Quel jugement porter sur le capitalisme?
Dissertation : Quel jugement porter sur le capitalisme?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar badoune • 16 Mai 2016 • Dissertation • 1 911 Mots (8 Pages) • 869 Vues
Quels jugements porter sur le capitalisme ?
Bader Fostok
Nombre de mots : 1951
Concours Philosopher 2016
La société de consommation a privilégié l'avoir au détriment de l'être.
- Jacques Delors
Le bien, le mal. Le mal, le bien. Des concepts bien difficile à définir, voire impossible, et pourtant, fondamentaux pour toute société. La difficulté de l’explication de ces deux principes réside dans le fait que chaque homme peut avoir sa propre perception sur ce qui est bien et ce qui est mal. C’est le principe des jugements de valeurs. Pourtant, la question que nous nous posons, « Quels jugements porter sur le capitalisme ? », exige une définition précise du bon et du mauvais. Selon les dires de Kant, « La raison pure est pratique par elle seule et donne à l'homme une loi universelle que nous nommons la loi morale. » En d’autre mots, Kant fait allusion à la bonne volonté. Traiter les gens comme on veut se faire traiter est une application directe de la philosophie de Kant. Les choix que nous prenons doivent prendre en considération le reste de l’humanité ; il ne faut pas être égocentrique. Par ce fait, ce que l’on considère comme bien est ce que l’humanité considère comme bien, et ce qui est mal, c’est ce que l’humanité considère comme mal. C’est ce que tente de définir Kant, avec le principe de la loi universelle. La question du concours cache une problématique encore plus profonde : la question sur l’égalité et la liberté, dilemme, qui jusqu’à ce jour, fait trembler les philosophes du monde entier. Ainsi, l’argumentation sera possible par l’utilisation de jugements de valeur, c’est-à-dire des réflexions portant sur ce qui est bien et ce qui est mal, appuyées par des faits indéniables : des jugements de faits. La pertinence de cette question réside en ces temps, où l’homme est confronté à une crise économique mondiale, ne sachant plus vers quelle doctrine économique se tourner. Cependant, il ne faut pas oublier la perfectibilité, notion définie par Rousseau comme étant une faculté propre à l’homme lui permettant de se développer, dans le but de trouver des solutions face aux divers problèmes que l’homme rencontre. Le problème aujourd’hui, c’est l’économie, et c’est grâce à la perfectibilité humaine que l’homme y trouvera une solution. Ma réponse à la question se fera donc à l’aide de jugements de valeur, avec comme objectif de trouver une conclusion harmonieuse, mélangeant égalité et liberté, communisme et capitalisme.
Les problèmes engendrés par le capitalisme
"Le capitalisme réclame la disparition des lois sociales, au titre de la liberté d'entreprendre, et soutient la pénétration religieuse comme "supplément d'âme", destiné à panser les plaies."
- Henri Pena-Ruiz - Conférence "Laïcité contre Pensée Unique", 2000
« Par définition, le capitalisme est le régime économique et juridique d'une société dans laquelle les moyens de production n'appartiennent pas à ceux qui les mettent en œuvre . » En un mot, l’esclavagisme. C’est une doctrine économique qui domine le monde que l’on connait aujourd’hui. Ce système est fondé sur la propriété privée, la recherche du gain personnel et bien sûr, la fameuse liberté individuelle. Souvent, on attribue cette liberté comme étant la valeur principale du capitalisme. En effet, chaque individu est libre de mener sa vie comme bon lui semble, tout en respectant les différents contrats de la société, conventions qui ne sont pas là pour brimer la liberté de chacun, mais bien pour protéger la liberté individuelle, limitant ainsi la loi du plus fort. Du moins, c’est ce qu’ont promis les fondateurs du capitalisme. Tout comme Rousseau l’a mentionné, ce contrat n’est qu’une fraude, permettant à certains de s’enrichir, et à d’autres de vivre avec espoir de s’enrichir. Cette liberté que possède l’homme est brimée par le capitalisme. Pourtant, les partisans du capitalisme ne cessent de mentionner l’égalité des chances qu’offre ce système. Cependant, comme l’a mentionné Rousseau, dans Le Contrat Social, « L'homme est né libre, et partout il est dans les fers » . Ainsi, toute cette liberté dont il est question n’est que fiction. Derrière ces beaux discours, se cache un côté obscur du capitalisme, et nous en ressentons les effets, aujourd’hui. Voici des faits indéniables. Selon le Programme Alimentaire Mondial, 795 millions d’hommes ne mangent pas à leur faim . À cela s’ajoute quelques 884 millions de personnes qui n’ont pas accès à l’eau potable . Ironiquement, les ressources sont disponibles pour que tout homme puisse en profiter, et ainsi mener une vie saine. Malheureusement, dans un monde capitaliste, seulement 1% de la population mondiale possède environ 50% des richesses . Mentionnons Rousseau, « Les fruits sont à tous et la terre n’est à personne. » Notre planète possède les ressources nécessaires pour qu’on puisse tous manger et boire à notre faim, et pourtant ce n’est pas le cas. Il est clair que le capitalisme nuit au partage des ressources.
Selon les dires capitalistes, il est possible, pour tout homme, d’accroître son capital, et ainsi subvenir à ses besoins. Il n’est pas seulement question de survie, mais bien d’une vie confortable. En théorie, chaque individu a les mêmes chances de succès, on parle donc d’une égalité entre les individus. Cependant, en pratique, le capitalisme dévoile une autre réalité : les chances proviennent surtout des conditions réelles de vie. Cette pensée suit le raisonnement déterministe de Marx, « Les hommes font leur propre histoire, cependant ils ne la font pas arbitrairement, dans les conditions choisies par eux, mais selon les conditions imposées par le passé. » Cette citation résume bien notre réalité. Contrairement à ce que le capitalisme prétend, le passé d’une personne va, en quelque sorte, définir son futur. Ainsi, un homme né au bas de la hiérarchie capitaliste n’a que très peu de chances de grimper les échelons, tandis qu’un homme côtoyant des citoyens qui se situent au sommet de la pyramide a beaucoup plus de chances de réussir. L’argument
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