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Peut On Se Connaitre Sois Meme ?

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Par   •  14 Novembre 2013  •  1 336 Mots (6 Pages)  •  1 281 Vues

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Il faut montrer que l’opinion commune qui pense que l’on se connaît est très critiquable. On se dit donc que l’homme a une prétention de la connaissance de soi. Cette prétention correspond à la conscience de soi. En effet, l’homme possède, à la différence de l’animal qui n’a qu’une conscience immédiate, une conscience réfléchie. L’animal est capable d’avoir des sensations de ce qu’il fait, cependant, tout cela vaut pour l’espèce tout entière, c’est ce que l’on appelle un instinct (c’est à opposer au reflex qui n’élabore pas une conduite). L’homme ne semble pas avoir d’instinct car il peut les repousser, les contrôler. Un instinct que l’on peut contrôler n’est plus un instinct. Ainsi, l’animal a l’instinct de survie, alors que l’homme, si on ne lui apprend pas à survivre dans la nature, il en est incapable. Cet instinct n’est plus présent. L’homme a donc aussi l’impression d’être libre car il a l’impression de ne plus être aussi dépendant qu’un animal…

La pensée commune se présente donc comme un rapport d’immédiateté avec soi. Elle implique que l’one est un « je ». On doit donc se demander si « je peux me connaître moi-même ? ».

Ce « je » est donc tout à fait particulier, il ne représente plus l’universel de la question du départ, cependant, on étudie le « je » pour pouvoir penser des rapports plus généraux et essayer d’en déduire des lois. Cependant, à partir du moment où l’on prend un exemple, on est plus en parfaite adéquation avec l’universel. Ainsi, le « je » et le « on » ne sont plus identiques.

Ainsi, si on demande à qqn de se présenter, il cite ses qualités les plus banales… et ça ne correspond pas au « on » général.

Cependant, même en admettant que l’on ne se connaît pas, il est également très facile de comprendre que l’on semble être le mieux placé pour se connaître. On a donc conscience de nous même, mais pas du tout de la connaissance que l’autre puisse avoir de nous. Le problème, c’est que l’on a l’intuition de nous même, et on base la connaissance sur cette intuition. On base donc notre soi disant connaissance sur une tautologie : Moi, je suis moi !

La pensée immédiate implique une adhésion à soi même, à ce que nous sommes, à notre caractère ontologique (partie de la métaphysique qui étudie l’être). Ce que nous sommes est pleinement donné par notre conscience. On va même jusque dire que l’on est un individu (qui vient d’atome en grec, c'est-à-dire ce qu’on ne peut couper sans en changer la nature), c'est-à-dire un être indivisible. On prétend donc être une totalité, être un.

Ainsi, en résumé, pour l’opinion commune, se connaître, c’est se référer à cette conscience immédiate que nous avons d’être.

Il est nécessaire de critiquer cette vision. En effet, cette soi-disant connaissance, reste à l’état de simple perception. Ça n’est pas connaître !

Déjà, connaître suppose une mise à distance entre le sujet et l’objet. Il doit y avoir une extériorité par rapport au sujet. Il n’y a de connaissance que dans ce cas là. Or, si on prétend n’être qu’un, comment peut on concevoir être deux pour se connaître ?

De plus, dans la science, c'est-à-dire la connaissance, on a aussi un problème car la science à tendance à diviser tous les discours. Chaque discours nous donne une partie de la connaissance. Ainsi, un sociologue va nous dire que l’homme est déterminé par son milieu social, le généticien va dire que nos gènes nous déterminent.

On est donc en train de se rendre compte que cette unité dont on a pourtant conscience, ne va peut être pas de soi.

Cette expérience de l’échec induit deux choses :

- On est nécessairement à distance de ce moi auquel je croyais adhérer

- C’est parce que je suis à distance de moi-même que je peux me tromper et que je dois palier l’ignorance de moi-même en cherchant à me connaître. (C’est ce que Pascal fait dans le Fragment 688 des Pensées car je ne suis pas réductible à mon apparence, à mes caractéristiques

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