Cours liberté philosophie

 La Liberté

Intro : Le thème de la liberté dégage une vitalité singulière, en fait il mobilise les hommes de façon inépuisable. Nous saisissons la liberté immédiatement comme une valeur ; il va donc falloir réfléchir sur une évidence de la liberté : « Notre liberté se connait sans preuve par l’expérience que nous en avons. » Descartes. → C’est cette évidence de la liberté qui nous pose problème.

Définir l’homme comme un être libre n’est-ce pas être prisonnier d’une illusion ?

1. Le libre arbitre et le déterminisme

1. Le sentiment immédiat de la liberté

On a toujours tendance à se croire libre, cette confiance répond à une exigence que l’on me fait de toute part. En me traitant comme un être responsable on me définit comme un être libre. La liberté est gérée comme un fait de société, le problème c’est qu’ici la liberté est supposée et non démontrée. Est-ce que la liberté ne serait pas une illusion ?

Le sens commun défini souvent la liberté comme purement extérieure, c’est-à-dire comme une liberté d’action, la liberté serait la liberté d’agir, de faire ce que je veux. Mais en fait la question que l’on doit se poser c’est que le vrai problème n’est pas la liberté d’action mais la liberté du pouvoir ou le libre arbitre. Le choix est le lieu privilégié où s’éprouve le libre arbitre et peut-être aussi sa croyance.

Volonté → A / B (si je choisis A je pense être libre, parce que j’ai choisi, mais c’est une illusion)

Choisir me semble toujours être le lieu de l’indétermination de ma volonté ; il me semble donc toujours que malgré tous les motifs qui me poussent à choisir A je pourrais choisir tout autre chose, il me suffirait de le vouloir. Ici est le lieu de la croyance dans le libre arbitre. Il me semble que la volonté n’est jamais totalement engagée dans ces choix.

C’est de ce résonnement que nait la croyance du libre arbitre

1. L’acte gratuit

Les caves du Vatican → d’André Gide

C’est un acte qui est fait sans motifs, sans raison. Est-ce que cet acte ne serait pas un acte libre ? Il veut prouver qu’il est libre en faisant un acte gratuit → il est dans un train et va tuer la personne devant lui, sans aucun motif. On peut supposer que l’acte gratuit peur prouver la liberté. On définit l’acte gratuit comme un acte sans motif. Ce qu’il faut remarquer c’est que l’absence de motif de l’acte gratuit n’est pas évidente, en effet il peut exister des motifs conscients ou inconscients à tout acte et le fait même de vouloir prouver sa liberté peut être un motif à l’acte gratuit.

1. Critique de la liberté par le déterminisme

Pour chaque acte nous pouvons nous poser la question, pourquoi je fais ce que je fais ? Et on peut répondre : parce que je le veux,  à partir de là on peut se demander pourquoi je veux ce que je veux ; à cause de ce que je suis. Or pourquoi je suis ce que je suis → parce que la vie que j’ai subis m’a fait devenir ce que je suis.  

Spinoza : il montre que la croyance dans libre arbitre est un effet du déterminisme. Pour Spinoza on est conscient de nos actes mais en même temps nous sommes ignorants de tous ce qui peut déterminer notre conscience, on est conscient que l’on agit mais on ne sait pas ce qui nous pousse à agir. Le libre arbitre est une illusion spécifique à ma conscience car j’ai conscience de mes actes mais je suis ignorant des causes qui détermine ces actes. 

→ Non seulement nous sommes déterminés mais nous somme si déterminés que nous nous croyons libre ; en fait nous somme aliénés à un sentiment de liberté.

1. Une liberté proprement humaine

1. Les signes de la liberté : Descartes

La liberté chez Descartes s’imposent à deux niveaux : le niveau suprême qui est celui de Dieu et à un autre niveau celui de l’homme.

Dieu est une volonté absolument libre, c’est une puissance inconditionnée de créer. La liberté de l’homme ne sera pas au même niveau ; pourtant pour Descartes il y a des signes de notre liberté et un des signes de la liberté humaine c’est l’erreur. L’erreur va naître d’une confrontation de deux facultés : la volonté (affirmer quelque chose comme vrai) qui est illimitée et l’entendement (concevoir une idée) qui est limité. Quand on cherche à connaitre ce n’est pas seulement un acte de l’entendement mais aussi un acte de la volonté. Le fait d’être responsable de nos erreurs nous rend « libre ».

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