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Le Mal, John Stuart Mill

Commentaire de texte : Le Mal, John Stuart Mill. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  3 Janvier 2013  •  Commentaire de texte  •  660 Mots (3 Pages)  •  1 265 Vues

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1. Si la nature était vraiment parfaite, toute action de l’Homme serait inutile…

Tout d’abord, John Stuart Mill commence par nous amener sa thèse dans un raisonnement par l’absurde. En effet, il nous fait comprendre que la nature n’est pas parfaite et qu’elle ne contient pas toutes les clés nécessaires à la survie de l’humanité. Si la nature était vraiment « bon[ne] et satisfaisant[e] », l’espèce devrait arriver à se reproduire, à se nourrir et à vivre sans aucuns artifices. L’Homme vivrait nu, dans un environnement très précaire, se nourrissant uniquement de baies et d’animaux chassés (cela va de soi que les Homme ne chasseraient qu’avec leurs mains et éventuellement des pierres et des branches…). Or nous savons que l’espèce vivait de cette façon il y a des milliers d’années et elle a évolué. Cela veut donc dire que ces conditions « initiales » ne suffisaient pas et que l’Homme n’a eu d’autres choix que d’inventer les vêtements, les armes et les toits… C’est à cela que nous conduit l’argumentation de Stuart Mill : « Bêcher, labourer, bâtir, porter des vêtements sont des infractions directes au commandement de suivre la nature ». Et pourtant, l’Homme les a belles et bien inventé et les utilisent au quotidien ce qui nous prouve que la nature n’est pas la seule doctrine à suivre.

2. Il faut soumettre les voies de la nature et non pas leur obéir

Ensuite, Stuart Mill pousse un peu la réflexion et nous démontre que non seulement la nature n’est pas la seule doctrine à suivre mais qu’il faut en fin de compte « soumettre les voies de la nature et non pas leur obéir » si l’on veut que l’espèce humaine perdure. On entend souvent dire que la nature est incontrôlable, qu’elle est maître et plus forte que tout. Cependant, construire des viaducs, des ponts, des routes, et des habitations qui résistent aux tremblements de terre n’est-il maîtriser et contrôler la nature ? Dans son texte, Mill nous fournit plusieurs exemples de contrôle et de maîtrise parfaite que les Hommes ont mis au point afin de pouvoir se développer et vivre sans danger : « détourner sa foudre par des paratonnerres, ses inondations par des digues, ses océans par des jetées ». Tout cela nous prouve que la nature ne doit pas être suivie mais au contraire détournée et soumise afin de permettre à l’humanité de de croître. La nature n’est pas compatible avec l’expansion de l’espèce humaine.

3. Tout éloge de la civilisation revient à critiquer la nature

Enfin, Mill nous définit l’Humanité comme fondamentalement contraire à la nature : « Tout éloge de la civilisation(…) revient à critiquer la nature ». Pour lui, suivre les lois de la nature ne permet pas aux Hommes de se développer, ils sont, au contraire, faits pour s’opposer à la nature. L’Homme doit chercher la perfection, comme celle-ci ne se trouve pas dans la nature, il doit inventer, trouver et mettre en place des techniques et des modes de vies qui en diffèrent : « la tâche et la mérite de l’Homme sont de chercher à (…) atténuer [les] imperfections [de la nature] ». Donc, la civilisation ne peut s’épanouir qu’en continuant de créer des méthodes et des machines qui auront la force et l’intelligence nécessaire pour s’opposer « à

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