EFFET DE L’ACTIVITE PHYSIQUE SUR LES TAUX PLASMATIQUES DES ADIPOKINES (Adiponectine et Leptine) CHEZ LE SUJET BENINOIS
Étude de cas : EFFET DE L’ACTIVITE PHYSIQUE SUR LES TAUX PLASMATIQUES DES ADIPOKINES (Adiponectine et Leptine) CHEZ LE SUJET BENINOIS. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Nimobayofifi • 9 Février 2020 • Étude de cas • 7 625 Mots (31 Pages) • 776 Vues
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République du Bénin
Université d’Abomey-Calavi
FACULTE DES SCIENCES DE LA SANTE (F.S.S)
Protocole de recherche :
EFFET DE L’ACTIVITE PHYSIQUE SUR LES TAUX PLASMATIQUES DES ADIPOKINES (Adiponectine et Leptine) CHEZ LE SUJET BENINOIS
Auteur
AHOMADEGBE-TOMETIN Bérenger Cerdane
Supervisé par :
Professeur Titulaire AWEDE Bonaventure Lucien
Problématique :
En Afrique comme dans le reste du monde, on assiste ces dernières années à une flambée de l’incidence des maladies chroniques comme le diabète et les maladies cardiovasculaires qui sont devenus de véritables problèmes de Santé Publique. La prévalence du diabète est ainsi passée de 4,7% en 1980 à 8,5% (1) dans la population adulte mondiale. Ceci n’est pas sans lien avec le changement de mode de vie caractérisé par la sédentarisation, le régime alimentaire et l’industrialisation.
La physiopathologie de ces pathologies chroniques place l’obésité au centre de la genèse de ces troubles.
Depuis 1994 et la découverte de la leptine, le tissu adipeux est connu pour être un véritable organe endocrinien et occupe donc une place de choix dans la survenue de ces troubles. Le tissu adipeux produit plusieurs hormones régulatrices regroupées sous le vocable d’adipokines au nombre desquels la leptine, l’adiponectine, la résistine, le facteur de nécrose tumorale (TNF-α) et d’autres substances comme nerve growth factor,vascular endothelial growth factor (VEGF). Certaines agissent par voie endocrine, d’autres par voie autocrine ou paracrine. Leur sécrétion dépend des variations de la masse grasse et est donc modifiée en cas de variation de la masse grasse : obésité, cachexie, lipoatrophie. Parmi les adipokines, les plus étudiées sont l’adiponectine, la leptine et la résistine.
La leptine, hormone impliquée dans le processus de satiété, secrétée en quantité proportionnelle au tissu adipeux, diminue la sécrétion d’insuline grâce à ses récepteurs OB-Rb présents sur les cellules bêta du pancréas endocrine [41].
L’adiponectine, produite par le tissu adipeux en quantité inversement proportionnelle à la masse adipeuse du sujet, a une action antiathérogène et favorise l’insulinosensibilité expliquant la survenue d’une insulinorésistance chez les sujets obèses.
La résistine est aussi sécrétée par le tissu adipeux viscéral. Les taux plasmatiques de résistine augmentent avec l’obésité. La résistine stimule la sécrétion des cytokines inflammatoires mais sa fonction précise est à ce jour controversée. La résistine est élevée dans les états d’insulinorésistance[43]. Elle semble jouer un role dans les processus inflammatoires et l’athérosclérose [44]. Chez les rongeurs, comme la leptine elle diminue après le jeûne et augmente après un repas et les deux sont en parti contrôlées par l’insuline et le glucose. Il est démontré que la baisse de la résistine augmente l’insulinosensibilité des tissus et le poids corporel [45].
Des études antérieures ont montré qu'il est possible de prévenir l'apparition du diabète chez les patients à risque et ceci grâce à des mesures hygiéno-diététiques et à un programme d’exercices physiques réguliers.
L’activité physique joue donc un rôle prépondérant dans l’amélioration des différents états pathologiques glycémiques. Il se pose donc la question légitime d’une influence de l’activité physique sur les variations de la masse grasse et par ricochet sur les sécrétions des adipokines induites par cette dernière. Les résultats de montrent une baisse significative de la leptinemie apres quatre semaines d’activité physique sans baisse significative de l’adiponectine.
Notre présent travail trouve son fondement dans la recherche d’une influence de la pratique d’une activité physique sur les taux plasmatiques d’adiponectine et de leptine, de l’insulinosensibilité chez le sujet noir africain en général et celui béninois en particulier.
2- Objectifs
2.1.Objectif général
Etudier l’effet de l’activité physique sur le profil sanguin des adipokines chez le sujet béninois
2.2. Objectifs spécifiques
1- Comparer les taux plasmatiques d’adiponectine et de leptine chez les sujets béninois avant et après réalisation de l’activité physique.
2- Déterminer les changements induits par l’activité physique sur l’insulinosensibilité.
3- Déterminer la corrélation existante entre l’insulinosensibilité et les taux plasmatiques d’adiponectine et de leptine.
3. Revue de Littérature
3-1. Les Adipokines
Le tissu adipeux est un organe endocrinien complexe communiquant avec le cerveau et les tissus périphériques par la sécrétion d’hormones appelées adipokines. Au nombre de ces hormones, dont la liste s’étend d’année en année, on peut citer : la leptine, l’adiponectine, la résistine, la chimérine, le facteur de nécrose tumorale-α (TNFα), l’interleukine 6 (IL-6), l’adipsine, l’inhibiteur de l’activateur du plasminogène (PAI-1)
3.1.1 La Leptine
La leptine est une protéine de 16 kDa formée de 167 acides aminés (AA) codée par le gène OB-OB. Hormis sa production au niveau des adipocytes, il est établi que la leptine est également synthétisée par de nombreux tissus et organes, tels que le muscle squelettique, l’épithélium mammaire, la muqueuse gastrique et les trophoblastes placentaires [15]. La leptine humaine possède un taux d’homologie de 84 % et 83 % respectivement avec la leptine de souris et de rat [22]. Elle est formée de quatre hélices alpha antiparallèles caractéristiques de la famille des cytokines et possède également deux résidus cystéine formant un pont disulfure, crucial pour son intégrité structurale et sa stabilité. La région responsable de l’activité biologique de la leptine se situe entre les résidus 106 et 140.
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