La question de la religion en philosophie
Commentaire d'oeuvre : La question de la religion en philosophie. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Mathildejulien • 2 Janvier 2015 • Commentaire d'oeuvre • 1 069 Mots (5 Pages) • 877 Vues
Gquestion de la religion, en philosophie, c'est avant tout la question de la vérité, et la question du rapport entre la croyance et la raison.
Voici quelques questions typiques que l'on peut se poser :
La science est-elle l'ennemie de la religion ? La foi s'oppose-t-elle à la raison ?
D'où vient la force des religions ? Pourquoi le progrès scientifique n'a-t-il pas fait disparaître les religions ? Ici on peut aussi s'interroger sur les mythes et illusions contemporaines : rumeurs, superstitions, légendes urbaines, etc.
Peut-on ne croire en rien ? Faut-il tout soumettre à la raison ?
La science est-elle l'ennemie de la religion ?
Des conflits indéniables
Commençons donc par cette question. A priori, oui, il y a une guerre, parfois violente, entre science et religion. Que l'on songe par exemple à l'Inquisition, au philosophe italien Giordano Bruno qui a été brûlé sur le bûcher à Rome, en 1600, par les pouvoirs religieux, pour avoir dit que l'univers était infini. Ou encore à Galilée à qui l'Eglise a intenté un procès pour avoir défendu la doctrine de l'héliocentrisme (c'est la Terre qui tourne autour du Soleil et non la Terre qui est au centre du monde) découverte par Copernic quelques décennies plus tôt (en 1543). Galilée a dû se rétracter, de peur de subir le même sort que Bruno. Il a finalement été réhabilité par l'Eglise... en 1992 ! Waw
Mais ces conflits ne sont pas limités au Moyen Age : aujourd'hui des luttes intenses ont lieu, par exemple aux Etats-Unis entre créationnistes (qui pensent que Dieu a créé le monde et l'homme) et évolutionnistes (qui pensent que l'homme est le fruit d'une évolution naturelle et qu'il descend du singe, selon la théorie de Darwin).
A partir de cela, de nombreux philosophes ont pu critiquer la religion :
Karl Marx considère que la religion est « l'opium du peuple », c'est-à-dire comme une drogue qui lui fait oublier ses soucis et le soulage, mais ne l'aide pas à résoudre ses problèmes (son exploitation économique), et bien au contraire l'affaiblit et le pousse à se soumettre (elle justifie le travail comme expiation du péché originel ; elle justifie la hiérarchie sociale, la monarchie de droit divin, et prône la soumission en général : « Rendez à César ce qui est à César »).
Friedrich Nietzsche voit dans la religion (chrétienne notamment) la négation de la vie : car cette religion, dans le droit fil de l'idéalisme platonicien, renie le corps et réprime tous les désirs et plaisirs charnels, qu'elle considère comme des « péchés » : gourmandise, sexualité, etc.
Sigmund Freud, fondateur de la psychanalyse, considère que la religion est une névrose, une forme de paranoïa : elle consiste à déformer les aspects insupportables du monde (solitude de l'homme, mort certaine, etc.) pour rendre celui-ci supportable. La religion serait une manière de réaliser nos désirs d'enfants. Dieu serait un père imaginaire et idéalisé pour consoler l'homme de sa solitude. Bref, la religion serait une illusion, au sens strict de Freud : c'est-à-dire non pas une erreur (l'illusion n'est pas nécessairement fausse), mais une croyance qui procède d'un désir : on ne croit pas en Dieu parce que cela semble vrai, on y croit parce qu'on aimerait qu'il existe...
Enfin,
...