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Doit-on définir la liberté d'un individu comme la capacité à accomplir sa volonté ou ses choix ou bien comme la capacité à déterminer lui-même ce qu'il veut ?

Commentaire d'oeuvre : Doit-on définir la liberté d'un individu comme la capacité à accomplir sa volonté ou ses choix ou bien comme la capacité à déterminer lui-même ce qu'il veut ?. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  8 Mars 2015  •  Commentaire d'oeuvre  •  2 062 Mots (9 Pages)  •  1 087 Vues

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 Il commence donc par construire cette distinction entre l’approche que le sens commun a de la liberté et le sens philosophique du terme. Vous pouvez relever dans ce texte le jeu des oppositions. Pour le sens commun, si vous suivez attentivement le texte, être libre signifie « obtenir ce qu’on a voulu » et prend en compte le succès de l’action. On aborde ainsi la liberté en terme d’obstacles. En effet, si on obtient pas ce qu’on a voulu, on évoque les obstacles qui nous ont emp.

texte que nous allons expliquer traite de la liberté, et plus particulièrement de sa définition.

Doit-on définir la liberté d'un individu comme la capacité à accomplir sa volonté ou ses choix ou bien comme la capacité à déterminer lui-même ce qu'il veut ? Sartre écrit qu'un homme libre est un homme qui détermine indépendamment des influences extérieurs ce qu'il veut. Pour répondre, l'auteur commence par opposer la liberté définie par la capacité à la liberté définie par la volonté, puis il rappelle la différence entre vouloir et souhaiter.

Définir la liberté par rapport à la capacité, c'est dire qu'être libre, c'est « obtenir ce qu'on a voulu », c'est à dire considérer le succès comme facteur déterminant de la liberté. C'est aussi la définition que l'homme du commun se fait de la liberté en se basant sur son expérience et sur l'histoire : On parle d'un homme libre par opposition à un prisonnier ou à un esclave qui ne peut pas obtenir ce qu'il a voulu ou choisit. A l'inverse, définir la liberté par rapport à la volonté et à l'indépendance de celle-ci aux influences extérieures, c'est considérer qu'être libre, c'est « se déterminer à vouloir par soi-même ». L'autonomie du choix suppose que toute cause extérieur est écartée, c'est à dire que la volonté n'est pas déterminée par les besoins du corps, ou qu'elle n'est pas prévisible par des statistiques ou une étude extérieure : si on peut prouver qu'il y a une tendance à faire un tel choix dans de telles circonstances, le choix n'est pas libre car il n'est pas absolument individuel : il dépend de la nature humaine, il est déterminé par des causes extérieures à la personne. C'est aussi le sens philosophique et technique de la liberté. Pour bien comprendre ce qui oppose la liberté de pouvoir et la liberté de vouloir, on peut considérer un prisonnier. Selon la première définition, ce dernier n'est absolument pas libre, car s'il veut sortir de prison, il lui est impossible d'obtenir l'accomplissement de sa volonté. En revanche, selon la seconde définition, le prisonnier est libre car il peut vouloir, c'est à dire décider de sortir de prison et commencer à agir dans le but d'obtenir l'accomplissement de sa volonté, c'est à dire monter un stratagème pour s'évader ou encore engager une procédure d'appel de son jugement. Ainsi, la notion de liberté est clarifiée, elle dépend de l'indépendance de la volonté et non pas du succès de son accomplissement. Le philosophe considère que le prisonnier est libre.

Maintenant que l'on sait que la liberté résulte du vouloir, il faut clarifier cette notion et définir rigoureusement le concept de volonté afin de ne pas faire d'erreur quand à la détermination de la liberté d'un individu : si l'on considère que la volonté est établie à partir du moment où quelque chose est souhaité, on ne peut plus déterminer qui est libre et qui ne l'est pas. Le fait est que le simple souhait n'est en aucun cas lié à une action concrète, il suffit d'être favorable au fait que quelque chose se produise pour que ça devienne un souhait. On comprend aisément pourquoi on ne peut pas considérer que c'est un critère suffisant à l'établissement de la volonté : en toutes circonstances, un homme peut-être favorable à toute sorte de chose sans que l'on y trouve de cause extérieur. Par exemple, à part en cas d'écœurement, personne n'est défavorable à l'idée de manger, donc tout le monde souhaite manger, mais tant que la faim de se fait pas ressentir, on ne cherche pas à manger. Ainsi, on souhaite sans vouloir, c'est à dire qu'on est favorable à ce que quelque chose se produise, mais que nos agissement ne sont pas déterminé par cet chose, on ne chercher pas à accomplir son souhait. A l'inverse, donc, une volonté est un souhait couplé à une action ayant pour but l'accomplissement de ce souhait. Pour reprendre l'exemple du prisonnier, penser qu'il est libre parce qu'à tout moment, il peut s'imaginer qu'il n'est pas en prison écarte tout débat, c'est une évidence qui ne mérite pas d'être citée, et qui ne permet pas d'établir sa liberté. En revanche, comme écrit plus haut, il faut que le prisonnier puisse également entreprendre une action, ou tenter d'entreprendre (on rappelle que le succès ou l'échec n'est pas un facteur déterminant) une action allant dans ce sens.

Avec cet extrait, Sartre définit la liberté, ou du moins sa conception de la liberté : être libre, c'est déterminer sa volonté de façon autonome. Cette définition permettra aux philosophes en général de pouvoir creuser plus profondément les nombreuses questions qui peuvent se poser et qui ont un certain rapport avec la liberté sans être obligés, à chaque fois, de rappeler la différence entre la définition empirique et la définition technique de ce concept.

Définition ordinaire de la liberté. L'opinion commune (non philosophique) nomme libre celui qui obtient ce qu'il a voulu, celui qui ale pouvoir d'atteindre les buts qu'il vise (par exemple est assez fort pour s'approprier ce qu'il convoite).

2) Définition philosophique de la liberté : être capable de vouloir ou de choisir par soi-même, exercer un choix autonome (qu'il y ait ou non obtention de ce qui est voulu).

[Cette définition implique a) que le choix ne dépende pas de forces qui contraignent à "choisir" ceci plutôt que cela, sur le plan de la pensée ou de l'action ; b) que le choix soit voulu par le sujet lui-même en pleine conscience : être autonome signifie n'obéir qu'aux règles qu'on se donne à soi-même.]

3) Précision : le choix libre est déjà un faire, une action révélatrice du choix.

— Conséquence et exemple : un prisonnier n'est évidemment pas libre d'aller là où il veut ; mais son humanité reste essentiellement libre

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