La dissertation de philosophie: conseils généraux
Dissertations Gratuits : La dissertation de philosophie: conseils généraux. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 6 Janvier 2013 • 3 812 Mots (16 Pages) • 1 542 Vues
La DISSERT DE PHILO
I / Conseils gÉnÉraux
A / Quelques rappels utiles
Faites un effort d'écriture : les copies illisibles sont moins bien lues et donc pénalisées.
Attention aux fautes d'orthographe trop grossières et que vous pouvez éviter (les pluriels, les conjugaisons des verbes…)
On n'écrit pas comme on parle : on attend de vous un minimum de correction dans l'expression et une certaine précision du vocabulaire.
Attention à la ponctuation : le français s'écrit avec des virgules, des points-virgules, des points, des majuscules… tout ceci ne sert pas qu'à faire joli, mais peut transformer beaucoup le sens ou la force de votre discours.
Pas d'abréviations ni de style télégraphique.
Relisez-vous : trop de candidats n'utilisent pas les quatre heures dont ils disposent, alors qu'ils pourraient en peu de temps améliorer largement la qualité de leur copie en se relisant (en remédiant en particulier aux défauts mentionnés ci-dessus).
B / La dissertation
La dissertation est un exercice bien particulier (typiquement français et assez ancien) qui répond à des règles précises qu'il faut bien sûr connaître et s'efforcer d'appliquer… Ceci exige avant tout la maîtrise d'une méthode (il n'est donc jamais question en philosophie d'être inspiré ou non par un sujet, il s'agit toujours de l'application plus ou moins maîtrisée d'une méthode).
C'est un exercice avant tout formel, ce qui signifie qu'on y juge des qualités d'expression, de construction et d'argumentation, pas des opinions (une mauvaise note ne s'explique donc jamais par une divergence d'opinion entre vous et votre correcteur).
Trois exigences à retenir :
1 – formuler un problème : ce sera le rôle de l'introduction, qui à partir de l'analyse du sujet devra établir une problématique.
2 – construire et argumenter : faudra établir un plan et surtout expliquer et argumenter les éléments de réponse qu'on apporte au fur et à mesure du devoir. Les affirmations arbitraires n'ont aucune valeur si elles ne sont pas justifiées : vous devez convaincre votre lecteur.
3 – répondre à une question : dans une question de dissertation, il n'y a jamais de réponse attendue ou de réponse vraie ! Vous ne devez pas écrire pour faire plaisir au prof ou à un correcteur anonyme ! Mais il faudra pourtant répondre à cette question : vous devez donc inventer et innover plutôt que répéter un cours ou des fiches.
II / L’introduction
C'est presque la partie la plus importante du devoir. Il faut y porter une attention toute particulière : c'est ce que le correcteur lira en premier, mais c'est surtout là qu'il verra si vous avez ou non compris le sujet.
Le but général de l'introduction est de transformer le libellé du sujet (la suite de mots qui forment la question du sujet) en un problème… Mais pour identifier clairement et précisément ce problème, il faut commencer par analyser le sujet.
A / L'analyse du sujet
C'est un travail préalable à l'écriture de l'introduction, il se fait au brouillon et n'apparaîtra pas en lui-même dans la rédaction finale. Cependant cette analyse est indispensable : nul (pas même un prof) ne peut se permettre de se lancer au fil de la plume en ayant simplement lu le sujet !
On peut distinguer plusieurs étapes :
1 - Identifier les concepts essentiels : il s'agit juste d'identifier le ou les mots importants et surtout de déterminer le sens et le domaine dans lesquels ils sont employés et les notions du programme auxquelles on peut les rattacher.
Exemple : Dans le sujet " Etre libre est-ce n'obéir qu'à soi-même ? ", la liberté renvoie à plusieurs domaines: domaine métaphysique (contrainte des lois de la nature) : liberté, volonté ; domaine politique (obéissance aux lois) : Etat, pouvoir ; domaine moral (influence des autres) : autrui.
2 - Analyser les termes secondaires : tout sujet est singulier, c'est-à-dire que, malgré les apparences, il ne se réduit pas à un sujet voisin sur le même thème. Or ce qui donne à un sujet son sens particulier, ce sont les termes secondaires (n'appartenant le plus souvent pas au vocabulaire traditionnel de la philosophie) qui éclairent la notion principale, et donnent ainsi à la question une orientation très précise.
Préciser leur sens : étymologie, sens propre/sens figuré, concret/abstrait, sens courant/sens théorique…
Les distinguer des termes proches : déterminer leur sens précis en trouvant ce qui les sépare de leurs synonymes ou de mots de la même famille.
Trouver leurs antonymes (termes au sens contraire) : cela permet souvent de découvrir une dimension cachée du sujet.
Exemple : Dans le sujet " Peut-on reprocher à la philosophie d'être inutile ? ", deux termes sont à analyser, "reprocher" et "inutile". Le terme de reproche a une teneur morale, il désigne un jugement négatif, un blâme qui tend à inspirer à celui à qui on l'adresse des regrets ou un sentiment de honte ; il se situe entre la simple critique et la condamnation, mais il suppose surtout que l'on aurait pu faire autrement, que la faute aurait pu être évitée (exemple : la mère reproche à son fils de manger salement, seulement si celui-ci est en âge de savoir qu'il faut manger proprement…). Ainsi, ici, on suppose d'une part que la philosophie ne sert à rien (c'est une idée communément admise), et on présuppose d'autre part qu'il faudrait qu'elle soit utile… (voir modèle ci-dessous)
3 - Préciser la modalité de la question : certains termes paraissent le plus souvent anodins alors que c'est de leur incompréhension que découlent la plupart des "hors-sujets". Il faut prêter une attention toute particulière aux verbes de modalités (peut-on, faut-il, doit-on, y a-t-il,
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