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L'idée de Hume de la liberté de pensée

Analyse sectorielle : L'idée de Hume de la liberté de pensée. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  3 Octobre 2013  •  Analyse sectorielle  •  963 Mots (4 Pages)  •  1 166 Vues

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1. L’auteur veut montrer que la liberté de notre pensée est limitée par notre expérience.

Selon Hume, les matériaux de notre pensée sont les données des sens et l’expérience. Les premières, signifient en quelques sortes, les représentations de nos sens comme les couleurs, les sons, etc. L’expérience, signifie les objets multi sensoriels que nous distinguons. C’est sur la base des matériaux dont nous disposons que nous pouvons créer des objets nouveaux par plusieurs procédés qu’il énumère, à savoir « combiner, transposer, accroître ou diminuer ».

Il donne alors deux exemples qui illustrent comment le pouvoir créateur de l’esprit est limité par les matériaux qui proviennent des sens et de l’expérience, à savoir les idées imaginaires d’une montagne d’or et d’un cheval vertueux.

Enfin, il résume sa thèse, à savoir que les matériaux de notre pensée ont pour source l’expérience de l’individu, interne ou externe et que notre esprit, c’est-à-dire notre faculté de représentation et notre volonté, celle de se décider ne peuvent que lier d’une façon ou d’une autre ce qui provient de l’expérience.

2. a) Il illustre l’idée selon laquelle « la liberté de notre pensée (…) est en réalité resserrée dans des limites fort étroites » par deux exemples. D’une part celui de la représentation d’une montagne d’or. Cette idée est l’union de deux idées, celle de montagne et celle d’or qui, l’une et l’autre, nous viennent de l’expérience. Ainsi, même si aucune montagne d’or n’existe, même s’il s’agit d’une représentation imaginaire, elle ne provient pas d’une capacité de l’esprit qui aurait la liberté de penser ce qu’il veut ou de penser n’importe quoi.

Le deuxième exemple est celui d’un cheval vertueux. D’un côté, la vertu, c’est-à-dire l’idée d’une disposition à l’action morale, c’est-à-dire à l’action tournée vers le bien en faisant abstraction de notre intérêt personnel, nous est connue par le sentiment propre, c’est-à-dire par notre expérience personnelle. C’est de là que nous nous faisons une idée de la vertu. D’un autre côté, l’expérience externe nous fait connaître ce que c’est qu’un cheval. Par conséquent, l’idée de cheval vertueux qu’on peut trouver dans un conte n’est rien d’autre que la transposition d’une idée que nous trouvons chez l’homme à l’idée de cheval que nous connaissons par ailleurs, deux idées qui nous viennent de l’expérience interne et externe.

b) On peut à partir de là mieux définir le « pouvoir créateur de l’esprit ». Hume nie qu’il consiste à produire quelque chose d’absolument nouveau. Selon lui, ce pouvoir consiste seulement à lier de différentes manières les représentations que nous donnent nos sens et l’expérience. Il énonce différents modes de liaison entre les idées « combiner, transposer, accroître ou diminuer ». Combiner, signifie associer au moins deux idées pour en faire une troisième. Transposer, signifie attribuer à une idée ce qui appartient à un autre. Accroître ou diminuer sont des opérations quantitatives.

3. Il paraît difficile de penser quelque chose qui n’a aucun répondant dans l’expérience. Or, il arrive qu’on invente des expériences qu’on réalise ensuite.

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