatos, 1970, p.133). Toute inadéquation entre un programme de recherche et les données d’observations est à attribuer, non pas aux hypothèses qui en constituent le noyau dur, mais à la ceinture (Chalmers, 1999, p.133). L’heuristique positive quant à elle est constituée de lignes de conduite générale qui sont des directions de développement du programme de recherche. Lakatos (1970) le précise effectivement en ces termes « the positive heuristic consists of a partially articulated set of suggestions or hints on how to change, develop the "refutable variants" of the research-programme, how to modify, sophisticate, the "refutable" protective belt. The positive heuristic of the programme saves the scientist from becoming confused by the ocean of anomalies. The positive heuristic sets out a programme which lists a chain of ever more complicated models simulating reality: the
...