Une société sans conflit est-elle souhaitable ?
Dissertation : Une société sans conflit est-elle souhaitable ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Marieggg • 10 Mai 2021 • Dissertation • 2 400 Mots (10 Pages) • 2 126 Vues
Philosophie : Dissertation n°4
Problème posé : Une société sans conflit est-elle souhaitable ?
Au premier abord une société sans conflit parait être idéal et l’objectif ultime à atteindre. En effet, beaucoup de personnes rêveraient de vivre dans une société où règne seulement la paix. Cependant, il ne faut pas perdre la raison. Une société sans conflits est souhaitable mais elle n’est pas pour autant possible. En effet, ce n’est pas parce qu’on désire quelque chose qu’on l’a forcément. Une société sans conflits est presque impossible mais elle est tout de même souhaitable. Il est d’ailleurs judicieux de la part de l’homme de se demander si une société sans conflits est possible. Il est important que des hommes désirent tendre vers cet idéal. Tout homme vivant au sein d’une société espère au fond éviter les conflits. Une société sans conflits peut donc être souhaitable. Mais dans la réalité, l’absence de conflits n’est pas forcément le meilleur à souhaiter pour une société. En effet, on assimile trop souvent le conflit à quelque chose de néfaste. Seulement le conflit peut prendre différentes formes. Il ne faut donc pas diaboliser le conflit comme l’homme a souvent tendance à le faire. Le conflit peut également être résolu de différentes manières : avec violence ou sans violence. Une société sans conflits n’est donc pas la solution ultime aux problèmes des hommes. Il faut prendre du recul et avoir un regard critique. Finalement, nous nous demanderons si une société sans conflits est bénéfique et nécessaire pour l’homme ?
Une société sans conflits est souvent souhaitable. Rare sont les hommes qui aiment être en conflits indéfiniment. Une société heureuse est souvent assimilée à une société sans conflits. Tout homme veut vivre dans ce genre de société. Les gouvernements tentent par ailleurs le plus souvent d’établir la paix et la justice. Ce n’est pas facile de parvenir à ce résultat. En effet, une société doit souvent faire face à de nombreux conflits qui sont bien souvent violents. L’homme souhaite à tous pris éviter ça, il préfère bien souvent la paix. Le conflit provient du désaccord qu’ont les hommes entre différentes opinions et intérêts. Cela se traduit sous plusieurs formes, soit le conflit est entre plusieurs personne au sein même de la société. Comme par exemple un client qui n’est pas d’accord avec le prix d’un produit dans un magasin. Soit le conflit entre un groupe au sein de la société et le reste de cette société. Les manifestations et les associations illustrent cela, par exemple. C’est la diversité des individus au sein d’une société qui engendre ces conflits. En effet, chaque individu n’a pas la même richesse, le même physique ou encore les mêmes valeurs. Il faut donc limiter la diversité qui limitera à son tour les inégalités. Ces inégalités sont la source principale des conflits. Il faut donc supprimer les intérêts individuels et les remplacer par des intérêts exclusivement communs. Ce qui devra alors permettre l’épanouissement de tous les hommes.
Selon Rousseau, par exemple, une société sans conflits est possible. Elle est même la seule société réellement valable. Le conflit est engendré par des personnes qui défendent leur intérêt au détriment de l’intérêt général. Rousseau nous explique que le peuple doit se soumettre volontairement à l’autorité de l’Etat. Il ne doit pas se sentir contraint. En effet, tous les individus qui constituent la société doivent promettre d’obéir à la volonté générale. Quand on obéit à la volonté générale, on obéit à une partie de sa volonté qui s’accorde avec celle des autres. L’homme doit mettre une partie de ses désirs de côté et faire preuve de résilience. Il est important que l’homme se sente libre, qu’il ne soit pas soumis à la loi, mais plutôt qu’il accepte de la suivre de lui-même. Selon Rousseau, il faut donc que tous les membres d’une société participent à la création des lois et au bon fonctionnement de celle-ci. Pour avoir une société sans conflits, il faut réussir à satisfaire ses volontés tout en satisfaisant celle des autres. Il faut placer l’intérêt commun avant le sien.
Enfin, une société sans conflits doit faire preuve d’une grande tolérance. John Locke nous explique cela dans sa Lettre sur la tolérance. Il faut bien séparer les droits entre les individus au sein de la société et l’Etat qui la régit. En effet, l’Etat ne doit pas imposer des choses au peuple. Locke prenait l’exemple de la religion. Celle-ci ne doit pas être imposée ou sanctionnée, elle est propre à chacun. La religion est depuis toujours la source de conflits majeurs. La religion ne doit pas être associée à l’Etat. De manière générale Locke nous fait comprendre que la tolérance est indispensable au bien être d’une société. C’est profitable sur le plan économique. En effet, une société en perpétuel conflit devra débourser beaucoup d’argent dans la justice, la police et les guerres. La paix est profitable à la société. Au niveau moral aussi la paix est préférable pour l’homme. En effet, les conflits pèsent sur les hommes, quel que soit la nature de ce conflit. Ils sont tourmentés et se sentent mal dans leur vie.
Une société sans conflits et semble donc souhaitable. Cela garantirait la prospérité de la société et le bien être des individus. Pour cela il faut mettre l’intérêt général en avant, faire preuve de tolérance et mettre de côté son égoïsme. C’est donc une chose désirable mais difficilement réalisable.
Toutefois une société sans conflits est une chose impossible et irréelle. Nous verrons même que le conflit n’est pas toujours une chose mauvaise. En effet, une société sans conflits n’est pas concevable. Les individus qui composent celle-ci ne pourront jamais tous être d’accord. Chaque personne a des intérêts différents. En effet, la volonté générale que nous avons vu précédemment est inatteignable. Cela se rapproche plus de l’utopie. Les individus ne sont pas prêts à mettre leurs intérêts individuels de côté. Nous le constatons au quotidien. Même pour des choses futiles de la vie quotidienne, les hommes favorisent leur intérêt : le film qu’ils vont regarder, le repas qu’ils vont manger… L’homme a du mal à mettre son égoïsme de côté. C’est encore plus difficile de trouver un terrain d’entente sur les grands principes comme leur croyance et leurs objectifs. Les avis et point de vue des individus sont trop différents. Il n’y a pas de réelle volonté générale. Il y a seulement plusieurs volontés qui ressortent en fonction du sexe, de l’âge, de la classe sociale de l’individu.
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