Le Théatre
Commentaires Composés : Le Théatre. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Dmcxpilou • 10 Mars 2015 • 1 661 Mots (7 Pages) • 812 Vues
Nous vous proposons un plan détaillé : vous pouvez vous exercer à le rédiger, mais il comporte peu d’exemples (notamment dans la partie III), indispensables dans une dissertation. Vous devez y inclure vos exemples personnels, que vous expliquerez.
[Amorce] Parmi les spectacles auxquels se plaît l’être humain, le théâtre est un des plus anciens. Il a traversé les siècles avec succès jusqu’à ce que le cinéma lui fasse, au xxe siècle, une forte concurrence. Pourtant, malgré l’essor du septième art, le théâtre attire toujours les spectateurs. Les dramaturges se sont souvent interrogés sur les raisons de la pérennité de ce genre et sur ce qui pousse le public à remplir les salles. [Problématique] Ainsi, au xixe siècle, Hugo, dans la préface de Ruy Blas (1838), se demande « Ce que la foule demande […] à l’œuvre dramatique » et en arrive à la conclusion que « tous veulent un plaisir », hommes, femmes et penseurs. Au xxe siècle, dans L’Échange, Claudel met en scène une comédienne, Lechy Elbernon qui parle de son métier d’actrice et aborde la question des motivations qui poussent à aller au théâtre depuis des siècles. [Annonce du plan, à rédiger] Le plaisir du spectacle collectif vivant : se divertir [I] ; des émotions fortes, des passions et la « catharsis » [II] ; une « école » de la vie [III].
I. Se divertir et s’amuser : un spectacle vivant
1. Plaisir de la sortie collective et d’un spectacle unique
Aller au théâtre, c’est avant tout participer à un spectacle.
Lire une pièce est une activité solitaire. Aller au théâtre, c’est faire partie d’un public qui vibre à l’unisson (Claudel, L’Échange) et les réactions d’un public ne sont pas la somme des réactions individuelles (le rire, les larmes sont communicatives). Le public est « de la chair vivante » (Lechy Elbernon). Hugo explique ainsi qu’au théâtre « il y a des cœurs humains sur la scène, des cœurs humains dans la coulisse, des cœurs humains dans la salle. »
La représentation est un spectacle vivant, en chair et en os, et non figé comme le cinéma. Les spectateurs prennent plaisir à cette impression du vécu en direct, ce sont de vrais hommes qui jouent et non une image de ces hommes (à la différence du cinéma). Physiquement, on est sensible au velouté ou à la rugosité de la voix incarnée (par exemple, le personnage de Dumas, Anna Damby, qui entend la voix de Kean, un grand tragédien : « C’est alors que j’entendis une voix… oh !… qui vibra jusqu’au fond de mon coeur… Tout mon être tressaillit… […] Mon âme tout entière passa dans mes yeux et dans mes oreilles… Je restai muette et immobile comme la statue de l’étonnement, je regardai, j’écoutai… »
La représentation théâtrale est unique : chaque interprétation fait la même pièce différente. De façon plus complexe, le spectateur peut rechercher le plaisir de comparer diverses interprétations [exemples personnels].
2. « Ah ! c’est bien beau ! » (Baudelaire) : le plaisir esthétique
Aller au théâtre procure aussi un plaisir esthétique.
Ce peut être le plaisir d’apprécier la beauté du texte ; car on ne parle pas, on ne joue pas au théâtre comme dans la vie. La pièce est le fruit d’un travail artistique littéraire de stylisation sur la langue. Anna Damby raconte : « Cette voix disait des vers mélodieux comme je n’aurais jamais cru que des lèvres humaines pussent en prononcer… » [Exemples de vers de Racine dans Phèdre ou Bérénice]
Ce peut être le plaisir d’apprécier la beauté du spectacle : décor, costumes, éclairages… [Exemples personnels de mises en scène]
Ce peut être le plaisir d’apprécier la beauté ou la virtuosité du jeu de l’acteur, son talent. [Exemples des documents C et D, de Renée dans La Curée de Zola qui va « voir une grande tragédienne ».]
3. « Rêver », « se faire des songes »
Les spectateurs viennent aussi au théâtre pour s’évader de la vie quotidienne et se divertir (au sens étymologique du mot : se détourner de ce qui préoccupe ou angoisse). Pour Pagnol, le public vient au théâtre pour « se faire des songes », pour le plaisir d’être leurré [exemples personnels] et éviter l’ennui d’une vie banale (« l’homme s’ennuie », L’Échange de Claudel).
Le théâtre met en scène le plus souvent les destins extraordinaires, des vies hors du commun [Le Cid, Phèdre, Hernani + exemples personnels].
II. Être ému : une fête pour le cœur
Le théâtre est un monde d’émotions, de passions, une vraie fête pour le cœur.
1. Vivre plusieurs vies
Le théâtre permet au spectateur d’être, comme l’acteur, plusieurs personnes, de vivre plusieurs destins, sans risque (être Phèdre ou Antigone sans mourir). Lechy Elbernon déclare : « C’est moi qui joue les femmes : la jeune fille, et l’épouse vertueuse qui a une veine bleue sur la tempe, et la courtisane trompée. »
Le spectateur peut ainsi réaliser ses rêves par substitution [exemples].
2. Le plaisir du voyeur
Le théâtre procure aussi le plaisir de la transgression et une sensation de puissance.
Le spectateur, du fait de la disparition, par convention, du quatrième mur, entre dans les
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