Questions de Philosophie et responses

1.Le fait d’être intelligent est il nécessairement avantageux d’un point de vue évolutionnaire?

L’intelligence, comme la force, l’endurance, la souplesse ou tout autre caractéristique qui peut sembler, a priori, avantageuse, ne l’est véritablement, d’un point de vue évolutionnaire, que dans la mesure ou elle maximise nos chances de reproduction. L’intelligence, comme les caractéristiques énumérées précédemment, peut être désavantageuse selon les milieux et en fonction des individus avec qui on compétitionne pour laisser des descendants. Si, par exemple, les mâles préfèrent systématiquement les femelles humaines aux aptitudes cognitives moins grandes, celles-ci laisseront davantage d’exemplaires d’elles-mêmes et verront leur groupe augmenter en taille au fil des générations. Dans ce cas, le fait de ne pas être intelligent maximiserait leur chance de reproduction et serait donc un élément qui jouerait en leur faveur par rapport à leurs consœurs intelligentes.

2. Comment nos connaissances du cote de l epigenetique ont-elles une influences sur notre comportement vis-à-vis les générations futures?

Nos récentes connaissances du côté de l’épigénétique nous font voir que même les structures que nous croyions les plus solides et les plus stables, les gènes, peuvent être influencées par des facteurs environnementaux. Ce faisant, nous nous rendons compte que nous pouvons altérer l’expression de notre code génétique lorsque nous exposons notre corps à des toxines ou des carences nutritives lors de certaines périodes précises. Par exemple, un jeunes garçon qui fume la cigarette à l’âge de 12 ans, au moment de la mise en marche de ses fonctions reproductrices, risque non seulement d’altérer sa santé mais aussi celle de ses descendants puisque l’expression de son code génétique pourrait se voir altéré par le dérèglement qu’il a fait subir à ses gamètes reproductives. Avec nos connaissances du côté de l’épigénétique, on se rend compte que les choix que l’on fait ont non seulement un impact sur nous mais aussi sur les générations qui vont nous suivre, ce qui augmente considérablement la responsabilité de nos gestes vis-à-vis les prochaines générations.

3. Le fait d’été agressif est il quelque chose qui est moralement répréhensive d’un point de vue évolutif?

L’agressivité s’explique par le fait qu’elle est adaptative. On peut penser que si cette caractéristique est présente au sein des membres de notre espèce, c’est que celle-ci était favorable aux individus qui la possédaient quant à leurs chances de reproduction. D’un point de vue strictement naturaliste, l’agressivité n’est pas condamnable, de la même façon que l’on ne pourrait pas dire non plus que les individus pacifiques sont moralement meilleurs que leurs congénères plus violents. Il s’agit plutôt de se demander qui, en situation de compétition pour s’approprier des ressources limitées, saura le mieux tirer son épingle du jeu, survivre et maximiser ses chances de reproduction. Si le fait de tasser ses semblables, leur taper sur la tête et user de brutalité pour obtenir ce que l’on veut amoindrit les chances de reproduction des compétiteurs

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