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Stuart Mill

Cours : Stuart Mill. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  6 Mars 2014  •  Cours  •  1 395 Mots (6 Pages)  •  846 Vues

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Ce texte de Stuart Mill est remarquable par l’implicite qu’il utilise, c'est-à-dire qu’il

fallait aller au-delà de la simple lecture pour comprendre ce que le philosophe visait

réellement. Amateurs de la paraphrase vous étiez piégés. C’était un parfait exercice pour voir

votre maîtrise et de la structure argumentative (ce que vous avez relativement bien analysé),

mais aussi votre capacité à faire le lien avec votre cours (ce fut beaucoup plus décevant). Les

chapitres qui pouvaient être référenciés étaient la culture (avec une réflexion sur le bon

sauvage de Rousseau, et le concept de progrès), la technique (avec l’opposition entre la vision

cartésienne de la nature, et la critique heideggérienne de la puissance technique.)

Nous allons procéder suivant la méthode de lecture préconisée, en relevant le thème, la

(ou les) thèse(s) en les hiérarchisant si elles sont plusieurs, puis en redécouvrant le problème

philosophique, c'est-à-dire ce qui a rendu nécessaire l’écriture d’un tel passage dans l’œuvre

de Mill.

Il est certain que le jour du baccalauréat, vous n’êtes pas censés connaître ni le

philosophe ni la philosophie de l’auteur que vous étudiiez ; Mais là il s’agissait d’un devoir

maison, et même si Stuart Mill n’est pas un auteur majeur de votre programme, il reste

néanmoins un auteur inscrit à votre programme. La moindre des choses est donc que vous

vous renseignez et sur son époque, et sur les grands traits de sa philosophie, pour pouvoir

mieux le situer, notamment par rapport à votre cours, et aux philosophes que vous avez

l’habitude de fréquenter.

Après ces présentations, entamons véritablement la lecture, dans l’ordre souhaité (c'est-à-dire

celui que vous devez suivre au cours de votre travail au brouillon.)

Quel est le thème du texte ? C’est au premier abord le rapport entre la nature et l’art humain.

Mill réfléchit sur deux ordres de production : les productions de la nature et les productions

humaines. Mais lorsqu’on creuse notre lecture, on prend conscience qu’il réfléchit surtout sur

un mode de raisonnement qu’il voit contradictoire : celui qui encense la nature comme

modèle suprême, et qui dans le même temps se félicite des progrès humains dans la maîtrise.

Par exemple on peut ironiquement nous moquer de celui qui admire la force d’une rivière,

l’adorant presque comme une divinité, mais du haut d’un pont qui le met à l’abri de cette

force, lui produit du génie humain.

Quelle est la thèse? On comprend tout de suite qu’il n’y a pas une mais deux thèses qui se

contredisent. La première est présentée pour être contredite. Elle explique que la nature est

bonne et donc toute action de l’homme n’est pas nécessaire, voire serait une violation d’un

ordre naturel, peut-être même des infractions. Le vocabulaire utilisé montre donc une

dimension juridique invoquée par cette thèse.

La deuxième thèse est contraire : L’art humain fait face à la nature comme ennemi (notez la

contradiction avec bonne.), et cela implique qu’il faut soumettre les voies de la nature. L’idée

est que quiconque admirant les constructions humaines –c'est-à-dire tout le monde- doit de

fait ne pas considérer la nature comme un modèle moral ou utile. La nature n’est ni bonne ni

satisfaisante.

Cette opposition fondamentale est synthétisée par une troisième thèse, qui est sans doute la

proposition la plus importante, à savoir que notre raisonnement, que ce soit sous forme

d’éloge ou de critique, doit être cohérent.

Il y a en a une quatrième, qui est la précision de la tâche de l’homme : corriger et atténuer les

imperfections de la nature.

Une fois que vous avez identifié les différentes thèses –ou propositions- du texte, il faut le hiérarchiser

pour donner du sens au texte, et saisir quelle est la stratégie de pensée de l’auteur.

Il semble que la thèse la plus importante, celle vers quoi tend tout le texte, se trouve dans la

dernière phrase, où Stuart Mill juge les conséquences de tout éloge de la civilisation.

Quel et le problème philosophique ? Nous arrivons là au cœur de l’explication, puis qu’on vous

demande de mettre en valeur ce problème philosophique. En outre cela vous permet si vous traitez ce

problème, de sortir de la paraphrase, qui n’est pas une explication. Je vus rappelle que la paraphrase,

c’est renoter exactement ce que vous lisez, alors qu’expliquer c’est faire ressortir l’implicite.

L’implicite c’est un ensemble de philosophies que va vouloir contrer Stuart Mill. Vous

en connaissiez au moins trois : La critique de la culture et du progrès (la perfectibilité) de

Rousseau ; la vision de la nature par Descartes (l’homme

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