Faut-il oublier le passé pour avoir un futur ?

Le temps est caractérisé par son irréversibilité, ainsi, l’homme se rend bien compte qu’il est impuissant face au temps puisque le passé ne reviendra jamais.

Ainsi, le passé serait condamné à disparaître, mais il est aussi question de savoir si tout s’en va, comment l’homme se construit, c’est-à-dire la possibilité que l’homme a pour envisager le futur tout en oubliant le passé. Ainsi, faut-il oublier le passé pour avoir un futur ?

Dans un premier temps, nous allons envisager en quoi attacher de l’importance au passé peut être important pour l’homme et la société puis enfin en quoi de l’autre coté, l’oubli peut représenter une manière de progresser.

Tout d’abord, s’attacher au passé est une manière de construire le futur, car le temps qui passe permet d’apprendre, ainsi se souvenir du passé permet de tirer des conclusions de nos actes et ainsi grandir. Ainsi, un musicien qui apprend à jouer de son instrument aura besoin de temps pour maitriser la technique que nécessite la pratique d’un instrument. Seul le temps qui passe lui permettra d’acquérir l’aptitude nécessaire pour jouer correctement. De plus, le temps qui est irréversible permet d’éveiller en nous une conscience morale, ainsi seul le temps qui passe permet de se souvenir des erreurs commises et de savoir comment ne plus les répéter. Ainsi, « ceux qui ne peuvent se souvenir de leur passé sont condamnés à le répéter." (George Santayana). Ainsi, si l’on oublie notre passé, la construction du futur est difficile car on n’a plus de repères vers lesquels se tourner, et on est dans l’incapacité d’apprendre de notre passé puisqu’on l’a oublié. Ainsi, il est impossible d’avancer, puisqu’on ne saura plus apprendre. Sans se souvenir de nos actions passées, le futur ne se construit plus puisque l’homme ne peut plus apprendre, car il faut du temps qui passe pour que nous acquérions des compétences, et pour cela l’oubli du passé détruit l’apprentissage.

De plus, dans nos sociétés modernes, on pense souvent qu’il est important de ne pas oublier notre devoir de mémoire, c’est-à-dire commémorer certains évènements historiques car ce devoir donne une cohésion sociale et nous unit autours de valeurs communes. Se souvenir des évènements historiques et rendre hommage à certaines de ses grandes figures est une manière de rassembler un peuple. Par exemple, on commémore tous les ans, lors du 11 novembre l’armistice de la Première Guerre Mondiale afin de souvenir des gens qui se sont battus pour leur pays et ainsi renforcer les valeurs républicaines. C’est aussi un moment pour le peuple de se reconnaître en tant que nation, de manière à façonner ses propres valeurs et idéaux, ainsi avec le 11 novembre, jour férié en France est une manière de rappeler les valeurs de la république française. Le sentiment d’appartenir à un groupe est ainsi renforcé au sein de la société et créer en quelque sorte une forme d’unité, et rassemble tout le monde autours de certaines valeurs. Se rappeler de l’histoire peut être important, mais n’est-il pas plutôt parfois une manière de se bloquer dans un passé révolu. Ainsi « il y a un degré d'insomnie, de rumination, de sens historique qui nuit au vivant et qui finit par le détruire, qu'il s'agisse d'un homme, d'une nation ou d'une civilisation. » (Nietzsche)

Il est donc parfois nécessaire d’oublier une partie de notre passé afin de ne pas rester bloqué dans le passé et ne plus rien construire dans sa vie. En effet, rester dans la nostalgie ne permet en rien de construire, car se baser sur les ruines d’un passé n’est pas aller vers l’avenir, car les ruines seront toujours là pour nous ramener à ce passé qui deviendra une sorte de poids qui nous empêche d’avancer. D’après Nietzsche, « un homme qui serait incapable de rien oublier et qui serait condamné à ne voir partout qu'un devenir ; celui-là ne croirait pas à

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