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Le Contrat Social, 1.3, Rousseau

Dissertation : Le Contrat Social, 1.3, Rousseau. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  8 Novembre 2014  •  1 175 Mots (5 Pages)  •  2 044 Vues

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Commentaire de texte – Le Contrat Social, 1.3, Rousseau

Le texte étudié est extrait du Contrat Social de Rousseau. L’auteur réalise une réflexion sur le droit du plus fort. Sa thèse est la suivante : « force ne fait pas droit et on n’est obligé d’obéir qu’aux puissances légitimes », c'est-à-dire que la force n’est pas liée au droit, cependant il est obligatoire, car nécessaire, d’obéir à la force lorsqu’elle respecte la nature humaine. Le problème suscité par cette thèse est qu’elle apporte une réponse confuse à sa question de départ : « en quel sens [céder à la force] pourra être un devoir ? » Autrement dit : obéir aux plus forts est-il un devoir légal ou légitime ? En premier lieu, nous analyserons (lignes 1 à 6) que la force ne peut dominer que sous certaines conditions. Deuxièmement, la force ne fait pas droit (lignes 7 à 13). Enfin, obéir à la force est parfois une obligation, mais n’est pas légitime (lignes 14 à19).

En premier lieu, la force ne peut dominer que sous certaines conditions. D’une part, le plus fort ne peut pas toujours dominer les autres en raison des lois qui définissent des droits, c'est-à-dire ce qui nous est permis de faire et ce qui nous est donc interdit. C’est pourquoi, « pour être toujours le maître » (ligne 1) il faut que sa force devienne un droit et que l’obéissance des autres face à lui soit un devoir, c'est-à-dire une obligation. Autrement dit, le plus fort ne peut dominer que s’il respecte les limites fixées par la loi. Cependant la loi est elle-même imposée par une force : l’Etat. Ainsi, l’Etat peut faire de sa force un droit et de son obéissance un devoir. Il est donc vrai que le droit du plus fort n’existe pas qu’en « apparence » (ligne 2) On l’utilise « ironiquement » comme expression, sans avoir conscience qu’on le subi.

D’autre part, l’obéissance à la force est le plus souvent établie par précaution. Rousseau définit la force comme « une puissance physique » (ligne 4) pour laquelle notre obéissance est un « acte de nécessité » (ligne 5), c'est-à-dire conforme à la raison. Ce qui est conforme à la raison est légitime et relève donc du droit naturel ou moral, c'est-à-dire de la liberté. Cependant, puisque ce n’est pas un acte de « volonté » (ligne 5), on ne peut pas le rapprocher de la liberté et du légitime. D’où la question que l’auteur se pose.

La force est donc un droit dès lors qu’elle respecte les lois, mais on lui obéit surtout par nécessité. Cependant, la force ne fait pas droit.

D’une part, si c’est la force qui fait le droit, alors le lien de cause à effet s’inverse (ligne 8), c'est-à-dire qu’au lieu de dominer parce qu’on en a le droit, on s’approprie le droit de dominer. Si on peut « désobéir impunément » (ligne 9) c'est-à-dire utiliser sa force sans en subir de conséquence ou de sanction, alors « on le peut légitimement » (ligne 9). Autrement dit, le droit du plus fort devient juste. Il suffit donc de devenir le plus fort pour avoir raison. Cependant, s’il n’y a plus de force, alors il n’y a plus de droit. Par conséquent il n’y a plus de devoir, et donc plus de justice. L’auteur démontre donc que le droit du plus fort établit sa propre justice.

D’autre part, l’auteur réfléchi en supposant l’existence du droit du plus fort, c'est-à-dire qu’il ne l’admet pas. Il précise que sa réflexion ne sera qu’un « galimatias

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