Self Stratégie
Recherche de Documents : Self Stratégie. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar hazar • 28 Juillet 2012 • 3 790 Mots (16 Pages) • 959 Vues
Introduction
La stratégie est un choix fondamental pour solutionner une problématique, dans notre cas, une situation extrême. Comme pour les entités qui élaborent des stratégies vis-à-vis des concurrents pour continuer à exister, le corps humain développe une stratégie dans des situations critiques pour pouvoir survivre. Dans ce présent, il s’agit de comprendre comment le corps humain arrive t-il à gérer des situations extrêmes, et ce à travers les organes internes, notamment le cerveau, les muscles, les os,… Ceci est illustré par des cas de figure que nous allons analyser. Ensuite, nous procéderons à une synthèse générale de notre recherche.
I. Cadre conceptuel autour le la self-stratégie en situations extrêmes
1. Définition de la « self stratégie »
La self-stratégie évoque le concept de la stratégie appliquée à soi-même. La self-stratégie puise sa raison d’être et son importance de la nécessité de se défendre contre des agents nocifs. Elle vise à étudier l’adaptation du corps en tant qu’organe physique et psychique face à des situations dites extrêmes qui exigent une réponse immédiate pour sauver sa vie ou du moins atténuer la gravité de la situation et en sortir le plus indemne.
Dans ce cadre, on peut se servir, pour expliciter davantage ce propos, de l’apport de Piaget (cité par Sillamy, 1992) qui avance que l’adaptation (considérée comme un concept de la self-stratégie) consiste en la transformation de l’organisme en fonction du milieu, cette variation ayant pour conséquence un équilibre des échanges entre l’environnement et lui, favorables à sa conservation.
Selon Selye, le but de la self-stratégie est le retour à une situation d’équilibre après une perturbation.
En outre, la stratégie permet de faire face à des problèmes ou à des situations extrêmes. En effet, parler de la stratégie nous mène à aborder le terme de faire face ou « stratégie d’ajustement ». En fait, le faire face a été défini par Lazarus et Folkman (1984) comme : « les efforts cognitifs et comportementaux toujours changeants que déploie l’individu pour répondre à des demandes internes et/ou externes spécifiques qui sont évaluées comme très fortes et dépassant ses ressources adaptatives » (p.141). C'est donc le processus par lequel un individu gère les demandes des relations personne/environnement qui sont considérées comme stressantes et les émotions qu'elles génèrent. Les sujets essaient toujours de modifier leur environnement pour trouver des conditions compatibles avec leurs désirs et leurs possibilités. Ce sont des stratégies, souvent conscientes, mais parfois inconscientes.
2. Définition de « situation extrême »
Il existe plusieurs définitions des « situations extrêmes ». Ce concept suppose plusieurs interprétations selon les pays qui finalement penchent vers le même sens. Citons à titre d’exemple la tentative de définition présentée par les Etats Unis en tant qu’environnements exotiques, celle de la Russie qui stipule qu’une situation extrême est le fait d’être placé dans un environnement critique. Il y a également la définition de la France donnée à ce concept qui suppose que c’est le fait d’être dans un environnement inhabituel et hostile, en effet ces situations peuvent être considérées comme des situations d’exception.
Bref, ces définitions aboutissent à un aspect commun : une situation extrême est une situation qui sort de l’habituel et de l’ordinaire pour se placer dans une situation « extra-normale ».
Finalement, « la situation est extrême dans la mesure où l’individu est placé dans des circonstances à potentiel émotionnel intense ou réclamant de lui une réponse adaptative, un ajustement, qu’il « vit » comme dépassant ses moyens » (Rivolier, 1992, p. 2). Le fait d’insister sur les éléments psychologiques plutôt que sur les éléments physiques justifie l’emploi du terme de situation par rapport à celui d’environnement.
Classification des situations extrêmes
De nombreuses classifications des situations extrêmes ont été publiées (Lazarus et
Cohen, 1977 ; Elliott & Eisdorfer, 1982). En effet, nous pouvons classer ces situations selon différents critères que sont :
- la fréquence des agents de stress,
- le nombre de personnes touchées,
- l’importance de la demande adaptative,
- le degré de contrôle que l’on peut avoir sur la situation, etc. (Rivolier, 1989).
Cette classification présentée ci-dessous émane de Rivolier (1992) qui croise le critère de fréquence avec l’aspect voulu ou non voulu de la situation.
Tableau : Classification des situations extrêmes
Situations Voulues Non voulues
Aigues • Plates-formes pétrolières
• Exploits (parachutisme) • Catastrophes naturelles : tremblements de terre, cyclones
• Catastrophes accidentelles : incendies, naufrages
• Accidents aériens, nucléaires
• Attentats, terrorisme, viol
Durables • Hivernages
• Vols spatiaux
• Sous-marins • Incarcération : prison, prisonniers de guerre, camps de concentration
• Guerres
• Confrontation aux maladies graves, à la mort
Itératives • Pilotes de chasse
• Pompiers
• Plongeurs profonds
• Parachutistes
• Unités spécialisés (démineurs, nageurs de combat, RAID , GIGN )
• Sportifs de haut-niveau
Ce tableau présente les situations voulues (volontaires par l’être humain) et les situations
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