Philosphie La Liberté

La liberté

Qu'est-ce que la liberté ? On pourrait dire d'elle ce que le philosophe Schopenhauer disait du bonheur ou de la bonne santé : on ne les connaît vraiment que lorsqu'ils n'existent plus. La liberté est une notion abstraite, insaisissable. Certains penseurs sont allés jusqu'à dire illusoire, tant qu'aucune servitude (dépendance) ne domine. Un homme libre aura beaucoup de difficultés à définir son état de liberté contrairement à un prisonnier.

I/ La nature de la liberté.

On peut caractériser la liberté de manière positive et de manière négative.

1)Être libre, est-ce faire ce qui nous plaît ?

Platon opposait déjà la liberté à la licence (autorisation) en faisant observer que le tyran, que l'on donne comme modèle de liberté est en réalité à l'opposé car esclave de ses propres passions : agir sous le coup de la colère, de ressentiment, du désir de vengeance c'est agir comme il nous plaît sans doute mais ce n'est pas agir librement : tout ce qui est spontané dépasse la volonté.

2)Être libre, est-ce l'absence de contraintes ?

Cette formule a pour elle l'avantage de mettre l'accent sur la nation d'obstacle : l'obstacle peut être physique, moral ou juridique. Peut-on être indépendant au point de ne pas dépendre que de soi ? L'une des pires formes d'aliénation (dépendance totale) est l'incapacité, l'impossibilité de sortir de soi-même.

L'existence humaine sans contraintes est une idée pas une réalité, c'est une idée illusoire, trompeuse. La liberté en fait, n'est pas la suppression de toutes contraintes mais considérée comme anormale, illégale ou immorale.

3)Être libre, est-ce faire ce que l'on veut ?

Cette formule remplace le désir par la volonté raisonnable facultés de penser les moyens pour réaliser le but.

Qu'est-ce que vouloir ?

On ne veut pas ce que l'on veut, on ne veut souvent que ce qu'on peut, or ce qu'on peut est déterminé donc non libre. Se pose alors le problème du déterminisme.

II/Liberté et déterminisme.

Le déterminisme est une doctrine (théorie) selon laquelle tous les phénomènes de l'univers sont liés entre eux par des lois constantes et universelles, or l'Homme s'imagine pouvoir échapper à ces lois.

L’Homme qui prend conscience de son désir ne prend pas conscience pour autant des causes qui le déterminent à désirer, ce qui laisse penser qu'il est libre. Ce n'est pas seulement l'ignorance des mécanismes qui le gouverne et le détermine à agir mais aussi la complexité et l'interférence de ces mécanismes. L’Homme serait déterminé à plusieurs niveaux :

déterminations naturelles

déterminations sociales

déterminations psychologiques.

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