Dieu Existe-il ? La croyance fait-elle plus de bien que de mal?

DIEU UNE BONNE IDEE?

DIEU EXISTE-T-IL?

LA CROYANCE FAIT-ELLE PLUS DE BIEN QUE DE MAL?

Athées et croyants se déchirent à propos de la question de savoir si Dieu existe. Il faut alors se demander plutôt si les effets de cette idée que sont bénéfiques ou néfastes.

D'un coté, la croyance permettrait de trouver du secours face à l'épreuve du deuil et de la mort, de dessiner une ligne de partage entre le bien et le mal ainsi que de promouvoir d'autre valeur que l'enrichissement matériel. D'un autre coté, l'idée de Dieu est susceptible de bien des mésusages. En politique, ne voyons nous pas l'islamisme rongé l'élan démocratique des printemps arabes? Dans les universités, ne faut-il pas s'inquiéter de voir revenir des créationnistes et des théologiens qui, sous couvert d'argumenter rationnellement, engagent un faux dialogue avec la science? Et d'un point de vue existentielle, celui qui adhère à l'idée de Dieu n'est pas guetté par le dogmatisme ? De ce fait, l'effet de la question de l'idée de Dieu est tout aussi polémique que celle de son existence.

Même entre croyants, la l'idée de Dieu est source de division. L'époque de la croyance « dure » est lentement remplacé par l'époque de la croyance dite « molle ». D'un coté, la croyance dure ose un saut hors du monde. Elle a quelques chose de stupéfiant, injustifiable et de courageux car bien que nous vivons à la même époque et que nous ayons à peu près les mêmes connaissances générales en cosmologie, médecine, théorie de l'évolution etc. certaines personnes croient au jugement dernier, à la résurrection, au monde suivant la mort, à la félicité éternelle et l'idée de Dieu elle-même. De l'autre coté, la croyance molle est signe de lassitude, manque de ferveur. C'est pourquoi les croyants tendent à revoir les dogmes au rabais. Pour ces croyants, la croyance est similaire à un coussin qu'on se met sous le tête pour mieux dormir. Ils s'en remettent à des positions vagues représentatives des propos tels que : La science n'explique pas tout, l'amour est impossible si l'ont ne croit pas en quelque chose qui nous dépasse ou notre existence sur cette planète cache un mystère.

(Croyance en l'existence de Dieu

La pratique, les dogmes)

Des penseurs et théologiens s'étaient éreintés à vouloir prouver l'existence de Dieu mais il reste inaccessible au sens comme à la raison. Donc Voltaire propose une autre perspective : peu importante que Dieu existe ou non, si les hommes en ont besoin pour vivre à condition d'écarter les dogmes, superstitions source d'intolérance et de violence et les textes sacrés. Un siècle plus tard, le philosophe William James affirme qu'il faut se poser la question d'un point de vue pragmatique. Il faut cesser de se torturer sur la question de l'existence de Dieu car qu'importe qu'il existe ou non, si il peut ne rendre meilleurs, plus heureux, plus utiles aux autres. De ce fait, l'existence de Dieu est valide si notre croyance contribue et apporte un bénéfice à l'amélioration de l'humanité. D'ailleurs, tout le monde passe son temps à croire, de manière tout à fait raisonnable en des phénomènes dont nous ne sommes pas sûr. Nous ne pouvons en aucune manière vivre, ni penser sans un certain degré de foi car la foi est synonyme d'hypothèse qui fonctionne. La seule différence est que certaines hypothèses se réfutent en cinq minutes et que d'autres défient le temps.

Dès lors, James invite à dédramatiser le rapport à la croyance afin de voir, lorsque celle-ci se dirige vers l'idée de dieu, ce qu'elle peut nous apporter d'utile. Premièrement, l'idée de Dieu nous permet d'étancher notre soif métaphysique. Elle répond aux questions indécidables comme celles du commencement des choses, de leur consistance et de leur destination. Les philosophes, à des époques diverses, en en lui prêtant des définitions différents font appel à l'idée de Dieu pour répondre à ces interrogations pour nous aider à dormir tranquille. Deuxièmement, Dieu peut-être d'une grande utilité dans le domaine éthique. Lorsqu'il est conçu comme une personne, un dialogue s'instaure entre les hommes et lui. Il devient quelqu'un à qui adresser nos doutes, nos prières, nos remerciements voire nos regrets et nos fureurs. Quelle que soit la situation, Dieu est un interlocuteur idéal. Troisièmement, Dieu peut se révéler être un guide précieux pour l'action réussie. Pour James, « la croyance est une conditions préliminaire indispensable à la réalisation de son objet ». En effet, dans un univers purement humain et dépourvu de Dieu, un appel à notre énergie morale manque de l'impulsion nécessaire. C'est pourquoi « cette disposition à l'énergie fait si profondément partie des possibilités de la nature humaine, que même si nous ne possédions aucune raison métaphysique ou traditionnelle de croire à l'existence de Dieu, nous en postulerions une, simplement pour nous donner le prétexte de vivre avec courage ».

C'est peut-être là que le bât blesse. Que devenons nous si nous utilisons l'idée de Dieu de la sorte? Il suffit de penser à l'offensive des créationnistes, ennemis de la théorie de l'évolution, pour comprendre qu'on peut transformer l'idée de Dieu en arme idéologique contre la modernité et la recherche scientifique. Lorsqu'on lui attribue le rôle de confident privé et de consolateur suprême, la tête à tête avec Dieu risque de remplacer le dialogue avec autrui et le face à face avec le réel.

En revanche, l'idée de Dieu agit en réalité comme un intensificateur. Il enjoint à ceux qui s'y engagent à un dépassement. Celui-ci peut faire naitre joie, force, sollicitude envers autrui mais elle peut également entrainer le refus de l'autre et la perte du réel.

Dans la Critique de la raison pure, Kant démontre toute les tentatives des philosophe qui l'ont précédés pour prouver l'existence de Dieu. Une telle démonstration rationnelle est impossible car Dieu, s'il existe, est inaccessible à notre

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