Les Lois S'opposent-elles à La Liberté ?
Note de Recherches : Les Lois S'opposent-elles à La Liberté ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 17 Octobre 2013 • 573 Mots (3 Pages) • 3 033 Vues
A première vue, la liberté ainsi définie s'oppose à la loi, car la loi constitue bien une entrave extérieure à l'action individuelle.
Les lois humaines seraient donc des entraves à la liberté, et nous serions plus libres à l'état de nature qu'à l'état social. La liberté culminerait dans l'anarchie. Le slogan des anarchistes est d'ailleurs : « La liberté ou la mort ! »
Mais si la loi m'interdit de nuire à autrui (et limite ainsi ma liberté), elle interdit aussi à autrui de me nuire. Ce que je perds en liberté, je le gagne donc en sécurité. La liberté de chacun s'arrête là où commence celle d'autrui, et pas avant, comme l'affirme la Déclaration des droits de l'homme de 1789 :
Certes, la sécurité n'est pas la liberté. Mais en un sens la sécurité est une condition de la liberté. Je me sens plus libre de sortir le soir dans la rue si la loi est appliquée qu'en temps de guerre civile. De même, je me sens plus libre d'aller et venir dans un Etat réglé par des lois que dans une jungle où je risque à chaque instant d'être attaqué par une bête sauvage.
Ici, la question est de savoir si l'homme est fondamentalement bon ou mauvais. Pour être anarchiste il faut penser que l'homme n'est pas un loup pour l'homme, ou en tout cas qu'il est capable de vivre harmonieusement sans qu'un Etat ne soit nécessaire pour régler les éventuels conflits.
La loi est donc la condition de la liberté dans la mesure où elle assure la sécurité. Mais il faut aller plus loin : au-delà de la sécurité, la loi permet à l'action collective de se déployer. Pensons par exemple à la liberté d'entreprendre, qui est rendue possible par la loi qui assure le respect des contrats. De manière plus générale, si au lieu de penser seulement à la liberté individuelle on essaie de penser ce que peut être la liberté collective, c'est-à-dire comment organiser l'action entre les hommes, alors on peut penser que la loi est la condition de cette liberté.
Là encore, dire cela ne préjuge pas du type d'organisation qu'il est préférable d'adopter, et les anarchistes (toujours eux !) pourront toujours nous objecter qu'il est possible de vivre en société sans pour autant établir une loi explicitement. C'est d'ailleurs ce qu'ont fait toutes les sociétés anarchistes, quoiqu'elles aient dû payer leur absence d'Etat par une soumission de tous à l'esprit de tradition.
Finalement il suffit de comparer l'état de nature et l'état social pour voir ce qu'on gagne et ce qu'on perd par l'instauration de la loi
Mais Hobbes suppose justement que l'état de nature est un état de guerre. De sorte qu'il juge toute forme d'Etat préférable à l'anarchie, qui serait selon lui une guerre civile de tous contre tous.
Or on peut douter du caractère libérateur d'un Etat absolutiste. On peut aller plus loin dans la tentative de concilier la loi et la liberté, en exigeant que la loi soit faite par le peuple lui-même. C'est là toute la théorie de la démocratie, établie par Rouseau sous le nom de contrat social
Marx remarque
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