Définition de Dieu, croyance et raisonnable
Analyse sectorielle : Définition de Dieu, croyance et raisonnable. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar ALANDO • 18 Septembre 2014 • Analyse sectorielle • 1 174 Mots (5 Pages) • 935 Vues
1. Introduction – Annonce du plan – Définition de Dieu, de Croire et de Raisonnable
Il convient tout d’abord de donner une définition de Dieu, et d’en distinguer la définition qu’en fait la religion, de la définition qu’en apporte la philosophie. Pour la religion monothéiste, Dieu est un être unique et parfait, créateur du monde, présidant à ses lois générales, et pouvant y intervenir par des miracles.
Par opposition à la définition religieuse, la philosophie définit Dieu comme la cause première et parfaite de l’univers, Aristote comme un vivant éternel et parfait, et Spinoza comme une substance infinie. Le Dieu des Philosophes est un concept, compréhensible par la raison, c'est-à-dire par le bon sens et le commun des mortels, contrairement au Dieu des religions, qui dépend d’une révélation ou d’un acte de foi. La raison, au sens philosophique du terme, est quant à elle une connaissance naturelle, par opposition à la foi, c’est un principe d’explication, une justification.
Ces définitions étant posées, nous démontrerons dans un premier temps pourquoi il est déraisonnable de croire en Dieu, en s’attachant à en regarder l’axe philosophique, d’une part, et en examinant les dégâts qui ont pu être causés par la croyance en Dieu au sens religieux du terme.
Nous examinerons ensuite comment, à contrario, la croyance religieuse ou philosophique en Dieu, n’est pas déraisonnable, en ce sens qu’elle correspond à une attitude d’humilité face à une question humaine fondamentale, toujours restée inexpliquée et à l’angoisse de l’homme sur sa finitude.
Et enfin, nous élargirons le propos en prenant pour base une phrase attribuée à Malraux « le 21ème siècle sera religieux ou ne sera pas », pour démontrer que la foi et la raison peuvent être complémentaires, et éviter une « mécanisation » de l’homme dans une société qui s’accélère et qui est parfois en perte de sens.
2. Croire en Dieu est déraisonnable : nous avons défini en introduction Dieu au sens philosophique du terme, Dieu est un concept, et non une personne. Croire en Dieu est déraisonnable, en ce sens que rien ne démontre l’existence de Dieu rationnellement. Kant affirme à ce propos : « Dieu est inconnaissable par la raison », ce qui à ses yeux justifie la foi. De la même manière, lorsque Pascal affirme que « le cœur a ses raisons que la raison ne connaît pas », il parle justement de l’incapacité de l’homme à démontrer l’existence de Dieu, mais plutôt celle de l’homme à la sentir, à la deviner intuitivement, sans être capable d’en donner la preuve.
C’est d’ailleurs pour cela que l’on parle de « croire » en Dieu, car il appartient à chacun, de décider ou non de cette croyance. Personne ne peut affirmer que Dieu existe, ou alors serait infiniment prétentieux. Certains ont pourtant tenté d’en apporter la preuve. La définition de Saint Anselme : « l’Etre tel que rien de plus grand ne peut être pensé » est pourtant troublante, et peut nous conduire à affirmer, comme Descartes, que l’existence de Dieu est inséparable de son essence. C'est-à-dire qu’en affirmer le concept tel que défini par Saint Anselme, c’est penser Dieu comme existant. Peut-on dire dès lors qu’un concept est raisonnable ? Si on entend raisonnable au sens d’une chose qui peut être comprise par le commun des mortels, alors il semble que cette démonstration ontologique soit déraisonnable.
Mais croire en Dieu est également déraisonnable si l’on se penche sur l’histoire et sur l’actualité. Combien d’êtres humains ont-ils été tués par des croisés qui se justifiaient par leur croyance en Dieu ? Les croisades, qui ont causé la mort de tant d’êtres humains qui refusaient de se convertir, la
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