Comportement du consommateur collectionneur
Analyse sectorielle : Comportement du consommateur collectionneur. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar cliccc • 1 Mars 2015 • Analyse sectorielle • 2 994 Mots (12 Pages) • 763 Vues
La passion du collectionneur présente des degrés plus ou moins fort, allant de l'engouement passager lié à une mode, au syndrome appelé "collectionnisme" qui rend le sujet lui même malheureux, face à une passion qui le dévore.
Selon le Larousse, le collectionneur est une personne qui se plaît à collectionner, qui fait une ou des collections.
La collection est le fait de rassembler et classer les objets pour leur valeur documentaire, esthétique, pour leur prix, leur rareté.
COMPORTEMENT DU CONSOMMATEUR COLLECTIONNEUR
Les collectionneurs sont véritablement des acheteurs et consommateurs très particuliers. Ils sont obsédés par la découverte et l'acquisition d'objets nouveaux, et ne peuvent eux-même expliqués ce besoin fondamental, comparable à la faim, qui peut être assouvi mais jamais gommé. Leur comportement et la nature de leur passion sont souvent caractérisés par l'alternance de phase d'euphorie, de joie et de phase de tension, de détresse, de doute, de culpabilité. Cette passion est capable d'emmener certains vers la dévastation de leur vie entière : profession, famille, obligations et responsabilités sociales ...
Une collection est le choix, la réunion et la conservation d'objets qui ont une valeur subjective. Le collectionneur attribue un pouvoir et une valeur aux objets parce que leur présence et leur possession ont une fonction réparatrice, palliative, protectrice face à l'anxiété et l'incertitude..
L'accumulation d'objets hétéroclites peut aussi être vue comme une manière de rejeter la société de consommation. Les amasseurs compulsifs luttent inconsciemment contre l'idée qui veut qu'une fois utilisé, passé de mode, un objet soit jeté. La rétention est anormale dans une société où les objets ne sont pas conçus pour être gardés et les relations à ces objets doivent rester indifférentes.
Partie 1 : le profil du collectionneur
A. Caractéristiques du collectionneur
A. Le collectionneur et sa trajectoire de vie
Pourquoi collectionne t'on ? Quelles sont les forces qui incitent un individu à devenir collectionneur ?
Selon Muensterberger, la collection, quête perpétuelle d'objets nouveaux provient « d'un souvenir sensoriel - qui n'est pas immédiatement identifié - de privation, de perte ou de vulnérabilité, et d'un désir consécutif de substitution, étroitement associé à la morosité et à des tendances dépressives ».
Toujours selon Muensterberger, à la naissance, le bébé ne fait pas la distinction entre lui et sa mère et vit avec elle un état fusionnel. Un jour il s'aperçoit qu'elle peut s'absenter. Un véritable traumatisme. Pris d'angoisse et de peur, il tend les mains, saisis un objet et le garde près de lui. C'est « l'objet transitionnel ». Cet objet -poupée de chiffon, hochet, carré de tissu, etc - est le prolongement de l'enfant à l'extérieur. Le collectionneur retrouverait dans chacune de ses acquisitions, le pouvoir de l'objet transitionnel.
En effet l'observation des enfants nous apprend que les tout petits cherchent des solutions pour faire face à l'appréhension, la vulnérabilité, la solitude, l'anxiété. Ils prennent souvent un objet tangible : une tétine, un pouce, une peluche, un doudou ... pour trouver une consolation qui ne leur est pas prodiguée. L'enfant s'agrippe à l'objet qui devient une protection magique, une sécurité imaginaire et lui apporte un réconfort instantané face à sa peur de la solitude.
Les choses, objets prennent alors une dimension importante et Muensterberger affirme que « l'affection se reporte sur des choses qui, aux yeux de celui qui les regarde, finissent par avoir une âme, ainsi que les amulettes et les fétiches dans les sociétés primitives, ou les saintes reliques pour les dévots ». Ce phénomène qui consiste a donné une « âme » à un objet est appelé « animisme » chez les anthropologues, « attachement » chez les psychologues.
Le fait de prendre, d'agripper et plus tard les tendances à l'accumulation, caractéristiques très présentes chez les collectionneurs, viennent souvent de la phase d'individuation mal vécue. L'absence, physique ou non, des parents et surtout de la mère engendre un sentiment de manque, de frustration qui restera à tout jamais et aura des conséquences graves sur la prise de conscience de soi.
Dans toutes les sociétés et dans toutes les époques, le phénomène de collectionner est présent. Tout enfant doit en effet, tôt ou tard, faire face au dilemme de la substitution (de la mère) Mais dans l'idéal, c'est seulement une étape transitoire.
Le psychologue Henri Codet a consacré une thèse au comportement du collectionneur. Il recense quatre caractéristiques psychologiques du collectionneur :
- Le désir de possession,
- Le besoin d'activité spontanée,
- L'entraînement à se surpasser,
- La tendance à classer.
« On retrouve chez l'enfant tous ces traits spécifiques, dit-il. C'est peut-être leur survivance à l'âge adulte qui fait le collectionneur ».
C'est entre 7 et 12 ans qu'apparaissent les premiers désirs de collection. Ils correspondent au besoin de rationaliser et de classer les éléments du monde extérieur pour en prendre intellectuellement possession. C'est aussi le premier moyen de se mesurer au monde des adultes. En principe, à la puberté, ces tendances disparaissent. Mais si elles continuent de se manifester à l'âge adulte, c'est avec un élément supplémentaire : la passion. D'où la véritable
« collectionnite ».
B. Le collectionneur s'identifie à sa collection
La collection est forcément un reflet de la personnalité, des goûts, des aspirations ... Même si certains collectionneurs n'ont pas besoin de modèles, la majorité est influencée par les modes, les tendances du moment ou l'opinion de leur entourage. Muensterberger affirme que « les goûts, les choix, le style sont obligatoirement influencés, souvent de manière inconsciente, par le Zeitgeiste, l'esprit et le climat socioculturel d'une époque ».
Le choix de collectionner un jouet,
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