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Les Pensées De Pascal

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Par   •  24 Septembre 2014  •  1 131 Mots (5 Pages)  •  1 085 Vues

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Comment Pascal dans son œuvre Pensées met-il en scène une critique de la vanité de l'homme sans due ?

Pascal, Blaise, 148

Nous sommes si présomptueux, que nous voudrions être connus de toute la terre, et même des gens qui viendront quand nous ne serons plus; et nous sommes si vains, que l'estime de cinq ou six personnes qui nous environnent, nous amuse et nous contente.

Démonstration de la vanité à travers deux vices : l'orgueil et la vanité « si présomptueux » = orgueil, « si vain » = vanité. Ce sont deux adjectifs intensifiés par l'adverbe « si » qui créent des hyperboles.

L'orgueil désigne la gloire universelle dans l'espace « que nous voudrions être connus de toute la Terre ». L'utilisation du pronom « nous » marque cette universalité. Ce passage souligne l'absurdité d'être connu après sa mort, donc un désir de gloire immodéré. « Toute » marque la généralité, l'universalité et le temps « quand nous ne serons plus » = proposition complexe signifiant la mort de l'homme. L'utilisation de conditionnel « nous voudrions » est consécutive avec l'adverbe « si » toujours dans le but d'intensifier le désir.

L'enchainement de propositions subordonnées relatives et circonstancielles de temps crée un paradoxe. L'homme veut être connus du monde entier mais peut se contenter « de l'estime de cinq ou six personnes ».

Cet enchainement ce déroule en deux parties juxtaposées, la seconde est introduite par la conjonction de coordination « et ». Deux défauts existentiels sont mis en avant : la nature et l'essence misérable de l'Homme.

Cette pensée est destinée à des lecteurs libertins. En effet, le vocabulaire utilisé est clair et concis. Pascal affirme sa pensée par l'utilisation de procédés du dicours rhétorique qui oblige son lecteur à admettre ce qu'il dévoile : l'Homme est nié par la force de ses défauts.

Pascal, Blaise, 149

Les villes par où on passe, on ne soucie pas d’y être estimé. Mais, quand on doit demeurer un peu de temps, on s’en soucie. Combien de temps faut-il? Un temps proportionné à notre durée vaine et chétive.

Nous sommes face à une prolongation du thème du désir de gloire vu dans le passage 148. Cette pensée est construite en parallélisme et même en antithèse : « on ne s'en soucie pas […] Mais […] on s'en soucie »

La question « Combien de temps » marque une préparation de chute de la pensée émise par l'auteur.

Cette pensée a une allure proverbial grâce à l'utilisation de présent de vérité général par le pronom indéfini « on ». Elle met en avant une réflexion sur la brièveté de la vie humaine par rapport à l'infinité du temps. L'insignifiance de l 'existence humaine est démontrée mathématiquement « un temps proportionné » associé à deux adjectifs de même sens qui clotûrent la pensée « vaine et chétive » de manière redondante.

Pascal, Blaise, 150

La vanité est si ancrée dans le coeur de l'homme qu'un soldat, un goujat, un cuisinier, un crocheteur se vante et veut avoir ses admirateurs; et les philosophes mêmes en veulent; et ceux qui écrivent contre veulent avoir la gloire d'avoir bien écrit; et ceux qui les lisent veulent avoir la gloire de les avoir lus; et moi qui écris ceci, ai peut-être cette envie; et peut-être que ceux qui le liront...

Nous sommes toujours face à un désire de gloire universelle à travers le défaut de la vanité.

L'utilisation d'accumulations (non terminés = …) met en place la stratégie argumentative de l'auteur. En effet, il expose sa thèse sur la vanité en énumérant une série d'exemples. Il a pour objectif de démontrer une

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