Liberté, philosophie
Commentaire de texte : Liberté, philosophie. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Ana Miranda • 11 Janvier 2019 • Commentaire de texte • 1 221 Mots (5 Pages) • 557 Vues
Philosophie
L'Homme est un animal rationnel. Il se distingue du reste du monde animal par sa capacité de raisonnement et de pensée. Il est donc, par comparaison, l'animal le plus libre puisqu'il n'a pas un domaine précis où il excelle, il n'y a rien d'inné en lui. Mais il y a toujours eu un sentiment en nous qui ne nous fait pas sentir libre, nous sommes toujours en quête de la liberté. Nous avons chaque jours des contraintes plus ou moins importantes qui remettent en question «notre» liberté, comme se rendre à l'école, faire ses devoirs. De ce fait nous ne nous sentons pas libre car on se force à faire ce que l'on ne désire pas. Alors il se développe un sentiment d’enchaînement à une routine imposée. Mais d'autre part, la liberté c'est la capacité de raisonner et de faire des choix, être libre de ses choix. De ce fait, quand nous n'avons pas la choix, nous ne pouvons pas parler de liberté. Donc sommes-nous réellement libres? D'une part, tout dépend de la société dans laquelle nous vivons, une démocratie prône la liberté de l'individu là où une dictature, une tyrannie endoctrine et manipule l'individu. Mais outre la société, l'individu lui même est-il vraiment libre? N'est-il pas prisonnier de sa raison, de ses désirs?
La figure de l'Homme le plus libre est sûrement celle du Tyran. En effet celui-ci a les moyens de tout posséder, il n’obéit à personne et commande à tous. Il peut avoir tout ce qu'il désire. Or Platon dénonce la figure du tyran comme l'Homme le moins libre. En effet celui-ci peut avoir tout ce qu'il désire, assouvir toutes ses soifs mais de ce fait il est enchaîné par ses désirs. En effet il entre dans «l'acrasie» qui se résume à une faiblesse de la volonté, une incapacité de résister à la voix du corps, ce corps qui désire et la raison n'est dans ce cas pas vertueuse et ne peut résister au corps. Autrement dit, le tyran est incontinent car incapable d'user de sa raison pour limiter ses désirs. Il en devient l'esclave. De ce fait, si le tyran désire quelque chose et qu'il ne peut pas assouvir ce désir, alors il sera le plus malheureux des hommes. Pour Platon, la véritable liberté serait de savoir obéir. Ce savoir permet d'obéir à sa raison et devenir raisonnable et vertueux, sachant faire la part des choses au lieu de se jeter à corps perdu dans ses désirs. Seul celui qui décide volontairement d'obéir peut devenir vraiment « maître de lui-même », de ce fait être un Etre libre.
Descartes s'oppose à la raison. Pour lui la raison nous enferme. Dans son Discours sur la Méthode, Descartes prône qu'il vaut mieux avoir une bonne méthode qu'un bon savoir, donc une bonne application qu'un bon raisonnement. La liberté d'indifférence est la capacité de faire ou ne pas faire une action, indifféremment de sa raison. Là où la liberté d'indifférence est «plus bas degré de la liberté» pour la majorité, elle est une liberté pour Descartes car elle permet de faire une action librement et celle-ci n’est pas influencée par des choix extérieurs. Celui qui devra choisir le bien parce que tout le monde dit que l'autre choix est moralement mauvais, ne sera donc pas libre. Il suivra le collectif et n'est donc pas libre en tant qu'individu. La liberté d'indifférence est la marque du libre arbitre. Le libre arbitre est le pouvoir d'être à l’origine de ses actes sans être influencé par le choix des autres. Ce qui demande d'avoir un certain contrôle sur ses émotions
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